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Le
mot parenchyme, dont le sens a beaucoup varié au cours des âges,
signifie étymologiquement, effusion du sang hors
des vaisseaux. Il a été concrété ensuite,
d'après les idées anciennes, pour former la substance propre du foie,
de la rate, des reins, etc.
D'une façon générale, on l'applique aujourd'hui au tissu propre de chaque
organe, à ce qui en fait la caractéristique, indépendamment des fibres
musculaires,
conjonctives et nerveuses qui lui sont surajoutées, et des canaux d'excrétion,
des vaisseaux sanguins, etc., plus ou moins intriqués dans ce tissu lui-même.
On peut distinguer des parenchymes de diverses
sortes. Les uns sont glandulaires et sécrètent des produits divers (mamelle,
pancréas,
foie,
etc.); d'autres servent à excréter des substances nuisibles : rein,
poumon,
etc. D'autres, enfin, sont le siège du développement d'éléments anatomiques
spéciaux : ovaire,
testicule.
Par extension, on peut parler du parenchyme de l'utérus,
du coeur,etc., bien que ces organes n'aient pas un tissu qui leur soit
tout à fait spécial, mais simplement pour désigner le corps mène de
l'organe. La structure particulière de chaque parenchyme est étudiée
avec l'organe correspondant. - En botanique,
le parenchyme est un tissu végétal formé exclusivement
de phytocystes-cellules, c.-à -d. de phytocystes dont aucun des diamètres
ne l'emporte notablement sur les autres. Les tissus jeunes sont d'ordinaire
exclusivement parenchymateux : ce n'est que plus tard que leurs cellules
se transforment en fibres, sclérides, vaisseaux (tissu
vasculaire) de diverses sortes. Mais on trouve aussi des parenchymes
dans certains organes adultes. Les plus importants sont ceux de la feuille,
de l'écorce, de la moelle de la tige.
(Dr. L. Laloy). |
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