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Le pays de Luxembourg
doit son nom Ă sa capitale Lucilinburch,
LĂĽtzelburg
(Luxembourg).
Il correspond à une partie de l'ancien domaine des Trévires, compris
Ă l'Ă©poque romaine
dans la Belgica prima. C'est une principauté constituée dans l'Ardenne
à l'époque féodale. L'origine en remonte au comte Siegfried ou Sigefroy,
descendant du marquis Eberhard de Frioul
qui avait de grands biens en Lotharingie. Il acquit par Ă©change ou achat,
de Wiker, abbé de Saint-Maximin de Trèves,
le château de Luxembourg. Il laissa en mourant
ses Etats à son second fils Frédéric, dont la descendance masculine
les conserva jusqu'au milieu du XIIe siècle
et s'éteignit en 1136 avec Conrad II. Le comté passa alors par sa tante
maternelle Ermesinde, mariée à Godefroi de Namur,
Ă leur fils Henri Ier, dit l'Aveugle,
comte de Namur, qui mourut en 1196, ne laissant qu'une fille pour héritière.
Cette fille, Ermesinde, Ă©pousa d'abord Thibaut, comte de Bar,
puis Valéran de Limbourg, marquis d'Arlon,
qui devint ainsi comte de Luxembourg. De ce mariage naquit Henri II, surnommé
le Grand, qui reçut de l'héritage paternel le comté de Luxembourg (1227)
et mourut en 1272.
C'est le fondateur
de la seconde maison de Luxembourg,
qui dès sa mort se divisa en deux branches : Henri III, fils aîné de
Henri le Grand, revendiqua le Limbourg et périt le 5 juin 1288 dans la
bataille de Woringen qui laissa Jean de Bourgogne
maître du Limbourg. Henri IV (1288-1313) devint empereur en 1308 sous
le nom de Henri VII. En 1310, il transmit le Luxembourg
à son fils Jean, roi de Bohème, qui l'agrandit par des achats, mais s'en
occupa peu. Il le transmit Ă son fils Wenceslas, au profit duquel l'empereur
Charles
IV l'érigea en duché (1354). Par son mariage avec Jeanne de
Brabant, Wenceslas acquit en 1355 les duchés de Brabant et Limbourg, que
la maison de Luxembourg reperdit à sa mort (1383). Décédé sans enfants,
il eut pour héritier son neveu Wenceslas, empereur et roi de Bohème,
mort en 1419; celui-ci engagea le duché à son cousin Josse de Moravie
(1388) et ne le libéra qu'en 1410 pour le donner à sa nièce Elisabeth
de Goerlitz (1411), laquelle épousa Antoine de Bourgogne, tué à Azincourt
(1415) (La Guerre de Cent Ans).
Au pied de la citadelle de Luxembourg. Le duché de Luxembourg échappa à la maison d'Autriche, héritière de la maison de Luxembourg, à la mort de Sigismond (1437). En effet, la duchesse Elisabeth céda ses droits au duc de Bourgogne, Philippe le Bon (1441), et en 1444 le Luxembourg fut uni aux pays bourguignons. Il suivit alors la destinée des Pays-Bas, passa aux Habsbourg d'Autriche (1477), à l'Espagne (1555). Le traité des Pyrénées consacra un premier démembrement qui donna à la FranceThionville et Montmédy avec leurs dépendances. En 1795, après l'annexion de la Belgique à la République française, la plus grande partie du Luxembourg forma le département des Forêts; une parcelle du territoire fut réunie au département de l'Ourthe, une autre au département de Sambre-et-Meuse. Le Congrès
de Vienne donna le Luxembourg
(érigé en grand-duché) au roi Guillaume des Pays-Bas,
pour le dédommager de la perte de ses domaines allemands (de Nassau);
il y joignit le duché de Bouillon
que la principauté de Liège avait longtemps possédé et que Louis
XIV avait fait attribuer par le traité de Nimègue de 1678 à Maurice
de La Tour d'Auvergne.
Il stipula que ce grand-duché ferait partie de la Confédération germanique
et que la place du Luxembourg serait forteresse fédérale. Quelques villages
de l'Est furent cédés à la Prusse.
La constitution du royaume de Belgique
désagrégea encore une fois le Luxembourg qui s'insurgea, mais ne put
chasser les Hollandais
de la capitale. Le traité du 16 novembre 1831 dit traité des vingt-quatre
articles, ratifié le 19 avril 1839, en détacha les villes de Luxembourg,
Diekirch, Wiltz, Vianden, Echternach, Grevenmacher et Remich, qui, avec
leurs dépendances, constituent le grand-duché de Luxembourg .
La partie wallonne de l'ancien duché demeura à la Belgique et forma la
province du Luxembourg.
Les armoiries du Grand-Duché du Luxembourg. Le roi Guillaume
II octroya une constitution au grand-duché (12 octobre 1841), réformée
le 9 juillet 1848, puis, dans un sens réactionnaire, le 1er
décembre 1856. Le grand-duché resta neutre dans la guerre de 1866. Mais
aussitôt après il donna lieu à un grave conflit. Le roi des Pays-Bas
avait, par convention du 21 mars 1867, vendu le Luxembourg à Napoléon
III. La Prusse
qui occupait la forteresse refusa de lui laisser ce simple dédonnagement,
bien que la dissolution de la Confédération germanique
lui eût ôté tout droit d'y rester. La guerre faillit éclater. Finalement,
le 15 avril, la France
renonça au grand-duché moyennant que la Prusse retirerait sa garnison.
La Russie
proposa une conférence que la Prusse accepta (26 avril) et qui se tint
Ă Londres (7 mai) entre les grandes puissances, la Belgique
et la Hollande. Dès le 11 mai, on signa un traité neutralisant le grand-duché
sous la garantie collective des puissances. Dans la guerre de 1870, les
Luxembourgeois, favorables Ă la France, furent l'objet des menaces de
Bismarck
(3 décembre 1870). L'extinction de la descendance masculine des Orange-Nassau
en la personne du roi Guillaume III (23 novembre 1890) a eu pour résultat
la fin de l'union personnelle du Luxembourg et du royaume des Pays-Bas,
attendu que le congrès de Vienne avait maintenu le pacte de famille des
Nassau, excluant l'hérédité par les cognats. C'est Adolphe de Nassau
qui, le 23 novembre 1890, devint grand-duc de Luxembourg. Son fils aîné,
Guillaume IV, lui succèdera à sa mort en 1905. Puis, après l'abandon
en 1907 de la loi excluant les femmes du droit de succession jusque lĂ
en vigueur, c'est sa fille Marie-Adélaïde qui deviendra grande-duchesse
en 1912.
Vue générale de Luxembourg, la capitale, sur une ancienne photographie. Pendant la Première Guerre mondiale, le Luxembourg, biien quofficiellement neutre, est occujpé et administré par l'Allemagne. La guerre a des effets graves sur l'économie luxembourgeoise, et la population souffre de la pénurie et de la réquisition des ressources. Après la guerre, la pression pour des réformes politiques et la mécontentement populaire entraînent la démission de Marie-Adélaïde en 1919. Elle est remplacée par sa soeur Charlotte, après une période de turbulences politiques. Sous le règne de Charlotte, le Luxembourg commence à se reconstruire. Le pays bénéficie d'une aide internationale et commence à moderniser ses infrastructures et son économie. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le Luxembourg est envahi par l'Allemagne nazie dès mai 1940. La Grande-Duchesse Charlotte et la famille grand-ducale fuient le pays et se réfugient à Londres. Le Luxembourg est occupé par les Allemands pendant toute la durée de guerre. La Résistance luxembourgeoise joue un rôle actif contre l'occupation nazie. Le pays est libéré en 1944 par les forces alliées. Après la guerre, le Luxembourg développe son secteur industriel et devient un important centre financier. Le pays rejoint également plusieurs organisations internationales, dont les Nations unies en 1945 prend une part non négligeable dans le processus de construction européenne. En 1957, le Luxembourg est ainsi par la signature du Traité de Rome, l'un des six pays fondateurs de la Communauté économique européenne (CEE), ancêtre de l'Union européenne. Le Grand-Duc Jean accède au trône en 1964, après l'abdication de sa mère, la Grande-Duchesse Charlotte. Sous son règne, le Luxembourg diversifie son économie, se développant dans les secteurs de la finance, des services et de l'acier. Le secteur financier, en particulier, devient un pilier important de l'économie luxembourgeoise, attirant des investissements étrangers grâce à une législation favorable aux entreprises. Jean favorise les réformes sociales et politiques, contribuant à l'amélioration des conditions de vie et au renforcement des institutions démocratiques. L'économie luxembourgeoise continue à croître, et le pays devient l'un des plus riches au monde par PIB par habitant. Le Grand-Duc soutient activement l'intégration européenne, ainsi que la coopération internationale. Le Luxembourg devient un acteur clé dans les affaires européennes et internationales. En 1992, Le Luxembourg a adopté le Traité de Maastricht, créant l'Union européenne, et en 1999, il est entré dans la zone euro (dont la monnaie a commencé de circuler à partir de janvier 2002). Ajoutons que le Luxembourg accueille plusieurs institutions européennes : la Cour de justice, la Banque européenne d'investissement, etc. Le Grand-Duc Henri a succédé à son père en 2000. Il continue à promouvoir des réformes politiques et sociales. Le Luxembourg modernise son système politique et ses institutions, et en 2008, il introduit une réforme importante du Code pénal et du Code de procédure pénale pour mieux lutter contre la criminalité et améliorer la justice. Le Grand-Duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa sont actifs dans la promotion des questions environnementales. Le Luxembourg prend des mesures pour devenir plus durable et réduire son empreinte écologique.
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