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L'iatrochimie,
l'iatromathématique
et l'iatromécanique (histoire de la médecine ),
du grec iatros = médecine, ont été des approches qui expliquaient
les phénomènes de la vie d'après les lois
de la chimie, de la statique ou de l'hydraulique.
• L'iatrochimie
est une discipline médicale du XVIe et
XVIIe siècle qui applique les principes
de la chimie à la médecine. Elle cherche Ã
expliquer les phénomènes du corps humain et les maladies en termes de
réactions chimiques. L'iatrochimie s'inspire des idées de Paracelse,
affirmant que la santé repose sur l'équilibre des fluides corporels
et que les déséquilibres peuvent être corrigés par des substances chimiques.
• L'iatromathématique
est une approche médicale qui repose sur l'application des mathématiques
et des principes astrologiques à la santé et au diagnostic. Très populaire
à la Renaissance, cette méthode postule que les mouvements des astres
influencent les processus physiologiques et pathologiques. Les médecins
iatromathématiciens utilisaient des calculs mathématiques basés sur
l'astrologie pour déterminer les traitements
et les pronostics.
• L'iatromécanique,
ou médecine mécanique, est une école de pensée du XVIIe
siècle qui explique le fonctionnement du corps humain en termes de mécanique
et de lois physiques. Inspirée des idées de Descartes
et de Galilée,
elle considère le corps comme une machine, où les organes et les processus
biologiques obéissent à des lois mécaniques. Elle a joué un rôle clé
dans le développement de la physiologie expérimentale.
Des auteurs d'une grande valeur ont imaginé
on propagé ces différentes doctrines; ainsi Borelli,
Bellini,
Boerhaave,
Pitiarn, Hamberger, puis J. Müller, Lehmann en
Allemagne. Cependant ces idées ont été généralement combattues par
les physiologistes à la tête desquels on peut citer Chaussier,
Bichat,
etc ( Principe
Vital).
Les êtres
vivants, a dit Milne-Edwards, ne sont pas
soustraits à l'action des forces générales
de la nature, mais ils sont soumis en même temps
à l'influence de la vie, qui est aussi une force et qui leur appartient
en propre [...]. Il ne faut pas croire que dans la machine vivante tout
puisse s'expliquer par le jeu de ces forces, et je dois attacher non moins
d'importance à bien mettre en lumière ce qui dépend de l'influence de
la puissance vitale, force sans laquelle aucun être organisé ne pourrait
même commencer à exister. (Introduclion aux leçons sur la physiologie).
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