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Sathalanalat Paxathipatai Paxaxon Lao |
18 00 N, 105 00 E |
Le Laos
est une Etat communiste du Sud-Est de l'Asie,
enclavé dans la péninsule indochinoise
entre la Birmanie
et la Thaïlande
à l'Ouest, la Chine
au Nord, le Vietnam
à l'Est et le Cambodge
au Sud. Le Mékong marque la frontière
avec la Birmanie et, en partie, avec la Thaïlande. Le pays est divisé
administrativement en 16 provinces (khoueng), auxquelles s'ajoute
le territoire (nakhon luang) de la capitale, Vientiane. A l'exception
Vientiane (Viangchan), il n'y a pas véritablement d'autre grande
ville. Citons toutefois : Luang Prabang, au Nord, et, au Sud, Savannakhet
et Pakse.
Les 16 provinces du Laos
Histoire du Laos. - Le Laos moderne a ses racines dans l'ancien royaume lao de Lan Xang, établi au XIVe siècle sous le roi Fa Ngum. Pendant 300 ans, Lan Xang a exercé une influence sur le Cambodge et la Thaïlande actuels, ainsi que sur tout ce qui est aujourd'hui le Laos. Après des siècles de lent déclin, le Laos est passé progressivement, à partir du XVIIIe siècle, sous la domination du Siam (Thaïlande). A la fin du XIXe siècle, il est devenu une partie de l'Indochine française, et a gagné son indépendance le 19 juillet 1949. Carte du Laos. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Avec une superficie de 236,800
km² et une population estimée à 6,8 millions d'habitants
(2009), le Laos est le pays le moins densément peuplé de
la région (<30 hab./km²). C'est aussi celui qui de tout
temps a offert les conditions naturelles les moins favorables aux activités
humaines, à commencer par l'agriculture. La mousson
vivifiante, qui est ici celle du sud-ouest, ne parvient que très
atténuée; seul le versant de la chaîne annamite, grâce
à l'influence condensatrice du relief, recueille des précipitations
abondantes (jusqu'à 2, 25 m); à mesure que l'on descend vers
les bas plateaux du centre de la péninsule, les pluies diminuent
(90 centimètres à Savannaket); sur la rive droite du Mékong,
en territoire thaïlandais, apparaissent même des efflorescences
salines. Aussi, à part une lisière de jungle marécageuse,
une sorte de teraï qui accompagne la base des montagnes,
l'ensemble de la région appartient à des formations de savane
ou de parc, qui souvent tournent à la brousse, maigrement piquetée
de gommiers. Les incendies allumés par les agriculteurs pour cultiver
les clairières ont achevé de donner au pays un aspect de
demi-dénudation.
Patouxai, la "porte de la victoire", à Vientiane, la capitale du Laos. Source : The World Factbook. La sécheresse est particulièrement accentuée dans le Haut-Laos, du moins dans les plaines, où l'écart entre le mois le plus chaud qui est celui d'avril (le dernier de la saison sèche) et le mois le plus frais, est supérieure à 6°C. En hiver, sous les influences continentales, le thermomètre dans les vallées descend jusqu'à +6 °C. Mais les montagnes, où dominent les schistes paléozoïques accidentés par des affleurements de granit, couvrent presque toute la région : elles s'entre-croisent suivant les cieux directions Nord-Ouest-Sud-Est et Sud-Ouest-Nord-Est, de manière à former des massifs d'accès assez difficile comme le Phou loï qui n'a pourtant que 2000 mètres, ou le Phou Bia, point culminant du Laos, qui en a 2,817 - ou encore des plateaux d'altitude moyenne (1200-1300 mètres), mais fort mouvementés, comme le Tranninh - les uns et les autres couverts de forêts de pins et de cupulifères relativement épaisses, où se trouvent également des arbres à benjoin et des lianes à caoutchouc. Le Mékong, épousant successivement les deux directions tectoniques maîtresses, décrit d'immenses zigzags. Il longe d'abord le pays de Muongsing, où la présence de puits à sel annonce le voisinage de la Birmanie. Puis il arrose Louang-Prabang, ville qui s'étend sur les deux rives, où fonctionnent des scieries, au centre d'un district riche en rubis et autres pierres précieuses, non loin du confluent du Namhou qui ouvre une route vers la haute Rivière Noire. A Vientiane, le fleuve n'a plus que 300 mètres à descendre sur les 1600 kilomètres qu'il lui reste à parcourir jusqu'à la mer. A la différence du Haut-Laos qui
se rattache étroitement au Haut-Tonkin, au Yunnan, à la Haute-Birmanie,
le Bas-Laos n'est que le versant ouest des montagnes frontières
de l'Annam septentrional et moyen. L'humidité y est plus grande
à mesure que l'on s'avance vers le sud; mais le sol, constitué
de grès dévoniens, dont les masses résistantes forment
soit des pitons isolés sur les crêtes, soit des terrasses
sur le rebord des plateaux, est recouvert par des sables de décomposition
superficielle incapables de rien porter que de maigres forêts;
là où les granits affleurent, ils
sont revêtus d'une couche de latérite rougeâtre défavorable
à toute végétation arborescente.
Puis la vallée se développe au milieu de vastes futaies de diptérocarpées dont on extrait par incision une huile résineuse, et de fourrés où s'entrelacent des lianes à caoutchouc. Le grand affluent de droite, le Semoun, qui pousse ses sources jusqu'à proximité du Bas-Ménam, ne rejoint le Mékong, à la pointe des monts Dangrek, que par une série de rapides qui interceptent la voie fluviale venant de Khorat. Le bief navigable de Bassac, sur les rives duquel on cultive la ramie, se termine lui-même bientôt à la frontière du Cambodge, par les grandes chutes de Khône. A l'Est s'étend le plateau des Bolovène (1100-1200 m), où les roches volcaniques remaniées par des pluies abondantes ont permis le développement de forêts plus belles, un élevage plus riche dans les clairières, et la culture des cardamomes sauvages; deux rivières l'encadrent: au nord, le Sedon, où Saravane marque un noeud de sentiers; au sud, le Sekong, où la ville d'Attopeu, par 70 mètres d'altitude, occupe la tête d'une riche vallée que les hautes eaux transforment en lac, et qui va se terminer au Cambodge. |
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