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Fermée du
côté du Nord par de hautes montagnes, la Birmanie qui
ne s'ouvre qu'au Midi vers la mer, a reçu par là les influences
qui ont forgé sa civilisation, et a subi le contre-coup des révolutions
qui ont remué l'Inde .
C'est de l'île de Ceylan (Sri Lanka)
que vinrent les missionnaires bouddhistes
qui convertirent au VIe
siècle les populations birmanes, et des relations suivies subsistèrent
entre l'Inde méridionale et la Birmanie. Le pali devint la langue
sacrée du pays, et c'est l'art hindou qu'imitèrent les architectes
et les sculpteurs.
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La
ville ancienne de Bagan (Pagan) est situé près de Mandalay.
Elle abrite plus de 2000 pagodes
et
des temples. La majorité des bâtiments ont été
construits entre le XIe et le XIIIe siècles, quand
Bagan
était la capitale d'un premier empire birman.
Source : The World Factbook.
La royaume d'Ava.
Les Birmans furent un peuple militaire
et conquérant, et leur histoire, jusqu'au moment où ils entrèrent
en conflit avec les Européens, est
une longue suite de guerres et de révolutions. Il y eut d'abord
dans le bassin supérieur de l'lraouaddy de petits Etats qui se réunirent
les villes de Tagoung (au Nord-Est d'Ava) puis de Bagan (au Sud d'Ava)
furent les premières capitales du royaume
birman. En 1364 fut fondée la ville d'Ava (Innwa) qui resta la métropole
jusqu'en 1783. Elle donna son nom à l'empire, et tous les voyageurs
européens des XVIe, XVIIe
et XVIIIe siècles ont parlé
de la Birmanie en l'appelant le royaume d'Ava.
Longtemps cet Etat
resta confiné dans les hautes vallées du Nord. Au XVIe
siècle seulement il s'étendit jusqu'à la mer par la
conquête du Pégou .
Mais, vers 1710, les Pégouans se soulevèrent, chassèrent
les envahisseurs et pénétrèrent même dans le
pays birman. Ava fut prise par eux en 1752. Leur domination ne dura pas.
En 1754, un Birman de la famille royale, Alom-Prâ,
affranchissait ses compatriotes et envahissait à son tour le Pégou.
En 1756 il détruisit le port de Siriam, où étaient
établis les comptoirs des Européens,
et prit Pégou en 1757. Dans cette guerre les Birmans acquirent une
réputation de courage et de férocité qu'ils gardèrent
longtemps auprès des nations européennes. Maître de
tout le pays, Alom-Prâ continua la guerre contre les Siamois
qui avaient secouru les Pégouans, et mourut en pleine victoire en
1760. A partir de ce règne, la domination birmane s'étend
sans cesse dans l'Indochine
occidentale. En 1769 le successeur d'Alom-Prâ détruit près
de Bhamo l'armée chinoise qui avait envahi la Birmanie, et les conquêtes
se succèdent. L'Arakan ,
le Tenasserim et Tavoy, deviennent provinces birmanes. Les Birmans dominent
dans le Munnipour et dans l'Assam.
L'arrivée
des Européens.
Amarapoura succède
alors à Ava comme capitale (1783-1819). Mais la Birmanie allait
se heurter dans son développement à une puissance européenne.
C'est au XVe siècle que la relation
du Vénitien Nicolo di Conti fit connaître la Birmanie à
l'Europe
(1444). Mais les voyageurs du XVIe siècle
ne virent guère que le Pégou .
En somme, c'est à la fin du XVIIe
siècle seulement que le royaume d'Ava entra en relations régulières
avec les puissances européennes. Les diverses compagnies des Indes
faisaient le commerce à Siriam, et les Anglais,
qui avaient obtenu en 1687 la permission de s'établir au cap Negrais,
envoyèrent en 1695 deux de leurs commis à la cour d'Ava.
Cette première mission, et une seconde en 1709, ne leur procurèrent
aucun nouvel avantage, et la situation des Européens au Pégou
sous la domination birmane, resta précaire et mal assurée.
Le soulèvement du Pégou et les révolutions qui se
succédèrent de 1740 à 1756 vinrent donner aux puissances
européennes qui se disputaient l'Inde
l'occasion d'intervenir et l'espérance de s'établir dans
le pays.
Dupleix
envoya au Pégou
un agent qui fut massacré en 1756. De son côté, la
Compagnie anglaise offrait ses services au roi d'Ava. Elle lui envoya en
1755 l'agent Baker. Alom-Prâ permit aux
Anglais d'installer un comptoir à Basséïn, mais il ne
leur fut guère favorable, car c'est sous son règne que l'établissement
du cap Negrais fut détruit et sa garnison massacrée (1759).
Sous ses successeurs, tandis que la domination anglaise s'étendait
dans l'Inde ,
les Français cherchèrent à
se rapprocher des rois d'Ava. En 1770 l'agent Féraud fut envoyé
de Pondichéry en Birmanie; il ne reçut que des promesses
et l'établissement qu'on avait projeté ne fut pas formé.
En 1783 le gouvernement de Louis XVI fit une
nouvelle tentative : il envoya au roi d'Ava un officier de marine, Geslin,
dont la mission n'eut pas plus de résultat, il y avait cependant
des relations amicales entre Ava et Pondichéry, et les gouverneurs
français fournissaient des armes aux Birmans, qu'inquiétaient
les progrès de l'Angleterre .
Là, comme dans le reste de l'Inde, en effet, l'influence britannique
allait supplanter les Français. En 1795, redoutant une invasion
birmane sur le territoire de Chittagong, la Compagnie anglaise envoya en
ambassade à la cour d'Ava le colonel Symes. La relation qu'il a
laissée est le premier document de valeur qu'on ait eu sur la Birmanie.
Il y joignit une carte, dressée par ses compagnons, Hood et Buchanan.
On ne possédait encore sur la Birmanie que la carte du cours de
l'lraouaddy tracée par Baker, lors de la mission de 1755-1756.
Les guerres anglo-birmanes.
A partir de 1795
les ambassades se succèdent : elles affermissent l'influence anglaise,
et en même temps font connaître le pays. Mais les relations
pacifiques ne pouvaient pas durer. A la suite de troubles à la frontière
d'Arakan ,
la guerre éclata entre la Compagnie anglaise et la Birmanie en janvier
1824. Les Birmans furent vaincus malgré une résistance très
sérieuse. Par le traité de Yeudabô ils durent céder
l'Arakan et le Tenasserim, et payer 100 Iaks de roupies (1826). La Birmanie
était dès lors ouverte. Le major Crawfurd fut envoyé
à Ava pour y négocier un traité de commerce (1826-1827)
et la Compagnie établit comme résident à Ava le capitaine
Burney (1829-1832). Ces missions contribuèrent à faire connaître
la contrée. La partie orientale de la Birmanie fut explorée
par le voyageur Richardson, et une série d'itinéraires furent
tracés. En 1835 le capitaine Hanuay pénétrait jusqu'à
Bhamo. Le résultat de ces explorations fut la grande carte de Pemberton
publiée à Calcutta en 1838.
Une seconde guerre,
en 1852, mit la Birmanie à la discrétion des Anglais.
Le roi vaincu ne voulut signer aucun traité, et les Anglais annexèrent
purement et simplement le Pégou
et le Martaban (1854) : ils en firent une nouvelle province indienne, la
Birmanie britannique (British Burmah) et la frontière fut formée
par le 19° 27' de latitude Nord. C'est alors que fut envoyé
en mission à Ava le capitaine Yule dont la
remarquable relation a complété celle de Symes (1858). Ainsi
mutilé, séparé de la mer par les possessions anglaises,
resserré dans la haute vallée de l'Iraouaddy, le royaume
birman était à la merci de l'Angleterre. L'annexion totale
pouvait être prévue, le jour où les Anglais auraient
intérêt à devenir les maîtres de tout le cours
du fleuve. C'est ce qui arriva lorsqu'on crut trouver dans la vallée
de l'Iraouaddy une route facile pour communiquer avec la Chine .
De ce côté, en effet, se dirigent à partir de 1868
environ, les explorations européennes dans l'Indochine. Ce que les
Français cherchaient dans les vallées
du Mékong ou du fleuve Rouge, la route vers les riches plateaux
du Yun-nan, et par là vers l'intérieur de la Chine, les Anglais
la cherchèrent naturellement par l'Iraouaddy. Ce fleuve devait,
à ce qu'il semblait, ouvrir la voie la plus courte et la plus rapide
vers le bassin du Yang-tse-Kiang. Dès 1860 les chambres de commerce
des grandes villes anglaises demandaient qu'on fît des recherches
de ce côté.
Une série
d'expéditions prirent Bhamo pour point de départ, afin d'atteindre
la Chine
centrale par la vallée du Tapeng et le Yun-nan. La première
fut celle de Sladen en 1868, puis celle d'Anderson en 1871. En 1876 la
mission Brown fut arrêtée dans sa marche par le meurtre de
l'interprète Margary, au milieu des populations hostiles du Nord.
Les missions de Gill en 1877, de Colqhoun en 1881 montrèrent que
s'il était possible de traverser les montagnes et d'atteindre la
Chine orientale à force de temps et de patience, il serait difficile
de créer entre la Birmanie et la Chine une véritable voie
commerciale. D'autres explorations, par la vallée du Salouen, ne
donnèrent pas des résultats plus pratiques. (Cette voie de
communication, connue sous le nom de Route de Birmanie et longue
de 1100 km, finira cependant par exister entre la Birmanie et la ville
chinoise de Kunming. Elle jouera un rôle essentiel dans le ravitaillement
des Chinois lors de la guerre qui les opposera au Japon
entre 1937 et 1945, et elle est encore aujourd'hui une voie commerciale
importante entre la Chine et l'Océan indien).
L'annexion par
l'Angleterre.
L'importance que
des explorations menées par les Anglais donnaient à la haute
vallée de l'Iraouaddy hâtèrent l'annexion de la Birmanie.
Déjà, en 1879, lors de l'avènement du roi Thibô,
les Anglais avaient cherché des
prétextes d'intervention. L'occupation du Tonkin par les Français,
en donnant pour voisine aux Birmans une puissance européenne, fut
sans doute la véritable raison qui décida l'invasion du pays
par les Anglais. Une ambassade birmane était venue à Paris,
où l'on songeait à ouvrir entre la nouvelle possession française
et Mandalay une route commerciale à travers les Etats Chans. En
1885 l'occupation de la Birmanie fut décidée; le roi Thibô
fut arrêté et interné à Madras, et les troupes
anglaises entrèrent à Mandalay sans rencontrer de grande
résistance. C'est après coup que la Birmanie se souleva :
des bandes de partisans, les Dacoïts, firent aux Anglais une guerre
de détail, fatigante et même dangereuse, et les forcèrent
à entretenir dans le pays un effectif de troupes considérable.
L'écrasement de la résistance prit plusieurs années.
La Birmanie ne fut pas officiellement annexée par l'Angleterre;
elle était seulement occupée, mais en réalité
l'empire anglo-indien comptait dès cette époque une grande
province de plus.
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La
Birmanie en 1900. (cliquez sur l'image pour l'agrandir).
La Birmanie au
XXe siècle.
La Birmanie a accompagné
dès le début le mouvement indépendantiste né
en Inde
(Gandhi, Jinnah, etc.) et peut ainsi bénéficier des réformes
concédées par les Britanniques en Inde 1917 (système
de la dyarchie). En 1923, le Royaume-Uni
confère même à la Birmanie une statut distinct, et
la dote d'un gouvernement dont l'autonomie est renforcée en 1935
par le Government of Burma Act. En 1937, la Birmanie devient une
colonie de la Couronne à part entière. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, en 1942, les troupes japonaises
envahissent la Birmanie. Une indépendance de pure forme est proclamée
en 1943, par la voix du dictateur Ba Maw. Les Britanniques reprennent pied
dans leur colonie à la fin de conflit (janvier-août
1945), mais seulement pour préparer l'indépendance qui est
obtenue officiellement le 4 janvier 1948.
Les
« seize mille problèmes » de l'indépendance.
Après une brève période
de troubles, au cours de laquelle la principale figure de l'indépendance,
Aung San, a été assassiné, une
démocratie parlementaire est instaurée sur la base de deux
chambres qui élisent pour cinq ans un chef de l'Etat, le pouvoir
exécutif étant entre les mains du premier ministre. Le premier
président sera ainsi Sao Shawe Thaike, et le premier premier ministre
U Nu, l'ancien ministre des affaires étrangères de Ba Maw.
Une réforme agraire, une nationalisation du sol et du commerce
du riz donnent au nouveau régime une coloration socialiste modérée,
mais la Birmanie, qui par ailleurs a toujours ménagé de bonnes
relations avec la Chine populaire, affiche sa neutralité au niveau
international. U Nu sera ainsi, avec Nehru, Tito et Nasser, un des fondateurs
du mouvement des « Non-Alignés » .
L'entrée réussie
de la jeune république dans la communauté internationale
ne l'empêche pas d'être bientôt confrontée à
de nombreux problèmes intérieurs. Il apparaît vite
au sein de la classe politique des divergences profondes sur la constitution
même du pays, qui opposent unitaires et fédéralistes,
sur fond de revendications séparatistes (de la part de la population
Karen notamment); l'armée se montre déjà très
inquiète de ces velléités centrifuges; de plus la
volonté exprimée par U Nu, reconduit pour un nouveau mandat
en 1960, de placer le bouddhisme
sous le contrôle de l'Etat provoque la colère du clergé.
A la fin de 1961, U Nu, évoquera les « seize mille problèmes
» du pays. Le plus grave de ces problèmes frappe la Birmanie
dans la nuit du 1er au 2 mars 1962, quand
un coup d'Etat militaire renverse le régime démocratique.
Le pouvoir passe alors entre les mains du chef de la junte, le général
Ne Win.
La
dictature de Ne Win.
Ne Win a dirigé
le pays entre 1962 et 1988. Sa dictature comprend trois périodes
: d'abord sous le régime de la loi martiale (suspension de la constitution,
dissolution du parlement, mesures xénophobes diverses); ensuite,
à partir de 1974, après s'être s'auto-proclamé
président, il s'appuie sur un parti unique marxisant (le Parti du
programme socialiste birman); et enfin, à partir de 1981, en tant
que président du parti unique, il reste l'homme fort du pays,
Dès 1975,
apparaît une force d'opposition, la Ligue nationale pour la démocratie
(NLD), qui s'appuie sur les mouvements insurrectionnels qui ont germé
à travers le pays. L'ancien premier ministre U Nu, un temps exilé,
en deviendra un des coordinateurs en 1980. Mais c'est seulement à
partir de 1987, après une dévaluation de la monnaie qui provoque
des émeutes anti-gouvernementales, que le mouvement prend de la
force. De nouvelles émeutes, en 1988 sont durement réprimées.
Des milliers (3000?) de manifestants sont tués par l'armée.
Une nouvelle structure est formée par la junte militaire, dont le
général Saw Maung, prend la tête, le Slorc (State Law
and Order Restoration Council ou Comité d'Etat pour la restauration
de la loi et de l'ordre).
Le
régime du Slorc / SPDC.
Le Slorc restaure
la loi martiale l'année suivante, et décide l'arrestation
de milliers de personnes. Cette même année, les autorités
militaires décident unilatéralement de changer le nom de
la Birmanie, en lui donnant celui Myanmar; Rangoun, devenant Yangon.
Un changement qui n'est pas reconnu partout. Le Slorc lui-même se
donne désormais le nom de Conseil d'Etat pour la paix et le développement
(SPDC).
La junte accepte
finalement la tenue d'élections pluralistes en 1990. Elles donnent
une large victoire au principal parti d'opposition, la NLD, mais la junte
refuse de céder sa place. La dirigeante la plus connue de la NLD
(fille du Aung San, et prix Nobel de la paix en 1991) Aung San Suu Kyi,
qui avait déjà été assignée à
résidence de 1989 à 1995 et de 2000 à 2002, est incacérée
en mai 2003 et un peu plus tard replacée en résidence surveillée.
En février 2006, la junte prolonge d'un an sa détention,
et encore d'un an de plus en mai 2007. Malgré la levée de
la loi martiale en 1992 (date à laquelle le général
Than Shwe a pris le commandement de la junte), pendant toute cette période,
les partisans de Aung San Suu Kyi et les défenseurs de la démocratie
en Birmanie sont quotidiennement harcelés et emprisonnés.
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Le trafic
d'esclaves en Birmanie
Déjà
deuxième producteur mondial d'opium (Triangle d'Or naguère,
régions éparses du Nord-Est aujourd'hui), la Birmanie est
aussi un pays d'approvisionnement en hommes, femmes et enfants pour un
trafic à destination de l'Asie de l'Est et du Sud-Est à des
fins d'exploitation sexuelle et/ou domestique. Un nombre significatif des
victimes correspond à des migrants économiques. Dans une
moindre mesure, la Birmanie est également un pays de transit pour
des femmes en provenance de Chine, que le trafic destine à l'exploitation
sexuelle en Asie du Sud-Est. Il existe également un trafic de travailleurs
forcés à l'intérieur même de la Birmanie, qui
est d'abord à destination des zones agricoles ou industrielles.
Des femmes et de jeunes filles sont également arrachées à
leurs villages et forcées par les trafiquants à la prostitution
dans les villes. |
La
parenthèse démocratique.
En août 2007,
une mouvement de mécontentement populaire s'exprime à la
suite de la forte montée du prix des carburants et des autres produits
de consommation courante. Le mois suivant la protestation reçoit
le soutien des moines bouddhistes qui descendent
en nombre dans les rues (autour de 30 000, le 25 septembre), comme cela
avait déjà été le cas vingt ans auparavant
dans un contexte analogue. La répression des manifestations par
les militaires a commencé le 26 septembre. Un nombre indéterminé
de participants sont tués, des milliers sont arrêtés.
A la suite de cet
épisode, connu sous le nom de « révolution de safran
», le régime promet de nouvelles élections, tout en
les empêchant jusqu'à ce qu'il ait rédigé une
constitution destinée à préserver son contrôle.
La nouvelle constitution est adoptée par référendum
en 2008, quelques jours après que le cyclone Nargis ait tué
au moins 138.000
personnes. La junte organise finalement une élection en 2010, mais
la NLD boycotte le vote. Le Parti de la solidarité et du développement
de l'armée l'emporte ainsi facilement. Les observateurs internationaux
dénonceront le caractère vicié de ce scrutin qui maintient
à la tête de l'Etar de hauts responsables militaires.
La Birmanie entame
un processus hésitant de réformes politiques et économiques;
les tribunaux sont amendés, les libertés élargies.
Des cessez-le-feu sont négociés avec les groupes minoritaires.
Aung San Suu Kyi est libérée, ainsi que les autres prisonniers
politiques. Aung San Suu Kyi participe au gouvernement en 2012 et la NLD
accède au pouvoir en 2015. Cependant, le premier gouvernement civil
crédible de Birmanie, avec Aung San Suu Kyi comme chef d'État
de facto, va devoir faire face à de forts vents contraires
après cinq décennies de dictature militaire.
Le gouvernement de
la NLD a suscité des critiques internationales pour avoir bloqué
les enquêtes sur les opérations de l'armée birmane
contre la minorité rohingya, que l'on a parfois qualifiées
de « nettoyage ethnique ». Des des milliers de personnes ont
été tuées et plus de 740 000 Rohingyas ont été
forcés à fuir vers le Bangladesh voisin.
En 2019, l'armée
s'est opposée à la réforme de la constitution de 2008,
qui avait été promise par la NLD. Lorsque les élections
de 2020 ont abouti à de nouveaux progrès de la NLD, l'armée
les a dénoncées comme frauduleuses, et le commandant en chef
de l'armée, le général Min Aung Hlaing a organisé
un coup d'État en février 2021, qui rendu à la Birmanie
un régime autoritaire. Aung San Suu Kyi a été emprisonnée.
Les manifestations ont eété réprimées avec
brutalité. Le pays a sombré dans la violence généralisée
et le déclin économique. (A.
Massebibeau).
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