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Les fleurs femelles |
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Description
des fleurs femelles.
Une fleur femelle de Pin ou de Sapin se compose d'abord d'une feuille épaisse ou bractée insérée à la base d'un rameau très court (r); la face dorsale de ce rameau porte à son tour deux petites feuilles très minces (c), étalées, placées côte à côte sur le même plan et appelées des carpelles; leur ensemble est une écaille; enfin, la face supérieure de chaque carpelle porte une petite masse cellulaire qui n'est pas autre chose qu'un macrosporange, auquel on donne encore couramment le nom d'ovale à cause de sa forme ovoïde. Chaque fleur se trouve ainsi porter deux macrosporanges, reposant par le flanc sur leur carpelle respectif. -
La figure ci-dessous représente une fleur femelle vue par sa face supérieure avec sa bractée a et ses deux carpelles b portant inférieurement leurs deux macrosporanges ou ovules. -
Description d'un
cône femelle.
On peut aisément reconnaître la disposition des différentes parties d'une inflorescence femelle en disséquant une petite pomme de Pin encore verte; les feuilles les plus épaisses sont les bractées; en dedans de chaque bractée se trouvent deux petites feuilles extrêmement minces, les carpelles, accolées l'une à l'autre par leurs bords internes; enfin, sur la face supérieure de chaque carpelle, il y a une petite masse ovoïde qui est un ancien ovule ou macrosporange en train de se transformer en graine. Les carpelles qui portent les ovules diffèrent des feuilles ordinaires non seulement par leur forme aplatie, mais encore par leur orientation : le liber de leurs nervures (représenté en hachures sur la figure ci-dessus), au lieu de se trouver à la face inférieure comme c'est la règle générale, occupe au contraire la face supérieure, et le bois est rejeté en dessous, absolument comme si ces carpelles avaient subi un retournement de 180°. On dit donc que la face inférieure ou dorsale du carpelle a été ramenée par-dessus et que c'est elle qui porte les ovules. Développement du macrosporange ou ovule.
Les phases générales de l'évolution d'un macrosporange ou ovule sont les mêmes que celles des Cryptogames hétérosporées : 1° A la face supérieure de chacune des petites feuilles minces que nous avons qualifiées précédemment de carpelles, il se forme par prolifération du parenchyme foliaire un petit renflement cellulaire n (1), désigné communément sous le nom de nucelle et qui n'est pas autre chose qu'un futur macrosporange. 4° Enfin ce prothalle femelle (5) engendre comme chez les Cryptogames hétérosporées un certain nombre d'organes femelles, les archégones O ou corpuscules, qui restent à leur tour au centre du prothalle et qui renferment chacun une oosphère; leur nombre est variable : il y en a de trois à cinq chez le Pin et le Sapin; quinze chez les Cyprès jusqu'à une vingtaine chez d'autres espèces.Différentes parties de l'ovule. -
D'après ce qui précède, l'ovule ou macrosporange mûr est donc une masse cellulaire ovoïde dans laquelle on peut distinguer quatre parties : 1° une masse cellulaire périphérique qui est le macrosporange primitif ou nucelle;Structure de l'archégone. L'archégone ou corpuscule se compose tout simplement d'une oosphère, très allongée suivant le grand axe de l'endosperme, avec paroi cellulosique et une grande vacuole v à son centre; son noyau n est rejeté à l'une des extrémités. -
Son col, beaucoup plus court que celui des Mousses ou des Fougères, ne se compose, chez le Pin, que d'une petite colonne creuse formée de trois étages superposés de cellules r dont chacun en contient quatre, disposées en croix. On lui donne le nom particulier de rosette; son canal est occupé, comme chez les Fougères ou les Mousses, par une gelée (col) provenant de la destruction d'une cellule du canal. Développement
de l'archégone.
Pour former le col ou rosette, chacune de ces cellules se divise en deux autres de taille inégale, o et r. La plus grande O sera l'oosphère, tandis que la plus petite r se cloisonne à son tour et engendre trois plans superposés de quatre cellules chacun qui constituent la rosette. Enfin l'oosphère O détache encore de son extrémité une autre petite cellule c (8) qui s'immisce entre celles du col, les écarte et s'y gélifie en engendrant de la sorte un petit canal pour le passage du gamète mâle : c'est la cellule du canal. (A.Pizon). |
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