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Le
genre Calyptorhynchus de Vigors et Horsfield (Trans. Linn. Soc.,
1826, t. XV, p. 269) comprend un genre Banksianus de Lesson et comprend
des Perroquets australiens qui se rapprochent
beaucoup des Cacatoès par leur organisation
et par leurs moeurs, mais qui sont de taille plus forte, de formes plus
massives et qui portent une livrée beaucoup plus sombre. Le brun
foncé, plus ou moins glacé de verdâtre, est en effet
la teinte dominante de leur plumage, que viennent égayer seulement
quelques taches jaunes ou rouges sur les pennes alaires et caudales, quelques
points blancs sur la tête, le corps et les épaules.
La tête n'est
jamais ornée d'une huppe gracieusement recourbée, comme chez
certains Cacatoès, mais les plumes
de l'occiput sont larges et légèrement
érectiles; le bec est court, renflé, recourbé en dessus
et fortement dilaté dans sa portion inférieure ; les ailes
sont amples, mais assez courtes pour ne recouvrir, lorsqu'elles sont ployées,
que la portion basilaire de la queue, dont les pennes sont étagées
et relativement bien plus longues que chez les Cacatoès.
Les Calyptorhynques
se répartissent en plusieurs espèces qui habitent l'Australie
et la Tasmanie, et qui sont désignées dans les catalogues
ornithologiques sous les noms de Calyptorhynchus Banksi (Lath.), de C.
stellatus (Wagl.), de C. funereus (Shaw.), de C. Baudini (Vig.).
Ils vivent dans les
forêts en bandes un peu moins nombreuses
que les Cacatoès, et se nourrissent de
graines d'Eucalyptus, de fruits de Banksia et
de Casuarina et parfois aussi de chenilles et
de larves d'insectes
'xylophages,
qu'ils savent découvrir en fouillant l'écorce
ou en coupant les rameaux avec leurs mandibules
puissantes. Ils nichent dans des trous d'arbres creux, à une assez
grande hauteur au-dessus du sol. Leur vol est
lourd et pénible; on prétend cependant qu'ils peuvent s'élever
à une assez grande hauteur et entreprendre de grands voyages. Tout
en volant ils font entendre un cri lugubre, une sorte de croassement, dont
les notes diffèrent légèrement d'une espèce
à l'autre. (E. Oustalet). |
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