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Thomson

Thomson (James), poète anglais, né à Ednam (comté de Roxburgh) en septembre 1700, mort le 27 août 1748. Fils d'un pasteur et petit-fils d'un jardinier, il fit ses études à l'Université d'Edimbourg, s'affilia au club frondeur des « grotesques », résolut de se consacrer uniquement à la littérature et, dans ce but, vint s'établir à Londres en 1725. Fort bien accueilli par lord Minto et Duncan Forbes, il dut occuper, pour vivre, les fonctions de précepteur du jeune Thomas Hamilton (lord de Haddington). Elles lui laissaient des loisirs qu'il donnait à la lecture; à la poésie et à la fréquentation des grands hommes du temps, Gay, Pope, Arbuthnot.

En 1726, Thomson publiait un poème, Winter (Londres, in-fol.), qui attira tout de suite l'attention des lettrés et qui lui valut l'admiration et l'amitié, de deux femmes du monde, Frances Seymour, duchesse de Somerset, et Sarah Sloane, qui firent beaucoup pour propager sa naissante réputation. Bientôt parurent Summer (Londres, 1727, in-8); Spring (1728); Autumn (1730). Ces poèmes réunis formèrent The Seasons (Londres, 1730), qui ont rendu fameux le nom du poète. Thomson, aussitôt devenu auteur célèbre, résolut de se faire applaudir au théâtre. Sa tragédie de Sophonisba, donnée à Drury Lane le 28 février 1730, pâle imitation d'Otway, n'eut qu'un succès d'estime et disparut de la scène après dix représentations. 

Thomson, maintenant précepteur de Charles Richard Talbot, fils du chancelier, voyagea en France et en Italie avec son élève. Celui-ci étant mort en 1733, le poète qui n'était pas riche devint secrétaire du père, et en 1738 obtint une pension du prince de Galles. Libre de soucis pécuniaires, Thomson put donner tout son temps à la révision de sa maîtresse oeuvre, les Saisons; à la composition de nouvelles poésies, entre autres l'ode Rule Britannia (1740), qui est devenue, comme on sait, un chant national en Angleterre; il trouva même le loisir de tomber amoureux d'Elisabeth Young, à laquelle il consacra des poèmes sous le nom d'Amanda et qu'il poursuivit pendant huit ans de sa respectueuse tendresse. Mais l'insensible Amanda épousa en 1744 l'amiral Campbell, et cette trahison désenchanta Thomson qui ne fit plus que languir et mourut prématurément à quarante-huit ans.

Les Saisons marquent une date dans l'histoire de la littérature anglaise. Le vif sentiment de la nature qu'elles impliquaient et que le poète avait traduit en vers d'une pureté et d'un charme incomparables, provoqua un mouvement de rénovation qui, à travers Armstrong, Gray et Cowper, s'étendit jusqu'à Wordsworth et à Burns, inspira de grands peintres et des musiciens comme Haydn, forma, en France cette petite école sentimentale, dont Bernis, Dorat, Boucher, Lemierre, Delille sont les principaux représentants. 

On a élevé à Thomson, dans l'abbaye de Westminster, un monument placé entre ceux de Shakespeare et de Rowe. (GE).



En bibliothèque. - Les Saisons, l'une des oeuvres les plus populaires de l'Angleterre, ont eu d'innombrables éditions, dont les plus remarquables sont : celles d'Amsterdam (1774, in-4); de Londres (1792, in-8); de Parme (1794, in-4) ; de Londres (1797. in-fol.); de Bordeaux (4808, in-42) ; de Londres (1842, in-4); de Londres (1892, in-8). Elles ont été traduites dans toutes les langues. 

Citons encore de Thomson : Liberty (Londres, 1734-1736), grand poème patriotique; Tancred and Sigismunda (1752, in-8), tragédie tirée d'un épisode de Gil Blas, qui fut jouée par Garrick, réussit admirablement et demeura au répertoire jusqu'en 1819; The Castle of Indolence (Londres,1748, in-4), spirituelle fantaisie sur la paresse légendaire de l'auteur; Coriolanus (1749, in-8), tragédie quelconque, et Edward and Eleonora (1739, in-8), drame historique, qui ne fut jamais joué et qui n'eut même aucun succès de librairie.

Les Oeuvres complètes de Thomson ont été souvent rééditées, notamment : Londres (1763, 2 vol. in-12); Glasgow (1784, 2 vol. in-fol.; Londres, 1873, in-8).

Thomson (Thomas), chimiste écossais, né à Crieff (Perthshire) le 12 avril 1773, mort à Kilmun (Argyleshire) le 2 juillet 1852: Il fut d'abord professeur de chimie à Edimbourg (1807-1811), puis à Glasgow (1817-1841), et fonda, dans cette dernière ville, le premier laboratoire d'enseignement pratique de la chimie qui ait fonctionné en Angleterre. Il était membre de la Société royale de Londres. Ses travaux, très nombreux et très importants, ont porté à la fois sur la chimie générale et organique, sur la minéralogie, sur la géologie. Il a eu une part notable au développement de la théorie atomique. Il a découvert, en outre; plusieurs minéraux simples et composés, inventé un saccharimètre nouveau et perfectionné le chalumeau. On peut lui reprocher de manquer, en général, de précision dans ses analyses. 

Outre un nombre considérable de mémoires et d'articles parus dans le Journal de Nicholson, dans les Annals of Philosophy, qu'il fonda en 1813 et qui fusionnèrent en 1822 avec le Philosophical Magazine, dans les Transactions des sociétés royales d'Edimbourg et de Londres, dans l'Encyclopaedia Britannica, etc., il a publié : System of chemistry (Edimbourg, 1802, 4 vol. ; 7e édit., 1831 ; trad.. franç. et allem.), son ouvrage principal, qui l'entraîna avec Berzélius dans une longue discussion; Elements of Chemistry (Edimbourg, 1810); Attempt to establish the first principles of chemistryby experiments (Londres, 1825, 2 vol.); Outlines of heat and electricity (Londres, 1830; 2e édit., 1840); History of chemistry (Londres, 1830-1831, 2 vol.); Outlines of Mineralogy, geology and mineral analysis (Londres, 1836, 2 vol.); Chemistry of organic bodies (Londres, 1838, 2 vol.), etc.

Thomson (Charles Wyville). - Naturaliste anglais, né à Bonyside le 5 mars 1830, mort à Bonyside le 10 mars 1882. Dès l'âge de vingt ans, il fit un cours de botanique au King's College d'Aberdeen, et l'année suivante fut attaché au Marischal College, puis en 1853 devint professeur d'histoire naturelle au Queen's College, à Cork, et passa en 1854 à Belfast. Enfin, en 1870, il fut nommé professeur d'histoire naturelle à Edimbourg. C'est sur son inspiration qu'eurent lieu, en 1868 et 1869, les expéditions du Lightning et du Porcupine, avec dragages.

Mais il est surtout connu par la célèbre expédition du Challenger qui dura trois ans et demi, de 1872 à 1876. Il dut renoncer à son enseignement en 1879 pour cause de maladie. (Dr. L. Hn.).



En bibliothèque. - Parmi les nombreux ouvrages de Thomson, citons seulement : The Depths of the Sea (Londres, 1873, 2° éd. ; trad. en franç. par Lortet, Paris, 1874); The Voyage of the Challenger. The Atlantic (Londres, 1877, 1 vol.); Challenger Reports, dont 3 vol. publiés par Thompson, ouvrage continué par J. Murray. 
Joseph John Thomson est un physicien le 18 décembre 1856 près de Manchester en Angleterre, mort le 30 août 1940 à Cambridge, en Angleterre. Sa découverte de l'électron et ses contributions à la compréhension de la structure atomique lui ont valu le prix Nobel de physique en 1906. 

Thomson étudie d'abord à l'université de Manchester où il décroche son diplôme en mathématiques, puis, à partir de 1880, il poursuit ses études supérieures à l'université de Cambridge, où il travaille avec le physicien expérimental Joseph Larmor. En 1884, il est nommé professeur de physique expérimentale dans cette même université, où il succèdera un peu plus tard à John W. Rayleigh à la tête du laboratoire Cavendish

Ainsi, en 1897, J. J. Thomson conduit une série d'expériences utilisant des tubes à décharge cathodique (aujourd'hui connus sous le nom de tubes de Crookes) pour étudier  les rayons cathodiques. Il découvre alors que ces rayons  sont en réalité constitués de particules chargées négativement, qu'il appelle d'abord corpuscules, puis électrons.

En se basant sur ses découvertes sur les électrons, Thomson propose en 1907 un modèle atomique dans lequel les électrons sont dispersés dans une "soupe" ou un "pudding"de charge positive uniforme. Cette idée contredit les modèles atomiques précédents, tels que le modèle de l'atome indivisible de John Dalton, mais donne un sens nouveau à la vieille notion d'atome.

Par la suite, J. J. Thomson travaillera encore sur la structure atomique, l'ionisation des gaz et la radioactivité.

Thomson (Joseph), explorateur né à Penpont (comté de Dumfries) le 14 février 1858, mort à Londres le 2 août 1894. Fils d'un tailleur de pierre, il témoigna de bonne heure un goût prononcé pour la géologie et l'histoire naturelle et publia quelques travaux dans des recueils provinciaux. Il fut remarqué par Geikie qui le fit entrer à l'Université d'Edimbourg. En 1878, Thomson fut attaché à l'expédition de Johnston, au centre de l'Afrique, qu'il dirigea après la mort de son chef (28 juin 1879). Il parvint au Tanganyika, confirma les découvertes de Stanley, visita le lac Léopold et, de retour en 1880, publia To the african Lakes and Back (Londres, 1881, 2 vol.). 

Après de nouveaux voyages dans l'Afrique orientale, vers le lac Baringo et le Masai (1881-1884), il fut chargé de négocier des traités au Soudan (1885) et visita le Maroc; en 1890, sous la direction de Cecil Rhodes, il poussa jusqu'au lac de Bangouelo et à Blantyre; on connaît mal les résultats de cette mission que la Compagnie de L'Afrique du Sud a gardés secrets (L'exploration de l'Afrique). (R. S.).



En bibliothèque - Citons de Joseph Thomson : Through Masai Land (1885). - To lake Bangweolo and the unexplored region of british Central Africa (1892). - Travels in the Altas and Southern Morocco (1889). - Mungo Park and The Niger (1890). A quoi s'ajoutent : un petit roman Ulu (1881), et une collaboration active aux recueils géographiques et aux grandes revues anglaises. 

En librairie - Joseph Thomson, Au Pays des Massaï, Voyage d'exploration à travers les montagnes neigeuses et volvaniques et les tribus étranges de l'Afrique équatoriale, L'Harmattan, 2004.

Thomson (William), ou lord Kelvin (voyez cette page pour une biographie plus complète). - Savant anglais, né à Belfast en 1824, mort en 1907. Dès l'âge de vingt-deux ans, il fut chargé de professer la physique à Glasgow ; il devint président de la Royal Society de Londres en 1890. Peu après, il prit la direction du Journal de mathématiques de Cambridge et de Dublin, qu'il dirigea de 1846 à 1855. 

Il s'est surtout adonné à l'étude de la chaleur, du magnétisme terrestre et de l'électricité, et nous citerons parmi ses découvertes son électromètre portatif, son électromètre en quart de cercle, son siphon enregistreur, son galvanomètre miroir, etc. Ses recherches sur les décharges oscillantes, sur l'énergie solaire, la compression, etc., constituent des travaux de premier ordre. Citons, entre autres, sa découverte du phénomène connu sous le nom d'effet Thomson. On lui doit aussi la découverte du siphon-recorder.  En 1892, il reçut le titre de lord Kelvin. Il contribua dans une large part, en 1866, à l'immersion du câble transatlantique qui relie l'Angleterre aux Etats-Unis

Thomson (James). - Frère du précédent, professeur de génie civil à Glasgow, mort en 1892, a eu part à ses recherches relativement à l'influence de la pression sur le point de congélation de l'eau. Il est, en outre, l'auteur d'une théorie des glaciers.
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