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Les éléments chimiques |
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Si, dans un cataclysme, toute notre connaissance scientifique devait être
détruite, et qu'une seule phrase passe aux générations futures, quelle
affirmation contiendrait le maximum d'information dans le minimum de mots?
Je pense que c'est l'hypothèse atomique (ou le fait atomique, ou tout
autre nom que vous voudrez lui donner) que toutes les choses sont faites
d'atomes - petites particules qui se déplacent en mouvement perpétuel,
s'attirant mutuellement à petite distance les unes des autres et se repoussant
lorsqu'on veut les faire se pénétrer. Dans cette seule phrase vous
verrez qu'il y a une énorme quantité d'informations sur le monde, si
on lui applique simplement un petit peu d'imagination et de réflexion.
»
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On a d'abord donné
le nom d'atomes aux plus petites particules de la matière, celles
auxquelles doit s'arrêter toute division des corps.
(histoire des sciences Ecole
Atomistique).
Aujourd'hui, on appelle atome le constituant de la matière
au niveau le plus élémentaire compatible avec des propriétés chimiques
données. Un élément chimique correspond à un corps composé d'atomes
identiques.
On peut toujours dire que toute la matière qui nous entoure est constituée d'atomes, mais les atomes considérés par la physique, ne sont plus des objets insécables. Tout au plus peut-on dire qu'il est impossible de diviser par des processus chimiques. Ils sont constitués d'une partie centrale, le noyau atomique, formé de nucléons (protons, dont la charge électrique est positive, et neutrons, neutres électriquement) en nombre variable, et d'un cortège, ou d'un nuage, d'électrons, dont la charge électrique est négative et dont le nombre est égal au nombre de protons, quand l'atome est électriquement neutre - son état habituel. Un atome qui a temporairement plus ou bien moins d'électrons que de protons est appelé un ion. Lorsque les atomes s'unissent entre eux par une liaison chimique, ils forment des molécules. Lorsque des atomes ou les molécules se trouvent isolés, ils constituent un gaz. Atomes et molécules peuvent également s'assembler pour former une structure cristalline, caractéristique de l'état solide, ou encore des regroupements moins contraignants tels ceux que l'on observe dans les liquides. Introduction historiqueL'atomisme antique.Pendant l'Antiquité, l'Ecole atomistique, représentée notamment par Démocrite et Epicure (La matière dans l'Antiquité : les atomes) avait fondé toute sa physique sur l'hypothèse selon laquelle la matière était discontinue, autrement dit formée de particules microscopique solides, impossible à diviser, les atomes. Parmi les autres autres affirmations de cette école on retiendra que : • les atomes sont éternels, mais pas leurs assemblages, ce qui explique les changements observés dans la matière;La théorie atomique de Dalton. L'hypothèse des atomes a été oubliée pendant plusieurs siècle. Retravaillée à la Renaissance, elle intéresse aussi XVIIe siècle, avec Gassendi, notamment. A partir de cette époque, on a fait du nom d'atome quelquefois un synonyme de molécule, mais le plus généralement, on considérait déjà les molécules comme formées par l'union d'un plus ou moins grand nombre d'atomes. En 1808, John Dalton, a présenté une théorie atomique capable de rendre compte de la plupart des phénomènes chimiques connus en son temps. On peut résumer comme suit sa thèse : • Les atomes sont particules individuelles de matière que l'on ne peut diviser par aucun processus connu. Par exemple, l'eau peut être décomposée en hydrogène et en oxygène, mais l'hydrogène et l'oxygène ne peuvent pas être décomposés en autre chose, c'est en cela que l'on peut dire qu'il y a des atomes d'hydrogène et d'oxygène, mais qu'il n'y a pas d'atomes d'eau, seulement des molécules d'eau.A l'époque de Dalton, rien n'était connu ni sur la masse ni sur le volume des atomes; on pouvait cependant admettre avec lui que les corps simples se combinent atome à atome, que la molécule d'eau, par exemple, est formée de 1 atome d'oxygène et de 2 atomes d'hydrogène; dans ce cas, les poids des atomes devaient être proportionnels aux équivalents ou nombres proportionnels, et cette hypothèse rendait en effet très simple l'explication de plusieurs lois fondamentales de la chimie. Beaucoup de phénomènes chimiques restaient malgré tout sans explication. La théorie de Dalton a donc dû être modifiée et perfectionnée grandement pour donner naissance à la théorie atomique moderne. Désormais l'atome n'est plus une entité indivisible. Il admet des constituants. Les constituants de l'atome. La
découverte de l'électron.
La
découverte du noyau.
• Les neutrons. - En 1920, Ernest Rutherford a noté que la somme des masses des électrons et des protons qui constituent un atome étaient très inférieure à la masse totale de cet atome. Il en a été conduit postuler l'existence, dans le noyau atomique, de particules neutres électriquement qui permettraient de combler cet écart. Il les appelées neutrons. Il a fallu attendre 1932 pour que James Chadwick confirme l'existence de ces particules, dont la masse est très légèrement supérieure à celle du proton. Protons et neutrons se concentrent dans une même région de l'espace et concentrent l'essentiel de la masse d'un atome. En nombre variable, ces particules que l'on appelle aussi des nucléons, forment le noyau de l'atome, qui porte une charge positive. Tous les noyaux atomiques comportent des protons. A l'exception du noyau de l'atome d'hydrogène (protium), ils possèdent tous aussi des neutrons. Les électrons pour leur part évoluent tout autour de ce noyau et sont porteurs de la charge électrique de l'atome. La charge positive du noyau et la charge négative de son enveloppe électronique sont égales dans des conditions ordinaires et se compensent. Il s'ensuit que l'atome est un objet neutre électriquement. Contrairement à l'électron, les nucléons sont des particules composites (on peut les décomposer en d'autres particules). Leurs constituants ont été mis en évidence au cours du XXe siècle. Le proton et le neutron sont constitués chacun de trois particules, qui elles sont bien indécomposables, les quarks. Il existe d'autres sortes de particules composées de quarks (par exemple les mésons), et d'autres aussi qui sont bien indécomposables, comme les neutrinos ou les positons. A cette première famille de particules, qui constituent la matière, s'ajoute une seconde famille de particules, qui, elles, sont les vecteurs des forces qui s'exercent entre les paricules de matière : ainsi, notamment, les gluons assurent-ils la cohésion des nucléons en étant les vecteurs de l'interaction entre les quarks; les photons portent les interactions entre particules chargées électriquement (les électrons et les protons, par exemple). D'autres particules, les bosons intermédiaires W et Z, interviennent notamment dans la désintégration des noyaux atomiques. Au total, on connaît aujourd'hui environ 200 particules. Des chiffres et des lettresA ce stade, nous sommes encore très loin d'une vision complète et claire de ce qu'est un atome. Mais il est déjà possible de donner un sens à un certain nombre de caractéristiques qui sont attachées aux atomes et qui sont d'un usage courant en chimie.Les charges et les masses des particules de l'atome. L'électron.
• La masse au repos me de l'électron avoisine les 0,911 x 10-30 kg. Le
proton.
• La masse au repos mp du proton est ,elle, bien plus importante que celle de l'électron-: mp= 1,672 x 10-27 kg . Soit environ 1800 fois la masse de l'électron. Le
neutron.
• La charge électrique du neutron est nulle. Dimensions de
l'atome.
Numéro atomique et nombre de masse. Le
numéro atomique.
Le nombre de protons que possède un atome est son numéro atomique, noté Z. La charge électrique du noyau d'un atome est donc +Z.e. Le numéro atomique permet de caractériser chaque élément chimique, auquel est aussi attribué un symbole (H = hydrogène, Kr = krypton, Ca = calcium, Hg = mercure, K = potassium, Fe = fer, etc.). Ainsi, l'hydrogène (un proton et un électron) a-t-il pour symbole H et pour numéro atomique Z=1. Pour le krypton (trente-six protons et trente-six électrons), noté Kr, Z= 7. Pour le calcium (20 protons et 20 électrons), noté Ca, Z = 20. Le tableau suivant donne, par ordre alphabétique de leur nom français, les symboles attribués au 92 éléments naturels et, en italiques, aux éléments artificiels dits transuraniens (ceux dont les numéros atomiques vont de 93 à 103) :
Les ions. - L'atome n'est pas toujours neutre électriquement. Dans un certain nombre de circonstances, il peut perdre ou gagner un ou plusieurs des ses électrons. On parle alors d'un ion. Il s'agira d'un ion positif ou cation (= électriquement chargé positivement) s'il a perdu un ou plusieurs électrons, et d'un ion négatif ou anion s'il a un ou plusieurs électrons en excès. On notera ainsi, par exemple, l'ion hydrogène H+, c'est-à -dire l'atome d'hydrogène qui a perdu un électron; ou encore l'ion Cl- l'atome de chlore qui a acquis un électron supplémentaire. L'ionisation, c'est-à -dire le phénomène de perte ou de gain d'électrons, est très commune dans les réactions chimiques. On mesure la capacité d'un atome à s'ioniser par son potentiel d'ionisation, c'est-à -dire par l'énergie nécessaire pour arracher d'un atome gazeux son électron le moins lié à lui.Le nombre de masse. Si l'on note N le nombre de neutrons dans le noyau d'un atome donné, on définira le nombre de masse A de cet atome comme la somme du nombre de protons et de neutrons, soit A = N+Z.
Le noyau des atomesIsotopes. RadioactivitéLes
isotopes.
Par exemple, le noyau d'hydrogène est ordinairement composé d'un proton seul (A=N=1), mais il existe aussi une variété d'hydrogène, appelée deutérium ou hydrogène lourd, dont le noyau est composé d'un proton et d'un neutron accolés (A-=-N+Z = 1+1= 2) et une autre, le tritium dont le noyau possède deux neutrons et un proton. L'hydrogène ordinaire (ou protium) ou hydogène-1, le deutérium ou hydrogène-2 et le tritium ou hydrogène-3 sont trois isotopes de l'hydrogène.
De la même façon, on connaît dans la nature deux espèces de carbone, le carbone-12 (6 protons et 6 neutrons) et le carbone-14 (6 protons et 8 neutrons) : carbone-12 et carbone-14 sont donc deux isotopes du carbone. Le nom d'isotope (iso = même et topos = place) vient de ce que dans la classification que l'on fait ordinairement des éléments chimiques sur un tableau en fonction de leur nombre Z (voir plus bas le paragraphe sur la périodicité des éléments), les différentes varités d'un élément figurent dans la même case du tableau.
La
radioactivité.
L'augmentation du nombre Z, tandis que le nombre A reste constant, peut se comprendre si l'on considère qu'un des neutrons du noyau a acquis spontanément une charge positive et est donc devenu un proton. Ce processus est accompagné de l'émission de deux particules : une particule (Bêta) et et d'une neutrino ou particule (nu). Le neutrino est neutre électriquement et interagit très peu avec le reste de la matière; quant à la particule si l'on fait le compte des charges électriques, on constate que cette particule doit être de charge négative. De fait, il s'agit d'un électron. L'émission de particules lors d'une transmutation nucléaire est une des formes prises par le phénomène de radioactivité. La radioactivité qui correspond à l'émission d'un électron, comme ici, prend plus précisément le nom de radioactivité - . Il existe aussi une radioactivité qui se définit par l'émission d'un anti-électron ou positon (électron de charge positive) et l'on parle alors de radioactivité +. Un autre type de radioactivité, la radioactivité correspond à l'émission qui se manifeste lorsque la désintégration d'un noyau et se manifeste par l'expulsion d'un noyau d'hélium (deux protons et deux neutrons liés). L'émission de ce noyau d'hélium (ici appelé particule ) définit le rayonnement . Ce sont les noyaux lourds qui sont concernés dans ce phénomène. Par exemple le polonium (A= 210, Z=84) se transmute spontanément par radioactivité (c'est-à -dire par l'expulsion d'une particule composée de deux neutrons et de deux protons liés) en plomb (A=206, Z=82). La radioactivité représente le dernier type de radioactivité. Elle correspond à l'émission d'un photon de très haute énérgie (rayonnement ) . Ce phénomène intervient lorsqu'un noyau atomique excité évolue vers un état d'énergie moindre. Les radioactivités et sont toujours accompagnées d'une émission . Le temps nécessaire pour que se désintègre la moitié d'une quantité donnée de noyaux atomiques d'un élément radioactif est appelée la demie-vie ou période radioactive de cet élément. La demie-vie du carbone-14 est de 5730 ans (avec une petite marge d'erreur). La datation dite "au carbone-14", repose sur la mesure de la proportion de carbone-14 par rapport à celle de carbone-12 dans du matériau organique. Plus ce matériau est ancien, et plus grande est la quantité de carbone-14 qui s'est désintégrée. Outre le carbone-14 et le polonium que l'on vient de mentionner, on peut encore citer parmi les éléments radioactifs les plus communs : le radium et l'uranium. Fusion et fission
nucléaires.
La
fission des noyaux atomiques.
E=mc²,
la relation qui ouvre bien des portes.
en unités SI, c² = 300 000 000 X 300 000 000 = 90 000 000 000 000 000Autrement dit, à très petit défaut de masse très grande quantité d'énergie libérée... L'origine cosmique
des éléments chimiques.
L'enveloppe électronique des atomesParce que les atomes sont capables d'absorber ou d'émettre de la lumière, une grande partie de ce que l'on sait sur les atomes provient de l'étude des interactions de la lumière (ententons ici non seulement la lumière visible, mais l'ensemble des rayonnements électromagnétiques - infrarouge, ondes radio, ultraviolet, rayons X, gamma) avec les électrons qui évoluent autour du noyau des atomes. Les interactions de la lumière avec les électrons permettent de connaître dans le détail la distribution des électrons autour du noyau. Il convient dès lors de dire quelques mots sur ce qu'est la lumière et comment cette interacttion avec les électrons peut se produire.Les spectres atomiques.
La
décomposition de la lumière.
Si maintenant c'est un gaz dilué que l'on chauffe à très haute température, l'aspect du spectre de la lumière qu'il émettra sera différent. Il ne sera plus continu. La plupart des couleurs du spectre continu seront absentes. Les couleurs présentes dans le faisceau lumineux apparaîtront sous forme d'une série de raies brillantes, plus ou moins intenses, éventuellement plus ou moins larges. Chaque couleur, ici encore correspondant à un rayonnement de longueur d'onde particulière. Pour un élément chimique donné, on observe une série qui lui est propre de raies. Cela fournit un outil précieux pour identifier le gaz auquel on a affaire. C'est d'ailleurs par ce moyen que l'on a pu connaître la composition chimique des atmosphères d'objets aussi lointains que les étoiles. a) Spectres d'émission de l'hydrogène (H), du mercure (Hg) et du Néon (Ne). b) Spectre s'absorption de l'hydrogène : ce type de spectre apparaît en faisant traverser un gaz par un faisceau de lumière blanche. Celle-ci offre un spectre continu; les raies sombres correspondent au fréquences lumineuses absorbées par le gaz interposé. Elles correspondent exactement aux raies brillantes produits par le même gaz lorsqu'il est porté à haute température. Les
paquets d'énergie.
Chaque photon est un paquet d'énergie qui transporte une énergie proportionnelle à la fréquence de l'onde correspondante, soit E = h. (ou E= h.c/) , où, ici encore, est la fréquence du rayonnement, sa longueur d'onde, c est la vitesse de la lumière dans le vide, et h est une autre constante fondamentale appelée constante de Planck. Sa valeur est est : h = 6,626 x 10-34 J.s Cet ensemble de phénomènes se comprend mieux si l'on examine ce qu'il signifie au niveau de l'atome lui-même, et en quoi il dépend de la manière dont les électrons s'organisent autour du noyau. Energie et configuration
électronique.
Le
modèle de Bohr.
• L'atome est un système est quantifié, autrement dit,son énergie ne peut avoir que certaines valeurs définies. Les électrons, en particulier, se rencontrent autour du noyau dans des orbites correspondant chacune à un niveau d'énergie défini.Les différences observées dans les spectres dépend du nombre différent d'électrons. L'atome
excité.
Deux phénomènes sont ainsi à considérer : • L'absorption d'un photon par un électron : l'énergie h. du photon qui entre en intercation avec un électron est entièrement absorbée. Il s'ensuit : 1) que le photon disparaît complètement. Cela explique les spectres d'absorption : une raie sombre correspond aux photons d'énergie h. qui ont été soustraits au faiseau de lumière incident.
• L'émission d'un photon par un électron : un état excité est instable : l'électron tend spontanément à restituer l'énergie qu'il a absorbée pour retourner à un nivau d'énergie moindre. Il s'ensuit : Ce que l'on vient de dire ne concernerait que les atomes dont les électrons ne peuvent avoir que deux niveaux d'énergie E1 et E2. En pratique, ce n'est pas le cas. Les électrons peuvent se situer à de multiples niveaux d'énergie E0, E1, E2, E3, E4... Le niveau E0 étant le niveau minimal (état fondamental), les autres correspondant à des états excités. De nombreuses transitions sont dès lors possibles entre chacun des niveaux d'énergie, et les photons absorbés ou émis pourront avoir de nombreuses fréquences, si bien que dans les spectres ce seront des séries de raies que l'on observera, chacune caractéristique de l'élément chimique considéré. Ainsi les séries dites de Lyman, de Paschen, de Balmer, etc. pour l'hydrogène (V. ci-dessous).1) que l'électron, initialement au niveau dénergie E2 saute au niveau d'énergie inférieure E1 = E2 - h.. Les nombres quantiques.
Le
nombre quantique principal (n).
Deux représentations équivalentes des transitions correspondant aux principales raies d'émission de l'atome d'hydrogène. Il peut y avoir plusieurs électrons dont le niveau dénergie est défini par le même nombre quantique principal. Ces électrons forment une couche. Les électrons avec n = 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 s'appellent respectivement les électrons de la couche K, L, M, O, P, Q. Note: La couche électronique externe d'un atome est appelée couche de valence. L'on définit la valence d'un élément comme le nombre d'électrons qui manquent pour que ce dernier niveau d'énergie soit complet. On parle enfin d'électrons de valence pour désigner les électrons présents dans les derniers niveaux d'énergie de l'atome.Le nombre quantique subsidiaire ou azimutal (l). L'étude détaillée spectres atomiques par Sommerfeld a montré que les raies précedemment connues pouvaient être subdivisée en raies plus fines. Les couches de l'atome de Bohr, représentatives des niveaux d'énergie pouvaient ainsi être d'écomposées en sous sous-couches, correspondant à des sous-niveaux d'énergie. (cette évolution du modèle de Bohr est connue sous le nom de modèle de Bohr-Sommerfeld). Le principe de la numérotation peut aussi être appliqué aux sous-couches. On utilise pour cela le nombre quantique l ou nombre quantique azimutal. Dans le modèle de Bohr-Sommerfeld, le nombre l mesure le moment cinétique orbital de l'électron et peut se comprendre comme l'excentricité (= l'allongement) de l'orbite de l'électron. Il dit quelque chose de la forme de cette orbite. Comme pour n, les valeurs que l peut prendre sont entières, mais, pour chaque couche, elles sont bornées par la valeur du nombrequantique principal. Seuls sont permises les valeurs entre 0 et n-1. Ainsi n =1, l peut avoir seulement la valeur 0; pour n = 2, l ne peut avoir que les valeurs 0 ou 1; pour n = 3, les possibilités pour la valeur de n seront limitées à 0, 1 ou 2; etc. De la même façon que n définissait des couches électroniques autour du noyau atomique, le nombre l sert à définir ce qu'on appelle des orbitales électroniques. Celle-ci sont désignées par les lettres s, p, d et f (sharp : s; principale : p; diffuse : d, fondamentale : f), chacune de ces orbitales correspondant respectivement à l = 0,1,2,3 (les électrons avec l = 0, 1, 2, 3 sont dits électrons s, p, d, f). Comme on le verra plus bas, la notion d'orbitale remplace aujourd'hui celle d'orbite, mais l conserve un sens morphologique : il sert à définir la forme de l'orbitale. Le
nombre quantique magnétique (m).
Le
nombre quantique magnétique de spin (s).
Les deux valeurs possibles pour le spin de l'électron : s = +1/2 sur la figure de gauche, et s= -1/2 sur celle de droite. Le principe de
exclusion de Pauli.
Il ne peut exister deux électrons d'un même atome avec les mêmes quatre nombres quantiques.Il s'ensuit notamment que chaque orbitale ne peut contenir que deux électrons avec des spins opposés : deux électrons peuvent ainsi s'aparier lorsqu'ils ont les mêmes nombres quantiques n, m, et que leurs spins sont + 1/2 et - 1/2. Une orbitale donnée peut contenir un électron, deux électrons ou aucun électron. Le principe d'exclusion de Pauli, peut être étendu aux autres particules élémentaires, et donne alors l'un des bases de leur classification. La configuration électronique des atomes.• Les fermions. Les particules de spin demi-entier sont appelées des fermions, et forment la matière au sens classique. Le principe d'exlusion s'applique et explique l'impénétrabilité de la matière. Les électrons et les quarks (qui sont les composants des nucléons) sont des fermions. Le nom de configuration électronique s'applique à l'agencement des électrons autour d'un atome donné, en fonction de ses niveaux et sous-niveaux d'énergie. On l'établit grâce à des règles qui découlent de calculs théoriques. Les niveaux d'énergie
situés près du noyau correspondent à une énergie inférieure
Lorsqu'on veut établir la distribution des électrons d'un atome dans son état fondamental , on recourt au principe de l'énergie minimale ou Aufbau (= structure, construction, en allemand) : la configuration électronique fondamentale l est obtenue en plaçant les électrons un à un dans les orbitales disponibles de l'atome, dans l'ordre croissant de leur énergie. Ce qui conduit à considérer les points suivants : 1. On rempli d'abord les niveaux de moindre énergie. 4. Quand il y a plusieurs électrons à distribuer entre plusieurs orbitales d'énergie identique, on place d'abord un électron dans chacune des orbitales, puis on ajoute éventuellement les électrons restants pour les aparier avec celui présent dans chaque orbitale (règle de multiplicité maximale de Hund).Application : Le bore (B) a un numéro atomique de 5. Dans le premier niveau (n=1), avec un sous niveau s, il y a de la place dans son orbitale s (ou 1s) pour un deux électrons (on écrit 1s2). Les trois électrons restants devront êtres placées dans le deuxième niveau (n=2), qui possède les orbitales s et p (ou 2s et 2p). L'orbitale 2s et l'orbitale 2p se remplissent d'un électron, l'électron restant vant s'aparier avec l'électron présent dans l'orbitale 2s (on écrit 2s2), l'orbitale p restant zvec un seul électron se note 2p1. Au final, la formule de la distribution électronique de l'atome de bore s'écrira : 1s2 2s2 2p1. Ordinairement, on n'explicite que les orbitales des couches de valence; les couches internes étant identiques à celles du gaz noble qui précède immédiatement l'élément considéré dans le tableau de Mendéléiev, on se contente de signaler celui-ci entre crochets [].Les orbitales.+ Ainsi, par exemple, la structure électronique du potassium (K) peut-elle être représentée de la manière suivante : L'incertitude quantique. On a vu plus haut que la lumière pouvait être décrite, selon le phénomène étudié, soit comme une onde, soit comme un corspuscule. La physique quantique étend ce constat à tous les objets rencontrés à l'échelle des atomes et au dessous. L'électron que l'on a jusqu'ici envisagé seulement comme un corpuscule, Comme en avait déjà fait l'hypothèse Louis de Broglie, doit aussi être considéré dans certaines expériences en termes ondulatoires (un faisceau d'électrons, par exemple, peut donner lieu à un phénomène d'interférences). On peut dès lors comprendre, au moins de façon intuitive que cette dualité onde-corpuscule, ce double aspect introduit une difficulté : quand on aborde un phénomène sous son aspect corpusculaire, "quelque chose nous échappe" : son aspect ondulatoire. A l'inverse avec une approche ondulatoire "quelque chose nous échappe" aussi : cette fois il s'agit de son aspect corpusculaire. A un instant donné, a "quelque chose nous échappe" toujours dans la dans le phénomène étudié. On parle d'incertitude quantique. Certaines quantités ne peuvent pas être définies simultanément avec précision. Il en est ainsi en particulier de la vitesse et de la position d'un électron. Si l'on connaît la valeur de l'une précisément, il existe une incertitude sur l'autre. Il s'ensuit que la notion d'orbite d'un électron autour du noyau perd tout son sens. On connaît la position de l'électron à un instant donné, mais si on n'a pas sa vitesse, on ne pourra pas dire où il sera à l'instant suivant. Et si, à l'inverse on arrive à mesurer sa vitesse, on ne sait pas dire où l'électron se trouve alors. Allez donc tracer une orbite dans ces conditions! (On notera ici, que l'incertitude quantique ne tient pas à un défaut de notre connaissance, et qu'une physique plus avancée permettrait peut être de cerner complètement (c'est-à -dire en termens classiques) le comportement des objets à l'échelle quantique. Des résultats expérimentaux, obtenus dans les annés 1980, on montré qu'il n'en est rien. L'incertitude tient à la nature même des phénomènes quantiques.) La
signification des orbitales.
Une orbitale peut se définir comme une fonction qui décrit, pour un un sous-niveau énergétique donné, la distribution d'un électron dans un atome (ou une molécule). Elle indique la probabilité de rencontrer un électron dans une région donnée de l'espace à proximité de l'atome. Les orbitales s affectent un forme sphérique. Cela signifie que l'électron se trouve à l'intérieur de cette sphère avec une probabilité donnée. Disons, dans nos exemples, qu'il a 95% de chances de se trouver à l'intérieur de cette sphère et donc 5% de chances d'être n'importe où à l'extérieur. Les orbitales p ont la forme de deux lobes ellipsoïdaux situés symétriquement de part et d'autre du noyau et orientés selon un axe donné. Chacune des trois orbitales p possibles se répartissant sur l'un des trois axes x, y ou z. et il y a alors 95% de chances de trouver l'électron dans l'un ou l'autre de ces lobes, et 5% de le rencontrer n'importe où ailleurs dans l'espace. Les orbitales d et f offrent des dispositions plus compliquées mais répondent à la même logique probabilistique. Représentation des orbitales s, p, d et f. Source : Chemistry : atoms first. Licence : Creative Commons. - Chaque niveau d'énergie n contient au plus 2n² électrons. L'énergie d'une orbitale en même temps que la somme des nombres quantiques n et l. Dans le cas où n+l est identique l'énergie de l'orbitale la plus grande correspond au nombre n le plus élevé. Périodicité des élémentsLes caractéristiques des éléments chimiques dépendent de celles de leurs atomes, et plus spécialement de la structure électronique de ceux-ci. Certaines de ces caractéristiques sont sont communes à plusieurs éléments, qui forment des familles ou des groupes aux propriétés particulières et qui permettent ainsi de classer les éléments. Parmi les classifications, la plus commune est la classification dite périodique. Elle est fondée sur la loi de périodicité découverte par Mendeleev, établie définitivement par Moseley, et que l'on peut énoncer ainsi :Les propriétés des éléments sont des fonctions périodiques de leurs numéro atomiques. Ces propriétés sont : le volume atomique , le rayon atomique, le potentiel d'ionisation, la configuration électronique , le point de fusion, le point d'ébullition, etc.Le tableau de Mendéléev. Dans le tableau périodique des éléments, ou tableau de Mendéleev, les éléments se placent en lignes et en colonnes en fonctions de leurs propriétés individuelles. Ils sont rangés horizontalement dans l'ordre croissant de leur numéro atomique et l'on range dans une même colonne les éléments dont la couche électronique périphérique (couche de valence) présente la même configuration (le même nombre d'électrons). Pour gagner de la place horizontalement, les éléments situés entre les numéros 57 et 72 et ceux entre les numéros 89 et 104 sont placés sur deux lignes supplémentaires :
Les
groupes et les blocs.
Les blocs. - Dans le tableau périodique, on ditingue quatre blocs, appelés s, p, d et f, qui correspondent au remplissage des orbitales correspondantes. Le bloc s est constitué des groupes 1 et 2. Le bloc p est formé des groupes 13 à 18. Le bloc d est constitué des éléments des groupes 3 à 12 sauf ceux des deux rangées sous le tableau qui constituent le bloc f.Les périodes. Les rangées horizontales sont appelées périodes. Il y a 7 périodes : la numérotation de chaque période (1, 2, 3..., 6, 7) correspond au nombre quantique n (1, 2, 3, ..., 6, 7) de la couche périphérique (K, L M, ...P, Q) des atomes des éléments rangés dans la même ligne ligne. Les éléments ,d'une période ont des propriétés qui observent une progression reliée à la croissance de leur numéro atomique. Les
familles.
Dans chaque famille le caractère métallique augmente à mesure que l'on descend vers le bas du tableau c'est-à -dire au fur et à mesure qu'augmente le numéro atomique. Le potentiel d'ionisation augmente plus ou moins régulièrement au long d'une période donnée du tableau. Le maximum est atteint pour le gaz inerte figuré dans la dernière colonne. Les propriétés
des atomes et le tableau périodique.
Le
potentiel d'ionisation.
L'affinité
électronique.
L'électronégativité.
Sur cette base, et
en tenant compte des énergies de liaison entre molécules, Linus Pauling
(1901-1994) a proposé une échelle arbitraire d’électronégativités,
en attribuant à chaque élément des valeurs comprises entre 0 et 4.
Les familles et
les groupes d'éléments.
Les non-métaux sont généralement des solides cristallins, tels que le soufre, ou des gaz, tels que l'oxygène. Le brome est le seul non-métal à être liquide à la température ambiante. • Gaz inertes. - Parmi les non-métaux, il convient de remarquer les éléments qui figurent dans la colonne la plus à droite du tableau (colonne 18) et qui forment le groupe des gaz inertes, aussi appelés gaz rares ou gaz nobles. Les gaz inertes appartiennent au bloc p et leur configuration électronique externe est : ns²p6 . Autrement dit ce sont des éléments, dont la dernière couche électronique est saturée. Ils sont dès lors rétifs à se combiner chimiquement avec d'autres éléments. Dans les conditions de température et de pression ordinaires, ils se présentent à l'état gazeux sous forme monoatomique.Les métaux. Les métaux possèdent les caractéristiques suivantes : ils ont un aspect brillant particulier, justement dit "métallique"; si l'on excepte le mercure (Hg), ils se présentent à l'état solide dans les conditions ordinaires. Ils sont durs, et possèdent des points du fusion et d'ébullition élevés. Ilil conduisent facilement le courant électrique et la chaleur. Lors des réactions chimiques, ils cèdent des électrons pour rester chagés positivement. Ils ont un bas potentiel d'ionisation. • Métaux alcalins. La première colonne du tableau de Mendéléev, à laquelle on retire l'hydrogène (H), renferme le groupe des élements alcalins (lithium, sodium, potassium, etc.), éléments qui font partie du bloc s. Un élément alcalin, suit toujours (dans l'ordre des numéros atomiques) immédiatement un gaz inerte. Il ne possède qu'un seul électron sur sa couche périphérique (configuration électronique externe : ns1) et présente un forte tendance à le céder pour acquérir la configuration électronique du gaz inerte qui le précède. Le nom des métaux alcalins vient de ce qu'il réagissent vivement avec l'eau pour produire des substances appelées alcalis (bases).Les métalloïdes. Les métalloïdes (ou semi-métaux) ont des propriétés que l'on peut rencontrer aussi bien chez les métaux que chez les non-métaux. Dans le tableau périodique, les métalloïdes ne remplissent pas des colonnes entières. Ils font partie du bloc p et appartiennent aux groupes 13 à 17, où l'on peut aussi trouver des métaux et des non-métaux. Chacun de ses groupes a des caractéristiques particulières : • Le groupe du bore. - Le groupe 13 contient cinq éléments naturels (bore, aluminium, gallium, indium, thallium) et un élément artificiel, le nihonium. Leur configuration éléectronique externe est ns²p1. Bien que ces éléments ne soient pas très réactifs, aucun d'entre eux ne se trouve sous une forme pure dans la nature. Le bore est un métalloïde, les autres sont des métaux.Les hydrogénoïdes. Comme on l'a vu, bien que l'hydrogène soit dans la même colonne que les métaux alcalins, il n'est pas considéré comme appartement à ce groupe (étant le premier dans l'ordre des numéros atomique, il ne suit aucun autre élément). Avec son électron unique, il occupe une place à part. Il peut cependant être considéré comme le représentant type d'une famille, celle des hydrogénoïdes, qui comprend aussi, tous les éléments ionisés, qui ont perdu tous leurs électrons sauf un : He+, Li2 +, Be3+ et B4+, et qui ont, de ce fait, des comportements chimiques similaires à ceux de l'hydrogène. |
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