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La
notion de propriétés occultes appartient principalement à l'alchimie.
C'était une opinion très répandue au Moyen
âge ,
et provenant, disait-on, d'Aristote, que «
toute chose douée d'une qualité apparente possède
une qualité occulte opposée, et réciproquement. Le feu
rendait apparent ce qui est caché, et inversement ». « Transforme leur
nature, car la nature est cachée à l'intérieur, » disait le faux Démocrite.
Les Arabes et leurs disciples précisent
davantage. Dans ses qualités apparentes, le fer est chaud, sec et dur.
Dans sa constitution secrète, il possède les qualités opposées, la
mollesse, par exemple. Réciproquement, ce qui est, quant aux apparences,
mercure est fer dans son intimité. Ce qui est extérieurement du cuivre
est intérieurement de l'or et comme l'âme
du métal. Dans n'importe quelle chose toute chose existe en puissance,
même si on ne l'y voit pas. Pour accomplir la transmutation, il suffit
donc de faire disparaître certaines qualités.
Le cuivre, d'après Rhazès,
est de l'argent en puissance-: celui qui en
extrait radicalement la couleur rouge le ramène à l'état d'argent, etc.
Toute cette théorie des qualités occultes a
joué un grand rôle, au Moyen âge, en philosophie
et en médecine, aussi bien qu'en alchimie.
(M. B.). |
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