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Soissons, Noviodunum, puis Suessio ou Civitas Suessionum, Sexoniae en latin moderne, est une ville du département de l'Aisne. Elle se situé à à 32 kilomètres au Sud-Ouest de Laon, sur la rive gauche de l'Aisne, dans un vallon fertile; 29 500 habitants. Soissons a pour origine Noviodunum, oppidum principal des Suessiones, population de la Gaule Belgique, mentionné par César et voisin des Bellovaci (Beauvais). Sous la domination romaine, Augusta Suessionum, était une ville de garnison; l'Itinéraire d'Antonin y fixe le séjour habituel de la 24e légion; la ville possédait une manufacture d'armes. Les voies romaines de Reims à Amiens et de Reims à Thérouanne se croisaient à Soissons. A l'époque franque, Soissons était le chef-lieu du pagus Suessonicus; les rois mérovingiens s'en disputèrent la possession; la modeste sous-préfecture actuelle a été une des capitales de la Gaule franque et une ville épiscopale importante. Près de cette ville se livra, en 486, la bataille où Clovis vainquit le général romain Syagrius. Charles-Martel y battit en 719 Chilpéric, roi de Neustrie. A partir du VIIIe s. elle a toujours porté le titre de comté. En 923 Charles le Simple y combattit Robert qui y perdit la vie. Soissons, après la mort de Clovis, devint la capitale d'un des quatre royaumes francs (Le Royaume de Soissons). Dans la seconde moitié du Xe siècle apparaît le comté de Soissons, qui fut administré par des princes appartenant successivement aux familles de Nesle, de Coucy, de Luxembourg, de Condé, de Savoie et d'Orléans. Une façade de la rue des Chaperons-Rouges, à Soissons. Ci-dessous, un des ponts sur l'Aisne (le Passage des Anglais). La ville de Soissons, qui possédait, indépendamment d'un siège épiscopal, les importantes abbayes de Saint-Médard (dans cette dernière, fondée par Clotaire en 557, Pépin le Bref fut couronné et Louis le Débonnaire fut enfermé par ses fils) et de Saint-Jean-des-Vignes, obtint du roi Louis VII une charte de commune. La charte de Soissons fut adoptée par plusieurs villes de Picardie, de Champagne et de Bourgogne. En 1325, les querelles continuelles entre les magistrats de la commune, l'évêque et les dignitaires des chapitres, et aussi le mauvais état des finances communales décidèrent les bourgeois de Soissons à vendre au roi Charles IV l'abolition de leur commune et à se soumettre au régime prévôtal, à condition que la dette publique tomberait à la charge du roi; plus tard, Philippe de Valois permit aux bourgeois de Soissons d'élire chaque année quatre d'entre eux qui, avec le grade d'échevins, assisteraient le prévôt royal dans l'administration des affaires municipales. Notons encore la belle défense de Soissons contre l'armée allemande (de septembre à octobre 1870). La cathédrale de Soissons.
Monuments.
Saint-Jean-des-Vignes est également ruinée. Fondée en 1076 par Hugues le Blanc, grand seigneur de la région, l'abbaye présente les vestiges les plus spectaculaires de la ville juchés sur la colline Saint-Jean au sud-ouest de Soissons. Destinés à une communauté de chanoines disciples de Saint Jean (Joannistes) qui suivaient la règle de Saint Augustin, les bâtiments romans furent remplacés à partir du Xlle siècle par ceux que l'on peut voir aujourd'hui (réfectoire, cloîtres, cellier). L'infirmerie et le lois des hôtes abritent actuellement le Centre Départemental d'Archéologie. Les anciens greniers sont le siège du Centre d'Etudes des Peintures Murales Romaines. L'arsenal, témoin de l'occupation militaire du site dès la fin du XVIIIe siècle, offre un espace pour les expositions temporaires du Musée municipal.
Une Académie fondée à Soissons au XVIIe siècle, et autorisée par lettres patentes de juin 1674, disparut à l'époque de la Révolution, en même temps que la société d'agriculture du Soissonnais fondée en 1761. Une société des sciences et arts, créée à Soissons sous le premier Empire, n'eut qu'une existence éphémère. En 1850 fut fondée, par la fusion de deux sociétés existantes, la Société archéologique historique et scientifique de Soissons. Soissons est le lieu de naissance, notamment, de Louis d'Héricourt, Ronsin, Quinette, etc. (E. Chantriot). Le Lycée technique Saint-Rémy, à Soissons. © Photos : Serge Jodra, 2010. |
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