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Beauvais (Civitas Bellovacorum, Caesaromagus, Belvacum, Bellovacum) est une ville du département de l'Oise, sur le Thérain qui s'y divise en plusieurs bras, et au-dessous du confluent de cette rivière avec l'Avelon, à 72 kilomètres au Nord de Paris par la route; 55 700 habitants. La ville a vu naître Vincent de Beauvais, Villiers de l'Ile-Adam, Lenglet-Dufresnoy, Dubos, Restaut Vaillant, d'Agincourt, etc. (Beauvaisis). Histoire. L'oppidum gaulois, nommé Bratuspentium, qui paraît avoir été la principale place d'armes des Bellovaques, avait succombé vers l'an 57 avant l'ère chrétienne. On a beaucoup et longuement discuté pour savoir si ce lieu devait être placé à Gratepanche, dans l'Amiénois, ou sur le territoire de Vendeuil-Caply, canton de Breteuil (Oise). Quoi qu'il en soit de ce petit problème historique, l'emplacement même de Beauvais, déjà certainement habité aux époques antérieures à la conquête, devint, après l'établissement des Romains, le siège d'une ville fortifiée avec des temples, un théâtre et des arènes, dont on a retrouvé les restes au lieu dit le Mont-Capron; cette ville reçut le nom de Caesaromagus; mais ce nom imposé par les vainqueurs tomba en désuétude et fut remplacé, dès la fin de l'occupation romaine, par une appellation dérivée de l'ethnique des Bellovaques, modifié sous la forme Belvacus, ou Belvagus, d'où Beauvais. Cette ville fut au nombre des quarante-neuf cités qui, aux IVe et Ve siècles, formèrent la grande confédération des Bagaudes pour résister aux abus d'autorité de la Rome impériale. Vers 434, elle tomba au pouvoir des Francs, conduits par Clodion. Suivant quelques historiens, elle aurait été incendiée par les hordes d'Attila, mais le fait paraît plus que douteux. Elle fut prise par Chilpéric vers 471, puis comprise dans le royaume de Paris, échu à Childebert ler après la mort de Clovis. On connaît des triens d'or portant le nom Bellovaco et frappés probablement à la fin du VIe siècle. Depuis ce moment jusqu'au règne de Charles le Chauve, nous ne trouvons dans les historiens le souvenir d'aucun fait particulier à la ville de Beauvais. Ce souverain traversa Beauvais, puis Compiègne et Soissons, lorsqu'il se rendait à Langres, pour y retrouver le roi de Bavière, son frère. C'était déjà l'époque où les Vikings, remontant la Seine, rançonnaient toutes les villes de l'ancienne Gaule Belgique. Beauvais leur paya, en 845, une forte somme pour se racheter du pillage. Vestiges des murailles gallo-romaines, derrière la cathédrale. En bas à droite, la statue de Racine. Depuis ce moment jusqu'au traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, Beauvais fut sans cesse exposée aux attaques des Vikings. En 850, ils brûlèrent la ville; en 859, ils massacrèrent l'évêque Hermenfride dans son palais; en 881, ils dévastèrent la ville à deux reprises différentes et en firent une place de sûreté qu'ils ne quittèrent qu'en 883, après l'avoir pillée de nouveau. En 886, nouvelle invasion à la suite de laquelle la malheureuse cité fut presque entièrement brûlée. En 923, les Vikings, déjà fixés dans la Neustrie, font une nouvelle irruption, mais, cette fois, ils sont repoussés et quand ils reviennent, deux ans après, les Beauvaisins, enfin aguerris et aidés par les Parisiens, se jettent sur la Normandie qu'ils ravagent à leur tour. Les Carolingiens frappèrent plusieurs monnaies d'argent qui portent le nom de Beauvais. En 1015, le comté de Beauvais fut, par échange, uni à l'évêché, dont le titulaire devint ainsi seigneur temporel de la cité. Ce fut l'origine de tous les conflits survenus depuis, entre les bourgeois et l'autorité épiscopale. Les habitants de Beauvais avaient, en effet, reçu une charte de commune du roi Louis le Gros. Louis le Jeune ayant confirmé en 1144 ces privilèges, des difficultés ne tardèrent pas à s'élever entre le prélat et la ville, au sujet de la portée de cet acte, en ce qui concernait l'exercice de la justice. Le roi vint en personne à Beauvais pour terminer le différend et se prononça en faveur des prétentions de l'évêque; mais les bourgeois se soulevèrent, et le roi suspendit pendant quelque temps le droit de commune. Malgré cette intervention royale, Philippe-Auguste fut encore obligé de venir à Beauvais en 1202, pour apaiser de nouvelles discordes entre la commune et l'évêque, qui était alors son neveu Philippe de Dreux. Sous saint Louis, de nouvelles difficultés surgirent à propos de l'élection du maire; le roi crut les trancher en élevant à cette dignité un bourgeois de Senlis; mais les Beauvaisins se révoltèrent, assiégèrent le nouvel élu et ses pairs dans leurs maisons qu'ils incendièrent, et plus de cinquante personnes furent tuées ou blessées dans cette sédition. Le roi vint donc en personne à Beauvais pour examiner l'affaire; mais l'évêque Miles de Nanteuil protesta, prétendant être le seul juge du cas, comme seigneur temporel de la ville; il excommunia à la fois le maire, les échevins et les officiers du roi, qui passa outre néanmoins, bannit les auteurs de la révolte et fit démolir leurs maisons, au nombre de quinze. Maisons médiévales, rue Racine, à Beauvais. Cette affaire donna lieu à six conciles provinciaux qui se tinrent à Noyon, Laon, Senlis et Saint-Quentin, et à l'interdiction du diocèse; mais le prélat, effrayé par la fermeté de saint Louis, s'enfuit à Rome, où il mourut en 1234; l'interdit ne fut levé que vers 1239, sous l'épiscopat de Robert de Cressonsacq. Ces querelles perpétuelles entre le pouvoir épiscopal et les habitants - querelles qui avaient presque toujours pour prétexte l'exercice de la justice - continuèrent ainsi pendant plus d'un siècle, et amenèrent de nouveau l'intervention personnelle de saint Louis en 1265 et de Philippe le Hardi en 1273 et 1277, En 1307, des contestations relatives au droit de banalité, dont l'évêque jouissait comme comte, amenèrent le pillage et l'incendie du palais épiscopal par les bourgeois qui furent ensuite battus, excommuniés et contraints de payer au prélat, entre autres indemnités, une amende de 8000 livres parisis, qui servit à construire les deux grosses tours qui défendent encore l'entrée de l'ancien palais. Ce fut la dernière sédition de la ville contre son évêque; les contestations se renouvelèrent souvent encore depuis cette époque, mais elles furent toujours réglées désormais par la voie judiciaire.
La guerre étrangère remplaça dès lors les querelles civiles. Le 23 août 1346, les Anglais essayèrent d'enlever de vive force la place de Beauvais, mais ils furent repoussés et se retirèrent après avoir brûlé les faubourgs (La Guerre de cent ans). Malheureusement, trois jours après, à la bataille de Crécy, les troupes communales fournies au roi par les Beauvaisins tombèrent dans une embuscade et perdirent, avec celles de Rouen, plus de 10,000 hommes. La ville de Beauvais échappa à la Jacquerie de 1358, mais tout le pays fut saccagé, tant par les paysans révoltés que par les pillards anglais et autres brigands. A ces calamités vinrent se joindre celles provenant de la lutte qui surgit au XVe siècle, entre les maisons d'Orléans et de Bourgogne. La ville de Beauvais y demeura d'abord étrangère, gardant sa fidélité au seul roi de France; mais le duc de Bourgogne, allié aux Anglais, étant devenu maître de presque toute la Picardie, les Beauvaisins entrèrent en négociations avec lui, et le reçurent dans leurs murs avec de grands honneurs. En 1418 et en 1422, le faible Charles VI, devenu le jouet des Bourguignons, vint à Beauvais, qui était alors place frontière, et, dans la seconde de ces visites, il y trouva pour évêque le célèbre Pierre Cauchon; c'est à l'influence de celui-ci que le roi d'Angleterre, Henri V, qui prit à la mort de Charles VI (octobre 1422) le titre de roi de France, dut de se voir reconnu en cette qualité par les Beauvaisins. Cette défaillance ne fut pas, d'ailleurs, de longue durée, et la ville de Beauvais fut une des premières à se déclarer pour Charles VIl, après le sacre de 1429. Aussi ce prince signa-t-il immédiatement à Compiègne des lettres d'abolition par lesquelles il pardonnait aux habitants de Beauvais leurs précédentes relations avec les Bourguignons et les Anglais. La rue Gambetta, à Beauvais. Pierre Cauchon était alors en fuite et les revenus de son évêché sous séquestre. Aux mois de mai et de juin 1433, les Anglais tentèrent encore à deux reprises de surprendre la ville qui ne dut son salut qu'au dévouement héroïque de Jacques de Guehengnies. On craignit alors de voir se renouveler les horreurs du temps passé et un vieux livre d'heures beauvaisin de cette époque peint naïvement cette crainte en ajoutant aux paroles des litanies des saints cette supplication : A crudelitate Anglorum litera nos, Domine.Pendant la Ligue du Bien public, Beauvais demeura fidèle à la cause royale : assiégée en 1472 par Charles le Téméraire en personne, elle repoussa victorieusement l'armée ennemie, forte de quatre-vingt mille hommes, et la força à se retirer après plus d'un mois d'infructueuses et sanglantes tentatives. Les femmes se montrèrent, en cette circonstance, aussi courageuses que les hommes et leur héroïsme a pris corps dans l'histoire sous le nom de Jeanne Hachette. C'est en leur honneur que fut instituée la fête de l'Assaut, qui se célèbre encore chaque année, le dernier dimanche de juin. Louis XI et Charles VIII, qui savaient toute l'importance de Beauvais, devenue alors un des boulevards de Paris, y firent de nombreux et longs séjours; leurs successeurs immédiats, Louis XII et François Ier, les imitèrent et augmentèrent considérablement les fortifications de la ville. Henri Il, lors d'un de ses voyages à Beauvais, accorda à la commune l'institution d'un franc-marché. Les luttes religieuses qui ensanglantèrent la fin du XVIe siècle eurent leur contre-coup à Beauvais, dont l'évêque Odet de Coligny, cardinal de Châtillon, avait passé, secrètement d'abord, puis ostensiblement, aux protestants. Dès 1561, une sédition avait éclaté contre ce prélat, et plusieurs huguenots avaient été massacrés. Néanmoins, aucun meurtre ne fut commis dans la ville lors de la Saint-Barthélemy, quoiqu'il y vécût bon nombre de réformés; on se borna à prendre contre eux des mesures de précaution. Cela ne les empêcha pas d'essayer au mois de novembre 1579 de livrer la ville au prince de Condé; mais ils échouèrent dans leur tentative, et, expulsés de la cité, ils furent contraints d'aller S'établir à Mouy et à Troissereux. La ligue fut signée à Beauvais le 21 janvier 1589 et, le 26 février suivant, le duc d'Aumale y fit une entrée solennelle. -
L'évêque, Nicolas Fumée, après avoir juré l'Union, s'enfuit effrayé à son château de Bresle, et le maire Godin, fougueux ligueur, profita de cette fuite pour inaugurer un régime de terreur qui conduisit ses administrés au dernier degré de misère, et qui ne prit fin que par la réduction de la place en l'obéissance du roi Henri IV alors à Amiens, en 1594. Le calme se rétablit alors dans cette ville depuis si longtemps agitée par toutes les passions, et sa tranquillité ne fut plus troublée jusqu'à l'époque de l'invasion de la Picardie en 1636 par les Impériaux que les Beauvaisins contribuèrent à chasser en envoyant une partie de leur milice au siège de Corbie. La ville ne souffrit pas des désordres de la Fronde, et, à part les luttes théologiques de Port-Royal et l'affaire de la bulle Unigenitus que Beauvais prit tout à fait à coeur, on ne retrouve plus aucun fait important à signaler dans les annales de cette ville jusqu'à la Révolution. Par la suite, l'histoire de la ville de Beauvais se confond avec celle du pays environnant. Elle fut occupée par les Allemands en 1870-1871 et frappée d'une amende considérable par son préfet Schwartz-Koppen, à la suite du combat de Formerie. La ville a eu ensuite à souffrir de graves destructions lors de la Seconde guerre mondiale. La ville et ses anciennes institutions. A côté du comte se trouvait le châtelain qui était dans l'origine le commandant militaire de la cité. La châtellenie devint ensuite un simple fief dont les détenteurs prirent et portèrent du XIIe au XVe siècle le nom de Beauvais, ce qui a fait croire à tort à l'existence d'une ancienne maison de seigneurs de ce nom. La châtellenie, après avoir appartenu successivement aux familles Le Clerc, d'Estouteville, de Mouy-la-Meilleraie et de Lorraine, fut réunie à l'évêché en 1627, par l'acquisition qu'en fit l'évêque-comte Augustin Potier à Henri de Lorraine, comte de Chaligny. A la suite des luttes intestines amenées par la réunion du comté à l'évêché, les habitants recoururent, vers 1122, au roi Louis le Gros qui leur donna une charte de commune confirmée ensuite par Louis le Jeune, en 1144, et par Philippe-Auguste en 1182. Les évêques n'acceptèrent jamais complètement la situation qui leur était faite comme seigneurs temporels, par cette charte de commune, et leur résistance amena les luttes, quelquefois sanglantes, que nous avons rappelées plus haut. Le sceau de Beauvais portait une ville avec ses monuments et son enceinte fortifiée avec le mot CIVITAS en haut du champ et pour légende : Sigillum Belvacensis Communie;au contre-sceau, l'écu de France. Les armoiries de la ville sont : de gueules, au pal d'argent, avec la devise suivante ajoutée en mémoire du siège de 1472 : Palus ut hic fixus, constans et firma manebo;La ville de Beauvais était le chef-lieu d'un bailliage et siège présidial d'une maréchaussée, d'une élection, d'un grenier à sel et d'une juridiction consulaire. Le bailliage avait été institué par Henri III et comprenait dans son ressort, outre la ville, 197 villes, bourgs ou villages, dont 66 furent distraits du ressort de Senlis, 40 de celui d'Amiens, 91 de celui de Montdidier. La dignité de grand-bailli fut occupée jusqu'à la Révolution par des membres de la famille de Boufflers. Beauvais formait aussi un gouvernement particulier, dépendant du gouvernement général de l'Île-de-France. L'élection appartenait depuis Louis XIII à la généralité de Paris; elle comprenait 159 bourgs ou villages. Le grenier à sel avait la même circonscription. La juridiction consulaire, établie par un édit de juin 1563, se maintint jusqu'en 1789, malgré l'opposition de l'évêque. Conciles de Beauvais. Monuments. Notre-Dame de la Basse-Oeuvre, au pied de la cathédrale de Beauvais. La porte de la façade est en plein-cintre, large de trois mètres et accostée à droite et à gauche de deux portes plus petites; au-dessus de la porte principale se trouve une fenêtre en hémicycle avec une large archivolte chargée d'une broderie de chevrons croisés et encadrés, disposés symétriquement sur quatre rangs concentriques; et plus haut sont deux corniches, l'une profilée en briques, ornée de lignes ondulées, et la deuxième de billettes, à la base du fronton qui porte une croix ancrée accompagnée, dans sa partie supérieure, de deux trous ronds dans la maçonnerie. Toute cette partie supérieure de la façade est très certainement postérieure au reste de l'édifice contre lequel elle est comme plaquée et paraît remonter seulement au XIe ou même au XIIe siècle. Au-dessus de la fenêtre qui surmonte la porte principale se trouvent trois statuettes grossièrement sculptées en relief qui proviennent peut-être d'un édifice antérieur et dans lesquelles on a voulu voir Adam et Eve comparaissant devant Dieu après leur péché. La Basse-Oeuvre, d'abord cathédrale, puis église paroissiale, vendue en 1793, a été rachetée par l'Etat en 1840 et classée comme monument historique. La cathédrale Saint-Pierre. La cathédrale de Beauvais.
La cathédrale de Beauvais a 72,50 m de longueur, 68 m de hauteur au-dessus du niveau d la place et 48,18 m de hauteur sous voûtes. Tout incomplète qu'elle soit, on la considère comme un des plus beaux édifices religieux du monde chrétien; le choeur, surtout, est une des merveilles de l'art gothique. Un grand nombre de détails de cette église méritent d'attirer particulièrement l'attention. Les deux piliers qui forment la façade sont garnis de niches fieurdelysées, de fines colonnettes et de couronnes royales; les vantaux des portes offrent des motifs de sculpture qui ont été, à tort, attribués à Jean Goujon, mais qui sont de Jean Lepot, artiste beauvaisin du XVIe siècle; dans le tympan du portail Nord se trouve un Arbre de Jessé gracieusement sculpté; on remarque dans le choeur le tombeau du cardinal-diplomate de Forbin-Janson, évêque de Beauvais, par Nicolas Couston. Les verreries de la chapelle de la Vierge sont probablement du XIIIe siècle; celles du choeur du commencement du XVe; les admirables vitraux des transepts passent pour être l'oeuvre d'Angrand Leprince, de Jean ou de Nicolas Leprince et de Nicolas Lepot, frère du sculpteur que nous avons nommé plus haut. Enfin, on peut encore citer de magnifiques tapisseries des XVe, XVIe et XVIIe siècles et des boiseries du XVIe. La sacristie de la cathédrale appartient au XIVe siècle et contient des émaux de la même époque. A côté se trouvent un ancien cloître du XIIIe siècle et une salle capitulaire du XIVe. L'église Saint-Etienne. L'église Saint-Etienne. Avec son architecture composite, elle réunit le style entre le roman (nef ci-dessus) et le style gothique (chevet, ci-dessous). L'église Saint-Etienne renferme, outre des stalles richement sculptées, de beaux vitraux des verriers de Beauvais, Engrand et Jean Leprince et Nicolas Lepot, des tableaux sur bois du XVIe siècle, un autel en bois sculpté de la même époque et de curieuses pierres tombales. Les autres monuments. Le musée départemental de l'Oise (ancien palais épiscopal). Ci-dessus, les tours médiévales entre lesquelles se trouvent l'entrée principale; ci-dessous, la façade Renaissance. L'ancien palais épiscopal (mon. hist.), reconstruit, au XVIe siècle, sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Beauvais dont il reste une tour du XIe siècle bâtie elle-même sur les soubassements d'une ancienne tour de la cité romaine, est entouré de fossés et de hautes murailles; l'entrée est flanquée de deux grosses tours bâties en 1306. Ses bâtiments ont abrité aussi le Palais de Justice. C'est aujourd'hui le musée départemental de l'Oise. On peut encore citer à Beauvais l'Hôtel de ville, construit, en 1754, sur la belle place au milieu de laquelle on a élevé, le 6 juillet 1851, une statue en bronze de Jeanne Hachette, par Dubray. On montre encore dans une des salles de l'hôtel de ville un drapeau qui passe pour être celui qui fut conquis par cette héroïne sur les Bourguignons, mais il est très certainement postérieur. Façade de l'Hôtel de Ville. Photos : © Serge Jodra, 2009. La Préfecture occupe aujourd'hui les anciens bâtiments de l'abbaye de Saint-Quentin. Les vieux remparts ont été remplacés par de jolies promenades qu'embellissent encore les nombreux bras du Thérain qui les sillonnent. On peut encore voir la tour Boileau (1489) et la tour Vauban (XVIIe siècle), qui avaient été construites pour consolider les remparts. Enfin, on remarque à Beauvais un certain nombre de vieilles maisons, parmi lesquelles nous citerons seulement celle située au coin de la place Saint-Pierre et de la rue du Prévôt, qui montre des parties romanes et que l'on prétend avoir été le palais épiscopal antérieurement à la réunion du comté à l'évêché; une autre maison romane dans la rue Saint-Antoine; une maison gothique, rue Sainte-Véronique; enfin de nombreuses maisons à façades en bois avec pignons sur rue, étages à encorbellement, ornées de sculptures et datant la plupart du XVIe siècle. A l'extérieur de la ville, dans le quartier de Voisinlieu, subsistent encore les bâtiments de l'ancienne maladrerie (léproserie) Saint-Lazare. (Caix de saint-Aymour). |
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