| Le Soissonnais est un ancien pays de l'Ile-de-France, sur les contrées de la Picardie et de la Champagne, entre le Valois et le Laonnais. Son étendue ne coïncide pas avec le territoire occupé entre la Marne et l'Oise par les Suessiones, population de la Gaule Belgique partagée entre trois cités : civitas Suessionum (Soissons), civitas Silvanectum (Senlis), civitas Meldorum (Meaux). La civitas Suessionum donna naissance à cinq pagi : le pagus Suessonicus, le pagus Tardunensis (Tardenois), le pagus Otmensis (Omois), le pagus Vadensis (Valois). Le Soissonnais dérive du pagus Suessonicus ou Suessonensis qui avait pour chef-lieu la ville épiscopale de Soissons. Le grand archidiaconé du diocèse de Soissons, composé des doyennés de Soissons, Vailly, Chacrise et Viviers avec le doyenné de Blérancourt, dépendant de l'archidiaconé de la Rivière, correspondait, dans l'ordre ecclésiastique, au territoire de la circonscription administrative qu'était le pagus Suessonicus. Quant au comté féodal de Soissons, qui apparaît à la fin du Xe siècle et qui comprenait les quatre vicomtés de Busancy, Coeuvres, Fromentel et Ostel, il ne coïncidait pas exactement avec l'étendue de l'ancien pagus. Le Soissonnais en 1789 faisait partie du gouvernement de l'Ile-de-France et de la généralité dont Soissons était le siège; il est compris dans le département de l'Aisne (partie de l'arrondissement de Soissons). Aujourd'hui, on désigne, sous le nom de Soissonnais, une petite région naturelle qui fait partie du bassin tertiaire parisien; c'est un pays de plateaux sillonnés par l'Aisne et ses affluents (Vesle) et constitués par des bancs de calcaire grossier et de sables nummulitiques. Dans le Soissonnais, pays essentiellement agricole (céréales, betteraves, fourrages artificiels), la culture extensive domine. (E. Chantriot). | |