|
Empreintes (paléontologie).
- On appelle ainsi les impressions que laissent dans les couches
pierreuses certains organismes généralement de peu d'épaisseur,
comme les feuilles des arbres, ou bien des traces,
des vestiges fugaces de certains animaux, tels
sont des pieds d'oiseaux, etc. Parmi les nombreux
exemples trouvés dans les différents terrains, nous citerons
les empreintes de pieds et de pas de certains quadrupèdes que présentent
les terrains de soulèvement à Hersberg, en Saxe, sur les
faces de séparation de certaines couches de grès, et celles
de pieds d'oiseaux divers observées dans la vallée du Connecticut,
aux États-Unis. Le terrain devait conserver une certaine mollesse,
quoiqu'il fût hors de l'eau. La couche sur laquelle ces animaux ont
marché est aujourd'hui recouverte par une autre qui s'est modelée
sur leurs traces, puis par des dépôts successifs considé
rables formés sous les eaux. En définitive, le terrain a
dû se relever de nouveau pour arriver au point où il est aujourd'hui.
Il existe aussi une assez grande quantité d'empreintes de poissons.
-
Empreintes
de pieds de quadrupèdes.
Parmi les végétaux,
ces traces sont nombreuses, surtout dans les terrains houillers ; on y
trouve des Fougères, dont plusieurs du
genre Pecopteris, Brong., dont les folioles
peu détachées du pédicule
se réunissent quelquefois en une feuille
découpée profondément et ayant une nervure
principale d'où partent perpendiculairement des nervures secondaires;
telle est l'espèce nommée Pecopteris aquilina. Dans les argiles
qui accompagnent les lignites, on rencontre des traces nombreuses de dicotylédones,
telles que noyers, érables, ormes, etc.
-
Empreintes
d'oiseaux et de fougère.
Dans un sens analogue, on nomme encore
empreinte ou plus exactement moule le vide laissé dans une
substance minérale par un organisme qui y a occupé une place
et a été détruit plus tard. Les coquilles
ont souvent laissé ainsi des moules extérieurs et intérieurs
de leurs valves. Plusieurs autres organismes
ont laissé des empreintes du même genre.
-
Feuille
d'orme.
On a encore décrit des empreintes
fossiles qui sont évidemment dues à des gouttes de pluie
tombées il y a des milliers de siècles sur des plages vaseuses
aujourd'hui complètement endurcies.
Dans un sens proche de celui de la paléontologie,
on utilise en criminologie le terme d'empreintes (ou d'empreintes
digitales) aux traces laissées sur les objets qui ont été
touchés par les sillons de la peau de la
pulpe des doigts. (DGS). |