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A.
Smith, un des naturalistes qui se sont le plus et le mieux occupés
des animaux de l'Afrique du Sud, a réuni
sous le nom de Kobus ou Cobs (ou Cobes) des Antilopes
aquatiques de haute taille, à cornes fortes, annelées, recourbées
légèrement, d'abord en arrière et en dehors, puis
en haut et en avant; à glandes inguinales; à queue terminée
par une forte touffe. Le type de ce petit groupe est le Cob à croissant
(Kobus Ellipsiprymnus).
Caractères.
Cette espèce
a la taille du Cerf; elle mesure de 2 mètres
à 2,30 m de long, et 1,40 m de haut au sacrum;
sa queue a 55 cm; sa robe est grise; les poils en sont bruns au bout, et
présentent un ou plusieurs anneaux. La tête, le tronc, la
queue, les cuisses, sont d'un jaune roux ou d'un brun roux; le tour des
yeux, une ligne mince au-dessous de la paupière, la lèvre
supérieure, le museau, les côtés du cou, une bande
mince sous la gorge; sont blancs. Une bande blanche descend du sacrum sur
les cuisses, se dirige en bas et en avant en décrivant une ellipse.
Les poils sont grossiers et rudes; ceux de
la tête, des lèvres, de la face externe des oreilles, des
jambes, sont courts et épais; les autres sont longs et crépus.
Les cornes sont cylindriques; leur moitié inférieure porte
de douze à vingt anneaux; leur moitié terminale est lisse.
La femelle a une robe plus claire, une stature plus fine.
Le Cob à croissant
est lourd, sans être cependant complètement dénué
d'élégance. Ses oreilles sont grandes
et larges; ses yeux sont vifs et expressifs.
Distribution
géographique.
Smith trouva cet
animal au Nord du Kuruman, en petits troupeaux de huit à dix individus,
qui se tenaient au bord des cours d'eau.
Moeurs,
habitudes et régime.
Dans chaque troupeau,
il y avait au plus deux ou trois mâles, dont un seul était
complètement adulte. Les autres mâles adultes avaient probablement
été expulsés de la bande.
Quand ils pâturent,
ces animaux paraissent lourds et maladroits, mais lorsqu'ils sont excités,
ils se montrent à la fois agiles et élégants. Ils
redressent la tête, prennent un air intelligent. Le guide remarque-t-il
un danger, il part au galop, et les autres le suivent. D'ordinaire, la
troupe se dirige vers l'eau, et tous s'y jettent, que ce soit une eau dormante
ou une rivière profonde et rapide. Il est
probable que c'est ainsi qu'ils se mettent à l'abri des atteintes
de leur plus terrible ennemi, du Lion. Jamais ils ne s'éloignent
beaucoup du bord de l'eau.
Ils se nourrissent
de plantes marécageuses et aquatiques, et des herbes savoureuses
qui, dans le sud de l'Afrique, tapissent tous
les bas-fonds. (A.E. Brehm). |
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