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L'Himalaya
(anc. Imaus, Himaus ou Emodus) est la plus haute
chaîne de montagnes de la Terre.
L'Himalaya s'étend en Asie centrale, entre
l'Inde et le Tibet sur une longueur d'environ 3000
km (depuis l'Afghanistan jusqu'à la
Chine) et sur une largeur moyenne de 140 km. Deux
pays, le Népal et le Bhoutan
y sont enclavés. Sur les frontières du Cachemire et du Petit
Tibet, l'Himalaya se lie au Thoung-ling, à la partie occidentale
du Kuen-lun, et à l'Hindou-Kouch.
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L'Himalaya
vu depuis la Station spatiale internationale. Au premier plan, le plateau
du Tibet;
au
centre, le mont Everest (8848 m); à gauche le Makalu
(8462 m). Photo : Nasa.
L'Himalaya se compose de trois chaînes
parallèles qui s'élèvent les une, au-dessus des autres.
Des chaînes secondaires sont souvent perpendiculaires à la
direction des précédentes. Quelques-uns des pics sont volcaniques;
en 1817 une éruption entrouvrit le sommet neigeux le plus élevé
de ces hautes montagnes, et offrit à l'observation un fait géologique
des plus curieux.
L'Himalaya, dont le nom, dérivé
du sanscrit (ima = neige, et âlaja
= lieu), signifie séjour des frimas, est couvert presque
partout de neiges perpétuelles. Sur
le versant méridional de l'Himalaya, la limite des neiges éternelles
est à 3900 m au-dessus du niveau de la mer, tandis qu'elle est à
plus de 5000 m dans la chaîne septentrionale.
Les sommet les plus élevés
se dressent dans l'Himalaya central. Ce sont : le majestueux Everest ou
Gaurisankar, point culminant du globe (8848 m), le Lhotse (8501m), le Makalu
(8462), l'Anapurna (8178 m), le Dhawalagiri ou Daulaghiri (8172 m),; plus
à l'Ouest : le Nanda-Devi (7817 m) et le Nanga Parbat (8126 m).
Une quarantaine de sommets dépassent les 7500 m; plus de 120 dépassent
6000 m de haut. Onze passages, dont le plus élevé se trouve
à 5000 mètres au-dessus du niveau de la mer, traversent l'Himalaya.
Les glaciers sont nombreux dans ces montagnes.
Les
Explorations de l'Himalaya. - Pendant longtemps l'Himalaya fut impénétrable
aux Européens, et il leur fallut se contenter d'en admirer de loin
les sommets gigantesques. Ce n'est qu'à partir du commencement du
XIXe siècle, que des efforts nombreux ont été faits
pour explorer de près ces curieuses montagnes.
Deux
officiers anglais, Kirkpatrick et Fraser, employés contre le Népal
en 1809 et 1815, furent les premiers qui tentèrent l'aventure, et
c'est d'après leurs rapports que Francis Hamilton traça,
en 1819, un tableau complet de ces pays. Colebrooke et le capitaine Webb
entreprirent de mesurer la hauteur de ces montagnes par des opérations
trigonométriques et barométriques, mais avec des instruments
insuffisants.
Enfin
le capitaine Hodgson et le lieutenant Herbert mesurèrent exactement
la chaîne centrale, recensèrent les glaciers,
découvrirent la source des fleuves, et
arrachèrent aux sommets neigeux leurs secrets si longtemps ignorés.
Depuis quantité d'autres observations, ont encore été
faites, mais l'essentiel du travail exploration avait été
accompli par les officiers anglais.
L'âge
des découvreurs laissa place à celui des scientifiques et
à celui des amateurs d'exploits. Le sommet de l'Everest, dont les
premières tentatives d'ascension datent de 1873, fut dinalement
atteint pour la première fois en 1953, par par Edmund Hillary
et Norgay Tensing.
La chaîne de l'Himalaya renferme plusieurs
lacs, d'où sortent des fleuves
tels que l'Indus, le Sutley et le Sampo (Brahmapoutre
supérieure); quelques-uns de ces lacs mesurent de 30 à 40
km de long. Des sources chaudes se rencontrent fréquemment à
des hauteurs de 3000 à 6000 m; leur température varie de
40° à 55° C.
L'Himalaya se compose surtout de granit
et de gneiss. Les débris fossiles
y sont rares. Les minéraux sont le soufre,
l'alun, la plombagine, le bitume, le gypse, la
pierre ollaire, le borax, le sel de roche,
la poudre d'or en petite quantité, le cuivre,
le plomb, le fer, l'antimoine
combiné avec le plomb et le soufre, et le
manganèse avec le fer, etc.
Jusqu'à la limite des neiges
éternelles, l'Himalaya est couvert d'une végétation
vigoureuse, pleine de sève, brillante et variée. Les productions
végétales dans les parties inférieures
des montagnes sont celles des tropiques. Dans
les gorges profondes des rivières croissent
les plantains, les palmiers et les figuiers; plus haut viennent les magnolias
et les lauriers; à ceux-ci succèdent : les chênes,
les châtaigniers, les bouleaux, etc.; plus haut encore s'étendent
des forêts de sapins, ensuite les rhododendrons
et les rares produits alpins. Les grains, les fruits
de jardin et les végétaux cultivés dans les parties
supérieures des montagnes sont semblables
à ceux du nord de l'Europe. (T).
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Georges
Mascle, La
chaîne himalayenne, Vuibert, 2010.
2311000039
La
collision entre deux continents est l'un des phénomènes fondamentaux
qui caractérisent l'activité géodynamique de notre
planète. Responsable de la structuration des continents, elle est
actuellement à l'oeuvre en Asie centrale où il a entraîné
la formation de la plus haute chaîne de montagne du monde l'Himalaya
et du plus vaste haut plateau du monde le Tibet. Voici l'état des
connaissances dans un domaine où il n existait encore aucune synthèse
récente. L'étude de l'ensemble Himalaya-Tibet nous renseigne
sur les structures résultant d une collision continentale et sur
les processus qui conduisent à leur formation.
Le
livre place d'emblée la région himalayenne dans le cadre
cinématique de la tectonique des plaques. Il est composé
avec une entrée double : les grandes unités géographico-géologiques,
et les thématiques géologiques.
La
première partie est consacrée à la description des
différents domaines, de leur structure et de leur évolution.
La seconde partie concerne les processus majeurs et les conséquences
globales induites par la collision himalayenne.
Abondamment
illustré, ce manuel, destiné aux étudiants et enseignants
en sciences de la Terre, est également accessible à tous
ceux qui, professionnels ou amateurs, s intéressent à la
formation des chaînes de montagnes et à leur évolution.
Les
auteurs ont tous trois consacré une large part de leur activité
scientifique aux recherches en Himalaya. Ils ont organisé en France
plusieurs symposiums consacrés à l'Himalaya Himalaya-Karakorum-Tibet
(HKT) ainsi qu un certain nombre d excursions pédagogiques au Népal
et au Ladakh. (couv.).
Reinhold
Messner, Nanga
Parbat, Flammarion, 2010.
2081241277
Maurice
Herzog, Annapurna,
premier 8000, Flammarion, 2010.
Olivier
Föllmi, Hommage
à l'Himalaya, La Martinière, 2004. - Pour
avoir émerveillé le monde, les photographies d'Olivier Föllmi
méritaient d'être mises en valeur dans un livre d'art. Enrichi
de somptueuses photographies inédites, ce livre est l'hommage d'Olivier
Föllmi à des vallées et à un peuple qui l'ont
adopté autant qu'il les a aimés durant vingt-cinq ans. Hommage
à l'Himalaya offre une émotion à chaque page où
les images intemporelles de lieux magiques sont associées à
des clairs-obscurs intimistes qui nous plongent dans la contemplation.
Ce livre d'art photographique nous emmène sur le chemin de vie passionnée
d'un photographe qui fait désormais référence. (couv.). |
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