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On désigne sous
le nom de papilles (en latin papilla = mamelon) de petites
éminences que l'on remarque à la surface de la peau
et des
membranes muqueuses et dans lesquelles s'épanouissent
les extrémités des vaisseaux et des nerfs;
ordinairement coniques, elles sont quelquefois arrondies, renflées, etc.
Les papilles de la peau font partie du
derme
dont elles occupent la face externe. Elles sont dites nerveuses, lorsqu'elles
sont formées presque exclusivement par des nerfs; on les rencontre
en plus grande quantité dans les régions où s'exerce le sens du toucher,
ainsi, à la paume des mains et à l'extrémité
des doigts; au bord des lèvres,
etc. Chez les animaux, elles existent nombreuses
dans le museau de la taupe, le groin du porc,
l'extrémité de la trompe de l'éléphant;
même chez les oiseaux, à la plante des pieds
et sous les doigts; ce sont les mêmes papilles que l'on trouve à la pointe
de la langue et à sa base où elles sont volumineuses.
Quant à celles que l'on a nommées vasculaires, à la peau,
elles sont souvent mêlées avec les précédentes, d'autres fois elles
existent seules.
On les rencontre dans la muqueuse des lèvres;
des gencives, de la voûte
palatine, de l'oesophage et elles n'y sont
pas mêlées avec les papilles nerveuses. Elles ne renferment pas de nerfs
ni de corpuscules du tout. D'après ce que nous venons de dire, on voit
qu'il n'existe de papilles bien prononcées que dans les parties qui sont
le siège d'une sensation spéciale; et que partout ailleurs, sur les membranes
qui sont le siège de sensations générales, il n'existe pas de papilles
bien distinctes.
En botanique, on a donné ce nom à de
petites protubérances qui couvrent certains organes de quelques
végétaux;
elles sont filiformes, petites, molles, rapprochées. Le stigmate,
dans les composées, est souvent hérissé de papilles.
(F.-N.). |
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