| Les Néfliers (Mespilus, Lin., du grec mesos = moitié, et pilos = boule, peloton; nèfle vient de naff = tronqué, en celtique, à cause de la forme du fruit) sont un genre de plantes Dicotylédones dialypétales périgynes, de la famille des Rosacées, sous-famille des Maloïdées, dont les espèces sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles alternes, simples, lancéolées, caduques. Leurs fleurs sont grandes, ordinairement solitaires et terminales. L'espèce la plus importante est le Néflier commun ou d'Allemagne (M. germanica Linné). ll s'élève à 3-4 mètres et présente, des épines lorsqu'il est à l'état sauvage. Cultivé, il devient inerme. Feuilles oblongues, Iancéolées, portées par des pétioles courts; fleurs blanches à pédoncules courts, fruits turbinés, déprimés au sommet avec les 5 divisions larges, divergentes du calice. Les Néfliers viennent pour ainsi dire sans soins dans les pays qui leur conviennent. Le Néflier commun ou d'Allemagne, des climats tempérés ou froids, réussit encore très bien au midi de l'Europe, mais là comme ailleurs, il lui faut un sol frais. On le multiplie par le greffage sur franc ou sur aubépine. Le Néflier du Japon gèle assez souvent sous le climat de Paris; il est devenu commun dans les départements méditerranéens. Arbre d'ornement de premier ordre et fruitier estimé, très vigoureux en sol frais et meuble, réussit encore d'une manière satisfaisante dans les sols médiocres et secs. Le fruit des Néfliers, qui porte le nom de Nèfle, est constitués par une baie turbinée, la Mélonide à nucules de A. Richard : il est largement déprimé au sommet en un vaste oeil cupuliforme et d'un brun rougeâtre à maturité. Le mésocarpe, d'abord dur et extrêmement acerbe, devient pulpeux et sucré par le blétissement; dans l'épaisseur de cette pulpe sont placés cinq noyaux ou nucules osseux, d'une grande dureté, indéhiscents. Lorsqu'on cueille ces fruits à la fin de l'automne, ils sont durs et verts en dedans. Pour les rendre comestibles, on les étend sur la paille. Quand ils sont devenus mous et bruns en dedans, ils ont acquis une saveur douce et vineuse qui est assez estimée; mais en général ces fruits, que l'on ne mange qu'à l'état de blettissure, quoique nourrissants, sont peu recherchés. On en fait des marmelades que l'on peut mélanger avec des compotes d'autres fruits. Ecrasées et fermentés dans l'eau, parfois associées à la poire et à la pomme, les Nèfles entrent aussi dans la composition d'une sorte de cidre employé dans certaines localités. On se sert quelquefois du bois dur, fin et souple du néflier pour les ouvrages de tour, mais on lui reproche de se fendiller facilement. Le nèfles ont des propriétés astringentes. Les feuilles du néflier offrent les mêmes propriétés et servent aussi dans le traitement local des aphtes et des angines légères. (L. Hn / G. Boyer / DGS). | |