| Hudson (Henry), navigateur mort en 1611. En 1607, il fut chargé par la Compagnie moscovite de tenter une expédition à la découverte du pôle. Commandant le Hopeful, il partit de Gravesend le 1er mai. Parvenu au Groenland le 13 juin, il visita l'île du prince Charles, remonta le long de la côte du Spitzberg, ne trouva pas de passage et, tournant au Sud, découvrit l'île qui fut plus tard appelée Jan Mayen. Il était de retour en Angleterre le 15 septembre. En 1608, Henry Hudson reprit la mer pour chercher le passage du Nord-Est Parti le 22 avril, il était de retour le 26 août, n'avant rien découvert. En 1609, il entra au service de la Compagnie hollandaise des Indes. Henry Hudson voulait essayer de traverser le détroit de Waigatz ou de Kara, mais son équipage se mutina et il revint par la Nouvelle-Écosse, relevant avec soin la côte et les baies de Chesapeake et de la Delaware. En 1610, il reprit du service enAngleterre et partit le 17 avril sur la Discovery cherchant cette fois le passage Nord-Ouest. Il traversa le détroit qui porte son nom et fut forcé d'hiverner à l'extrême Sud de la baie James. Soumis à des privations inouïes, son équipage se révolta et le 26 juin 1611 l'abandonna dans une chaloupe avec son fils et huit matelots qui lui étaient demeurés fidèles. On n'entendit plus jamais parler d'eux. Quant aux rebelles, ils furent décimés par les Inuits et bon nombre périrent d'inanition. Ceux qui purent rejoindre l'Angleterre furent emprisonnés et bientôt relâchés, les chefs du complot ayant péri. Les détails des expéditions de Hudson se trouvent dans le tome IV du recueil de Purchas, dans les Xe et XIe tomes des Petits voyages de Debry. Ses Voyages ont été réédités à Londres en 1860 par Asher. Le nom d'Hudson a été donné à un fleuve (L'Hudson), à un détroit et à une baie (La Baie d'Hudson) qu'il n'avait pas d'ailleurs découverts. (R. S.). | |
| Hudson (Thomas), peintre anglais, né en 1701, mort en 1779. Elève de Richardson, dont il devint le gendre. Après avoir joui d'une vogue considérable pour ses portraits, dont il n'exécutait que la figure et que terminait Van Haaken d'Anvers, il fut totalement éclipsé par son élève Reynolds, devant qui il eut la rare modestie de s'effacer, et il est trop oublié aujourd'hui. Son art est un peu banal, manque de vigueur et de caractère, mais une exécution soignée, une touche libre et légère, une agréable simplicité de moyens lui constituent un réel mérite. On voit de lui à la National Gallery le portrait de Haendel; au château de Blenheim, celui du Duc de Marlborough. (A. De B.). |
| Hudson (Henry-Norman), écrivain américain, né à Cornwall (Vermont, Etats-unis) le 28 janvier 1814, mort en 1886. Fils d'un fermier, il fut maître d'école dans le Kentucky et dans l'Alabama, fit une série de Lectures sur Shakespeare en 1843-1844, les répéta à Cincinnati, puis à Boston, à New York, à Philadelphie, dans d'autres villes encore. Il gagna à cette longue tournée réputation et profit, et fit imprimer ses conférences à New York en 1848. L'année suivante, il entra dans la congrégation du pasteur Croswell et fut ordonné ministre. De 1850 à 1856, il prépara une édition de Shakespeare en 14 vol., dirigea un journal, écrivit de nombreux articles de revues, prononça des sermons, suivit, dans la guerre civile, les armées du Nord comme aumônier et eut des démêlés avec Butler (A Chaplain's Campaign with General Butler, 1865). De nouveaux travaux sur Shakespeare et une édition des oeuvres complètes du poète en 20 vol., édition Harvard, occupèrent ses dernières années. (A. Moireau). |