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L'écologie
L'écologie (ou écologie scientifique)
est la science qui étudie les relations entre les organismes vivants (animaux,
plantes, micro-organismes) et leur environnement, ainsi que les interactions
entre ces organismes. Elle examine comment les êtres vivants interagissent
les uns avec les autres et avec leur milieu naturel (La
biosphère). L'écologie a pour objectif de comprendre les écosystèmes,
leurs structures, leurs fonctionnements, et les impacts des activités
humaines sur ces systèmes. Au-delà de son intérêt théorique, cette
compréhension débouche sur des possibilités d'action, et l'on peut rattacher
à l'écologie proprement scientifique, des disciplines applicatives. Parmi
elles :
• L'écologie
évolutive est une approche qui prend en compte l'évolution et l'adaptation
des espèces dans la compréhension des écosystèmes. Elle met en avant
l'importance de comprendre les processus évolutifs pour gérer de manière
efficace les écosystèmes et les espèces.
• L'écologie
industrielle s'inspire des écosystèmes naturels pour créer des systèmes
industriels durables. Elle vise à minimiser les déchets, à optimiser
l'utilisation des ressources et à réduire l'impact environnemental des
activités industrielles.
• L'écologie
de la restauration se concentre sur la restauration et la réhabilitation
des écosystèmes dégradés ou détruits. Elle cherche à remettre en
état les écosystèmes afin de retrouver leur fonctionnement et leur biodiversité
d'origine.
L'écologie
politique
L'écologie politique
est le domaine de la science et de la philosophie politiques qui s'occupe
de l'étude des dimensions politiques et sociales des problèmes environnementaux.
L'écologie politique analyse comment les structures de pouvoir, les politiques
publiques, les institutions et les systèmes économiques influent sur
l'environnement et comment l'environnement influence la société. Elle
cherche à formuler des solutions politiques et à promouvoir des politiques
favorables à l'environnement et à la durabilité.
L'écologisme
On range sous le
terme d'écologisme l'idéologie (ou, peut-être plus exactement,
l'espace de débats) au centre de divers courants
d'opinion, mouvements de pensée et doctrines qui défendent, chacun
à sa façon et selon ses priorités, la préservation de l'environnement.
Ceux-ci ont pour dénominateur commun la promotion
de conscience écologique et de la prise de mesures concrètes pour minimiser
les atteintes à l'environnement, limiter la dégradation de la biodiversité,
lutter contre la pollution et le changement climatique et promouvoir le
développement durable. Cela peut inclure des pratiques individuelles,
ou l'implication d'organisations non gouvernementales et des partis politiques
axés sur l'environnement.
Au-delà de ces préoccupations, l'écologisme
représente au final un ensemble hétéroclite de valeurs et de concepts
parfois contradictoires, qui étendent leur spectre entre la pensée magique,
qui érige la "nature" en totem, et un scientisme, qui prétend tout ramener
aux données des sciences. Pris entre ces deux écueils, il ne peut renoncer
à s'adosser aux connaissances produites par l'écologie scientifique et
par l'écologie politique, entendue au sens donné plus haut deune branche
de la science politique. Mais il doit aussi s'inscrire dans une vision
philosophique du monde, ce qui revient, surtout s'il s'agit déboucher
sur une action, à définir une axiologie, c'est-à -dire ici un positionnement
vis-à -vis de certaines valeurs, et au-delà de certaines thématiques
et enjeux.
Un autre écueil est celui
des mots. Les différentes approches de l'écologisme se nomme souvent
écologie
(assortie d'un qualificatif) : écologie politique, écologie profonde,
écologie féministe, etc., alors que l'on
devrait dire écologisme politique, profond, féministe, etc. Le choix
de vocabulaire qu'a imposé l'usage est particulièrement malheureux en
ce qui concerne l'écologie politique, qui désigne, on l'a vu, d'un côté
un champ spécifique de la science politique, mais qui est aussi un courant
politique qui place la question environnementale au centre de ses préoccupations.
• L'écologie
politique (ou écologie sociale) est un courant politique qui
intègre les dimensions sociales et politiques de la protection de l'environnement.
Elle considère que les problèmes environnementaux sont étroitement liés
aux structures de pouvoir et aux inégalités sociales. Elle appelle Ã
des changements systémiques pour résoudre les problèmes environnementaux.
Ainsi, vise-t-elle à intégrer des considérations écologiques dans les
programmes et les actions politiques, Ã travers des propositions visant
à concilier développement économique, justice sociale et respect de
l'environnement. Elle met en avant des valeurs telles que l'équité, la
solidarité et la durabilité. Certains partis politiques et organisations
sont spécifiquement axés sur l'écologie politique, cherchant à influencer
les politiques publiques et à sensibiliser le public à ces enjeux.
• L'écoféminisme
( = écologie féministe ou féminisme écologiste, selon
la perspective adoptée) étudie les liens entre le patriarcat, les inégalités
de genre et l'exploitation de la nature. Il considère que la domination
des femmes et la domination de la nature sont interconnectées, et invite
à à aborder ces problèmes de manière intégrée, en s'opposant à toute
forme d'exploitation, et en appelant à des changements pour promouvoir
l'égalité des sexes et la durabilité environnementale.
L'écologie sociale
s'intéresse aux liens entre l'exploitation de l'environnement et l'exploitation
sociale, promouvant des formes d'organisation sociale qui intègrent la
durabilité, l'équité et la participation démocratique.
• L'écosocialisme
cherche à intégrer les idées socialistes avec les préoccupations environnementales.
Il vise à résoudre les problèmes sociaux et économiques tout en tenant
compte des limites écologiques de la planète, en prônant une économie
plus équitable et durable.
• L'éco-anarchisme
combine des idées anarchistes avec des préoccupations écologiques, rejetant
les hiérarchies et les structures de pouvoir centralisées au profit de
formes d'organisation sociale plus horizontales et respectueuses de l'environnement.
• L'écologie
anthropocentrique (= anthropocentrisme
élargi) considère les intérêts humains comme centraux tout en reconnaissant
l'importance de l'environnement pour le bien-être humain : les humains
font partie intégrante de l'écosystème et leur bien-être est étroitement
lié à la santé de la planète. Cette approche vise à gérer l'environnement
de manière à maximiser les avantages à long terme pour les humains tout
en minimisant les impacts négatifs sur la nature.
• L'éco-centrisme
est une approche qui met l'accent sur la valeur intrinsèque de tous
les éléments de la biosphère, indépendamment de leur utilité pour
les êtres humains. Ses partisans promeuvent une vision holistique de la
nature où chaque élément, qu'il soit vivant ou non, a une valeur en
soi et mérite d'être respecté et préservé.
Le bio-centrisme,
quant à lui, accorde une valeur intrinsèque à tous les êtres vivants
et à la nature en général. Il défend le respect et la considération
pour tous les êtres vivants, sans distinction entre les espèces, et cherche
à minimiser la souffrance et le préjudice infligés à la biosphère.
• L'écologie
profonde initiée par Arne Naess, est une doctrine qui considère
la nature comme une communauté intrinsèque d'êtres, et non comme une
ressource pour l'humanité, et plaide pour une interaction respectueuse
avec l'environnement. Elle propose un changement profond dans les valeurs,
la culture et les structures sociales pour respecter et protéger la biosphère.
Elle encourage à abandonner les attitudes anthropocentriques au profit
d'une vision bio-centrée, mettant en avant la valeur intrinsèque de tous
les êtres vivants et des écosystèmes.
• Le courant
de la permaculture défend des méthode agricoles inspirées des modèles
observés dans la nature, visant à créer des systèmes durables et autonomes.
La permaculture promeut des méthodes agricoles et de conception qui respectent
les écosystèmes et cherchent à maximiser les bénéfices pour la terre
et les communautés.
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