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On utilise les
termes de connexe
et de
connexité (Connexus, de connectum, supin de
connectere
= cum-nectere = lier ensemble) dans divers contextes mathématiques,
philosophies ou logiques, pour décrire les propriétés de la continuité,
de l'absence de lacunes, de la cohérence ou de l'unité.
Mathématiques.
En topologie, un
espace topologique est dit connexe s'il ne peut pas être séparé
en deux ensembles disjoints non vides par des ouverts : il existe un seul
composant connexe dans l'espace topologique, et tout autre découpage conduit
à une situation incohérente.
En analyse
mathématique, un intervalle est dit connexe
s'il ne contient aucun point isolé, : il n'y a pas de lacunes entre les
points de l'intervalle.
Dans la théorie
des graphes, un graphe est dit connexe s'il existe un chemin reliant
chaque paire de sommets : le graphe est un ensemble unique et cohérent,
sans parties isolées.
En géométrie,
un espace est dit connexe s'il n'est pas divisé en parties distinctes
(par exemple, dans la géométrie euclidienne, un ensemble est dit connexe
s'il n'y a pas de points isolés et que chaque paire de points peut être
reliée par un segment de droite à l'intérieur de l'ensemble).
En théorie des ensembles,
une partie d'un ensemble est dite connexe si elle ne peut pas être
divisée en deux parties disjointes non vides : elle est unitaire et ne
peut pas être décomposée en sous-ensembles séparés.
En théorie des ordres
partiels, un ensemble partiellement ordonné est dit connexe s'il
n'y a pas de paires d'éléments incomparables : pour chaque paire d'éléments
de l'ensemble, il existe un chemin (dans la relation d'ordre) qui les relie.
Logique et philosophie.
En logique,
la notion de connexité renvoit à la propriété de certains
systèmes de logique ou de raisonnement qui garantit que toutes les propositions
ou tous les énoncés peuvent être reliés par des règles de déduction,
de manière à ce qu'il soit possible d'établir des relations logiques
entre eux. La connexité est liée à la cohérence logique et à la validité
des raisonnements. Cette notion est particulièrement
pertinente dans le contexte de la logique classique, où les règles de
déduction, telles que le modus ponens (si A alors B, A, donc B)
et le modus tollens (si A alors B, non B, donc non A), permettent
d'établir des relations logiques claires et incontestables entre des propositions
( Modus
ponens et modus tollens). Cependant, il existe des systèmes logiques
non-connexes où toutes les propositions ne peuvent pas nécessairement
être reliées de manière cohérente par des règles de déduction. Dans
de tels systèmes, certaines propositions peuvent être indépendantes
les unes des autres en ce qui concerne leur vérité ou leur fausseté,
et les relations logiques entre les propositions peuvent être plus complexes.
La connexité est
également liée à la logique propositionnelle et à la logique des prédicats,
où les règles de déduction sont utilisées pour établir des conclusions
à partir de prémisses. Dans ces systèmes, la validité des raisonnements
dépend souvent de la manière dont les propositions sont connectées et
de la structure des déductions.
La question de la
connexité intéresse aussi la philosophie de la logique et la philosophie
de la connaissance, car elle soulève des questions sur la nature des relations
logiques et sur la manière dont les raisonnements sont construits. Certains
philosophes de la logique ont étudié des systèmes non-connexes pour
comprendre les implications de la non-connexité sur la logique et la connaissance. |
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