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| République du Sénégal |  |  | 
|   14 00 N, 14 00 W  | Le Sénégal
est un Etat de l'Afrique de l'Ouest. Il est baigné,
à l'Ouest, par l'Océan Atlantique de
l'embouchure du fleuve Sénégal au cap
Roxo, et est bordé par la Mauritanie, au
Nord, le Mali à l'Est, la Guinée
et la Guinée-Bissau au Sud; la Gambie
y forme par ailleurs une enclave le long du cours moyen et unférieur du
fleuve
du mĂŞme nom.   Carte du SĂ©nĂ©gal. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une grande carte). 
 La superficie du Sénégal est de 196 190 km²; sa population d'environ 19 millions d'habitants (2025). C'est une république, divisée en 11 régions (Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda, Thies, Ziguinchor). Capitale : Dakar. Autres villes importantes : Saint-Louis, Louga, Ziguinchor, Mbour, Dioumbel, Kaolack. Géographie physique du SénégalLe relief est généralement peu élevé, avec des altitudes comprises entre 0 et 581 mètres (le point culminant étant le mont Assiri, près de Nepen Diakha, dans le parc national du Niokolo-Koba). Le territoire se caractérise par une organisation en grands ensembles morphoclimatiques influencés par les vents, les précipitations, et les formations géologiques anciennes. Il repose principalement sur un socle sédimentaire dans l'ouest et un socle cristallin à l'est. Ce contraste influence la géomorphologie : le bassin sédimentaire donne des formes planes ou faiblement ondulées, alors que la région du socle cristallin présente des collines, des plateaux disloqués et des affleurements rocheux. Le réseau hydrographique est en grande partie endoréique ou temporaire dans le nord et le centre, permanent dans le sud et l'est.Le nord du pays est dominé par le bassin du fleuve Sénégal, long de 1700 km, dont 800 km servent de frontière avec la Mauritanie. Cette région est plate et marquée par des terrasses alluviales, des zones de dépression (vallées fossiles) et des cordons dunaires anciens qui bordent les rives. L'hydrographie y est fortement régulée par le barrage de Diama (proche de l'embouchure) et celui de Manantali (en amont au Mali), modifiant les crues naturelles et l'écologie fluviale. Le fleuve Sénégal est un axe vital pour l'irrigation, l'alimentation en eau et les transports. Le centre du pays, appelé le bassin arachidier, est constitué de plateaux sédimentaires légèrement ondulés, entrecoupés de dépressions argileuses, de bas-fonds hydromorphes, et de formations dunaires fixées ou mobiles. Les sols, souvent ferrugineux tropicaux ou lessivés, sont relativement pauvres, soumis à l'érosion et à la dégradation liée à l'agriculture intensive. La région est parcourue par plusieurs rivières temporaires, appelées marigots, qui ne coulent que pendant la saison des pluies. Le Ferlo, au nord-est, est une zone semi-aride dominée par la steppe et la savane claire, où les nappes phréatiques profondes sont exploitées grâce à des forages pastoraux. On y trouve des vallées fossiles (ou vaux), anciennes rivières aujourd'hui asséchées, qui concentrent la végétation pendant la saison humide. La région est sujette à la désertification, accentuée par les vents secs de l'harmattan et les sécheresses cycliques. L'est du pays comprend le socle précambrien du Sénégal oriental, avec des reliefs plus accidentés, notamment les contreforts des plateaux du Fouta-Djalon qui s'étendent vers le Mali et la Guinée. Cette région est entaillée par de nombreux cours d'eau permanents comme le fleuve Gambie et ses affluents, qui dessinent des vallées encaissées, des chutes d'eau et des zones de forêts galeries. C'est également la zone la plus arrosée à l'intérieur du pays, avec un gradient pluviométrique est-ouest marqué. Le sud, notamment la Casamance, est un ensemble de plaines alluviales, de collines anciennes et de cuvettes argileuses. Le fleuve Casamance, à écoulement permanent, traverse la région d'est en ouest et alimente un réseau hydrographique dense. Cette zone est aussi caractérisée par des bolongs (bras de mer), des mangroves et des zones inondables en saison humide. Les sols y sont plus riches et mieux arrosés, favorisant la riziculture et les cultures de rente. Le littoral sénégalais s'étend sur plus de 500 km, du cap Vert (la pointe la plus occidentale d'Afrique) au delta du fleuve Casamance. Il alterne plages sableuses, falaises rocheuses (notamment à Dakar et sur les îles de la Madeleine), estuaires et zones lagunaires. Les systèmes côtiers sont influencés par la dérive littorale nord-sud, les vents alizés et les marées. Les cordons littoraux et les barres sableuses contribuent à la formation de flèches, comme dans le delta du Saloum, une zone de forte sédimentation et de grande biodiversité. Le climat du Sénégal varie selon un gradient nord-sud : aride au nord, semi-aride au centre, puis subhumide au sud. Il est dominé par deux saisons : une saison sèche, influencée par l'harmattan (vent continental sec), et une saison humide de juin à octobre, liée à la mousson ouest-africaine. Les précipitations varient de moins de 300 mm/an au nord (Podor) à plus de 1200 mm/an en Casamance. Cette variation climatique structure les grands types de végétation, de la steppe sahélienne aux forêts semi-décidues. Les ressources naturelles du sous-sol comprennent des phosphates (Matam, Thiès), du fer (Falémé), du zircon, du sable siliceux et, plus récemment, des hydrocarburesoffshore découverts au large de Saint-Louis et de Dakar. Leur exploitation future pourrait modifier la dynamique physique et économique du pays, notamment dans les zones côtières. Biogéographie du SénégalLe Sénégal, situé à la charnière entre les zones sahélienne et soudanienne de l'Afrique de l'Ouest, présente une biogéographie façonnée par des gradients climatiques nord-sud, une géomorphologie relativement plane et une influence anthropique ancienne.Le nord du pays appartient à la zone sahélienne, avec une végétation steppique dominée par des herbacées annuelles résistantes à la sécheresse (Cenchrus biflorus, Aristida spp.) et des ligneux xérophiles comme le Balanites aegyptiaca, Acacia senegal ou Faidherbia albida. La pression pastorale y est forte, et entraîne parfois une dégradation du couvert végétal vers des formations plus ouvertes, appelées brousse tigrée, où alternent bandes herbeuses et espaces nus. Les sols, couramment ferrugineux tropicaux peu évolués, sont pauvres, mais localement enrichis par les dépôts alluviaux dans les dépressions ou les vallées sèches. En progressant vers le centre du pays, on entre dans la zone sahélo-soudanienne, marquée par une pluviométrie plus importante (600 à 900 mm/an). Cette transition climatique permet l'installation de savanes boisées, avec des espèces comme Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, ou Vitellaria paradoxa (karité), aux côtés de formations de savanes herbeuses propices à l'agriculture pluviale (arachide, mil, sorgho). Cette région constitue l'aire historique du bassin arachidier sénégalais, dont l'intensification a provoqué une fragmentation des écosystèmes naturels. Le sud du pays, notamment la Casamance, relève de la zone soudanienne humide et guinéo-congolaise périphérique, avec des précipitations excédant 1200 mm/an. Cette région abrite des formations forestières plus denses, semi-décidues ou sempervirentes, parfois transformées en forêts-galeries le long des cours d'eau. On y trouve des essences telles que Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Dialium guineense, ou Ceiba pentandra. Cette richesse floristique s'accompagne d'une faune plus variée que dans le nord, avec des primates, des oiseaux tropicaux et des reptiles. Les zones humides, permanentes ou saisonnières, sont essentielles pour la biodiversité. Le delta du fleuve Sénégal, fortement anthropisé par les aménagements hydro-agricoles, abrite toutefois des réserves écologiques importantes comme le parc national du Djoudj, classé au patrimoine mondial de l'Unesco et zone Ramsar. Il accueille des centaines d'espèces d'oiseaux migrateurs paléarctiques (pélicans, spatules, flamants, canards) durant la saison sèche. Le Niokolo-Koba, dans le sud-est, est le plus grand parc national du pays, couvrant près de 9000 km². Il protège une diversité faunistique remarquable incluant lions, hippopotames, panthères, babouins, et antilopes, bien que la pression humaine et le braconnage en réduisent la densité. La côte sénégalaise alterne plages sableuses, dunes fixées, estuaires et mangroves. Ces dernières, concentrées surtout en Casamance et autour du Saloum, sont composées principalement de Rhizophora mangle, Avicennia germinans et Laguncularia racemosa. Elles jouent un rôle écologique essentiel : nurseries pour les poissons, protection contre l'érosion, puits de carbone, et ressources pour les populations locales (pêche, ramassage de coquillages, bois de chauffe). Les écosystèmes insulaires, comme les îles de la Madeleine ou les îles du Saloum, ajoutent une dimension insulaire à la biogéographie du Sénégal. Ils abritent des endémismes végétaux et une avifaune spécifique, notamment des colonies de sternes, goélands et puffins. L'action humaine
a profondément remodelé les paysages biogéographiques. La déforestation,
le surpâturage, la salinisation des sols dans les vallées fossiles du
Ferlo, ou encore l'urbanisation côtière, affectent la structure et la
résilience des écosystèmes. Le réchauffement climatique accentue ces
dynamiques, avec une désertification croissante dans le nord et une dégradation
progressive des forĂŞts dans le sud.
   La péninsule du cap Vert et ville de Dakar vues depuis l'espace. Géographie humaine du SénégalPopulation.La population du Sénégal, estimée à environ 19 millions d'habitants, se caractérise par une grande jeunesse, avec un âge médian se situant autour de 19 ans. La croissance démographique est soutenue, avoisinant les 2,5% par an, alimentée par un taux de fécondité encore élevé bien qu'en baisse progressive. La densité de population est inégalement répartie sur le territoire, avec une forte concentration le long de la côte atlantique, particulièrement dans la presqu'île du Cap-Vert où se trouve Dakar. Cette métropole et sa périphérie abritent près d'un quart de la population totale et connaissent une urbanisation rapide. La religion joue un rôle central dans la structure sociale sénégalaise. L'islam est très largement majoritaire, pratiqué par environ 95% de la population. Il s'agit d'un islam principalement soufi, organisé en grandes confréries qui exercent une influence considérable non seulement sur la vie religieuse mais aussi sociale et même politique de leurs disciples. Les Mourides et les Tidianes sont les deux confréries les plus importantes, suivies par la Qadiriyya et la Layène. Ces confréries jouent un rôle d'encadrement social, de solidarité économique et de médiation. Le christianisme, principalement le catholicisme, représente environ 4% de la population et est surtout présent en Casamance et dans les grandes villes. La tolérance et le dialogue interreligieux sont des caractéristiques marquantes de la société sénégalaise, illustrées par la participation commune aux grandes fêtes religieuses de chaque communauté. La société sénégalaise s'organise autour de valeurs fondamentales telles que la téranga (hospitalité), le respect des aînés et un sens profond de la communauté et de la solidarité familiale. La famille, au sens large et étendu, constitue le socle de la vie sociale. Les décisions importantes sont souvent prises collectivement et l'entraide est une obligation morale. Cependant, la société reste hiérarchisée, avec des stratifications sociales qui peuvent être héritées des anciennes structures de castes, bien que celles-ci aient perdu leur rigidité d'antan. Le statut social peut également être influencé par l'appartenance confrérique, la réussite économique ou le niveau d'instruction. En ce qui concerne les rapports de genre, la société demeure largement patriarcale, mais on observe des évolutions notables, notamment en milieu urbain, avec une participation croissante des femmes à la vie économique et politique, encouragée par des lois comme celle sur la parité absolue dans les assemblées électives. Le système éducatif a fait des progrès, mais le taux d'analphabétisme reste un défi, particulièrement chez les femmes et en milieu rural. Quelques-unes des principales villes du Sénégal 
 Groupes ethnolinguistiques.
 Wolof.
 Peuls.
 Sérères.
 Diolas.
 Soninkés.
 Mandingues.
 Bassaris.
Bédiks. Tenda.
 Lébous.
   Carte du SĂ©nĂ©gal. Culture.
 Le concept de teranga, ordinairement traduit par hospitalité, occupe une place centrale dans la manière dont les Sénégalais perçoivent leur identité collective. Au-delà de la simple générosité, c'est une philosophie de vie qui régit les relations interpersonnelles, le respect de l'autre, le partage des repas et l'accueil de l'étranger. Ce principe est transversal aux groupes ethniques, bien qu'il s'exprime avec des nuances selon les contextes. La culture orale joue un rôle fondamental dans la préservation de l'histoire et des valeurs communautaires. Les griots, ou géwël en wolof, sont les dépositaires de la mémoire collective. Ils transmettent les généalogies, célèbrent les hauts faits des ancêtres, et accompagnent les cérémonies de mariage, de baptême ou de funérailles par des chants et des instruments traditionnels comme le balafon, le kora, ou le tama. Leur parole a un poids sacré, à la fois poétique et politique. La musique est omniprésente et constitue une forme d'expression culturelle majeure. Du mbalax, genre populaire né du mélange entre percussions traditionnelles sabar et influences modernes comme le jazz et le funk, aux musiques traditionnelles sérères, peulhs ou diolas, chaque région possède ses propres rythmes et instruments. Des figures comme Youssou N'Dour, Ismaël Lô ou Coumba Gawlo ont su projeter cette richesse sur la scène internationale. La danse, indissociable de la musique, rythme les grands moments de la vie sociale et les fêtes populaires. La mode et l'art vestimentaire reflètent une grande créativité. Les boubous brodés, pagnes colorés, tissus tissés comme le rabal, et accessoires fabriqués localement marquent les grands événements sociaux. Les tailleurs, souvent des artisans renommés, jouent un rôle social et esthétique important dans les quartiers. Des écoles comme celle de Dakar, née dans le sillage de l'indépendance et du président poète Léopold Sédar Senghor, ont mis en avant une esthétique à la fois enracinée et ouverte. Des artistes comme Ousmane Sow avec ses sculptures monumentales, ou Soly Cissé avec ses peintures expressives, sont emblématiques de cette vitalité. Les tissus bogolan, les fresques murales, le recyclage artistique et les bijoux traditionnels montrent que la créativité sénégalaise ne se limite pas aux galeries. La cuisine du Sénégal exprime à elle seule une grande partie de l'identité nationale. Le thiéboudiène, plat emblématique à base de riz, poisson et légumes, est autant une recette qu'un rituel. D'autres plats comme le yassa, le maffé, ou le lakh sont autant de déclinaisons du savoir culinaire transmis dans les familles. Le thé à la menthe, souvent partagé en trois services, représente à lui seul un temps social important, ponctué de discussions et de silences. Les cérémonies sociales, qu'il s'agisse des baptêmes (nguenté), mariages (téudé) ou funérailles, suivent des protocoles codifiés, mêlant rituels religieux, échanges de cadeaux, musique, danse et repas collectifs. Ces moments renforcent les solidarités communautaires et l'appartenance à des cercles familiaux ou confrériques. Le sport, en particulier la lutte traditionnelle (laamb), dépasse le cadre du divertissement. Il constitue un champ d'expression identitaire, de bravoure et de spiritualité. Très populaire dans tout le pays, la lutte mobilise les foules, les parieurs, les griots et même les marabouts, et contribue à façonner de nouvelles figures héroïques de la modernité. Enfin, le cinéma sénégalais, pionnier en Afrique francophone, reste un vecteur majeur de transmission culturelle et de critique sociale. Des réalisateurs comme Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambéty ou plus récemment Mati Diop, ont su traiter avec acuité des tensions entre tradition et modernité, entre Afrique rurale et villes globalisées. Economie.
 L'agriculture emploie environ 60 % de la population active. Elle est dominée par l'arachide, culture introduite sous la colonisation et encore aujourd'hui centrale dans l'économie rurale. D'autres filières comme le riz, le mil, le maïs, le sorgho, le sésame, les fruits et légumes, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et en Casamance, prennent de plus en plus d'importance. Toutefois, l'agriculture sénégalaise reste très dépendante des aléas climatiques, des cycles de sécheresse et du faible niveau de mécanisation. Le secteur de la pêche représente l'une des premières sources de devises du pays. Le Sénégal dispose d'un littoral riche, notamment en ressources halieutiques comme la sardinelle, le thon, la sole ou le merlu. Cette richesse a favorisé une pêche artisanale dense et vivante, aux côtés d'une pêche industrielle exportatrice, principalement à destination de l'Union européenne et de l'Asie. Cependant, la surexploitation, les accords de pêche controversés avec des flottes étrangères et le changement climatique menacent les ressources maritimes. L'industrie sénégalaise est concentrée dans la région de Dakar et reste dominée par les activités de transformation agroalimentaire, les cimenteries, la production de matériaux de construction, et plus récemment le secteur pharmaceutique et chimique. Le Programme Sénégal Émergent (PSE), cadre stratégique lancé par l'État en 2014, vise à diversifier et moderniser cette base industrielle. L'un des axes majeurs est la transformation locale des produits agricoles, la valorisation minière, et l'émergence de pôles industriels comme à Diamniadio. Le secteur tertiaire est le moteur principal de la croissance. Il comprend les télécommunications, les transports, la finance, le commerce, les services publics et surtout le tourisme. Le Sénégal attire des visiteurs pour ses parcs naturels, ses sites historiques comme l'île de Gorée ou Saint-Louis, ainsi que pour ses événements culturels comme le Dak'Art. Le tourisme balnéaire et religieux (notamment à Touba et Tivaouane) contribue également à la vitalité du secteur. Dakar se positionne comme un hub régional pour les services numériques, avec un fort développement des start-up, incubateurs et fintechs. Le secteur informel est omniprésent dans l'économie sénégalaise. Il regroupe une multitude d'activités : petits commerces, ateliers artisanaux, transport urbain, restauration de rue, services à la personne. Ce secteur, bien que difficile à quantifier précisément, représente environ 40 % du PIB et emploie la majorité des actifs. Il constitue un filet de sécurité économique mais reste marqué par une faible productivité, une absence de couverture sociale et un accès limité au financement. L'économie sénégalaise est fortement tournée vers l'extérieur. Les principaux partenaires commerciaux sont la Chine, la France, l'Inde, l'Espagne et les pays de la CEDEAO. Le pays exporte principalement des produits halieutiques, des phosphates, de l'or, des produits agricoles et des produits pétroliers raffinés. En revanche, il dépend massivement des importations pour les produits manufacturés, les hydrocarbures, le blé, et les intrants agricoles. Depuis 2023, le Sénégal est entré dans une nouvelle phase avec l'exploitation de ses ressources pétrolières et gazières, notamment les gisements de Sangomar et de Grand Tortue Ahmeyim. Ces projets sont porteurs d'espoir pour accroître les recettes publiques, financer les infrastructures et renforcer la souveraineté énergétique. Cependant, ils posent aussi des défis : gestion de la rente, transparence, impact environnemental et inclusion des populations locales. Le système financier du pays est structuré autour de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), avec un secteur bancaire en croissance, mais encore relativement peu inclusif. L'accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME) reste limité, même si des initiatives telles que les fintechs, la microfinance et le mobile banking contribuent à l'amélioration de l'inclusion financière, surtout en milieu rural. Le développement des infrastructures – autoroutes, ports, aéroports, électricité – est un levier majeur du PSE. Le Train Express Régional (TER), le Port de Ndayane, le parc industriel de Diamniadio, et les projets d'électrification rurale illustrent cette volonté de modernisation. Toutefois, les coûts élevés, les délais de réalisation et la dette publique accrue suscitent des débats sur la soutenabilité du modèle de développement. Enfin, les transferts de la diaspora sénégalaise jouent un rôle économique et social crucial. Estimés à plus de 10 % du PIB, ces envois de fonds permettent à de nombreuses familles d'accéder à la santé, à l'éducation et à l'investissement dans l'immobilier ou l'agriculture. Ce flux de capitaux représente une source stable de revenus en comparaison à l'aide publique au développement ou à l'endettement extérieur. 
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