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Préhistoire.
Les premiers habitants de la région qui deviendra la Belgique sont des groupes de chasseurs-cueilleurs. Ils utilisent des outils en pierre pour la chasse et la préparation des aliments. Les preuves archéologiques, comme les outils en silex trouvés à Hallembaye et Spy, montrent la présence des Néandertaliens. Après la dernière glaciation, le climat se réchauffe et les forêts couvrent la région. Les habitants continuent de vivre en petits groupes nomades, se déplaçant selon les saisons et les ressources disponibles. Les sites archéologiques tels que ceux de la vallée de la Meuse montrent des campements saisonniers. A partir de 5000 av. JC, avec l'introduction de l'agriculture et de l'élevage, les populations deviennent sédentaires, construisent des villages et développent des techniques de poterie et de tissage. Les premiers agriculteurs en Belgique sont liés à la culture rubanée (culture de la céramique linéaire), avec des sites comme ceux de Hesbaye et du Hainaut. Au cours du Néolithique, des cultures telles que la culture de Michelsberg apportent de nouveaux modes de vie et des structures sociales plus complexes, avec des enceintes fortifiées et des nécropoles. Protohistoire.
Au cours du premier âge du fer (culture de Hallstatt, 800 - 450 av. J.-C.), le fer est travaillé pour servir à la fabrication d'outils et d'armes. La culture de Hallstatt, qui une culture celtique précoce, se caractérise par des échanges commerciaux intensifs avec les civilisations méditerranéennes. Des oppida (forteresses) commencent à se développer. Le second âge du fer correspond en Belgique l'époque de la culture de La Tène (450 - 50 av. JC). Il s'agit d'une autre culture celtique. Les tribus celtiques telles que celles des Éburons, des Nerviens, des Aduatuques et des Ménapiens occupent le territoire de la Belgique. Les Celtes étaient des agriculteurs, des artisans et des guerriers. Ils construisaient eux des oppida, des fortifications souvent situées sur des collines, et avaient une société structurée avec des chefs de tribu et des druides (prêtres). La conquête romaine.
Le Moyen âge
et la Renaissance.
![]() Rappelé en Espagne, le duc d'Albe quitte Bruxelles. Les troubles religieux
désolèrent ce pays pendant la domination espagnole. L'administration
du duc d'Albe, qui avait promis de tirer plus d'or
des Pays-Bas que n'en rapportait le PĂ©rou, et qui, en effet, ruina le
pays par des impôts qui n'étaient qu'une confiscation déguisée, amena
une révolte générale. On reprochait aussi au gouverneur d'avoir fait
périr 18 000 habitants sur les bûchers de l'Inquisition Des temps modernes,
mais agités.
Les provinces belges
se constituèrent alors sous le nom d'États belgiques unis. Cependant,
ne recevant pas les secours qu'ils attendaient de la République française Les patriotes belges
conquirent définitivement leur indépendance, résolurent d'appeler au
trĂ´ne de Belgique le duc de Leuchtenberg. Louis-Philippe,
craignant les conséquences de la souveraineté d'un membre de la famille
de Napoléon sur un royaume si près de la France ![]() Armoiries du royaume de Belgique. Le Royaume de
Belgique jusqu'en 1919.
Voisine de l'Angleterre, la Belgique s'inspirait de son exemple dans le jeu de ses institutions parlementaires. Mais, si l'un des deux grands partis qui s'y disputaient le pouvoir s'intitulait aussi libéral, il différait surtout de l'autre (catholique) par sa conception des rapports de l'Église et de l'État. Arrivé aux affaires en 1847, il y resta, à part le bref intermède d'un cabinet catholique (1855-1857), pendant toute la durée du second Empire, eut pour chef Charles Rogier, président du Conseil de 1847 à 1853 et de 1857 à 1868, et finit par succomber à ses dissensions intérieures comme à un retour offensif de ses adversaires, au moment même où il croyait avoir élargi à son avantage la loi électorale (1870). Favorisée par le développement économique du pays, sa prépondérance fut à la fin compromise par les premières manifestations de ce mouvement flamingant qui devait, dans la période suivante, dominer la vie politique du pays. Le poison linguistique. - La question des langues tient une place considérable dans l'histoire contemporaine de la Belgique. La région ondulée du Sud-Est et les plaines du Nord et de l'Ouest sont habitées par des populations bien distinctes au point de la langue que des autres aspects de la culture en général : les Wallons et les Flamands. Au XIXe siècle, cette dualité s'est traduite en particulier par un conflit entre les deux langues, dont chacune fut tour à tour prédominante, suivant les fluctuations de la politique : les libéraux étant en général favorables au français et la droite au flamand, parlé surtout par les catholiques. Après 1850, la Constitution reconnut au français le caractère de langue officielle. Tout aussitôt, il se forma un mouvement qui ne cessa de se développer, le flamingantisme, et qui aboutit à faire consacrer légalement l'usage du flamand en matière de justice, d'administration et d'enseignement. La flamandisation de l'Université de Gand, au détriment de la culture française, ne devait être obtenue qu'en 1923, après une longue bataille : les AllemandsLorsque se posa, en 1867, la question du Luxembourg ![]() ![]() Sous le règne de
LĂ©opold II (1865-1909) (qui mena une politique criminelle au Congo Malou revint aux
Affaires, renoua avec le Vatican Vers le même temps, l'agitation révisionniste devint plus vive. La Belgique était encore régie par la Constitution de 1831, qui avait établi le cens, et une loi du 24 août 1883 avait appliqué en outre le système de l'adjonction des capacités. Les socialistes organisèrent en 1890 de grandes manifestations en faveur du suffrage universel et, comme l'extension du droit de vote était aussi dans le programme du parti libéral, Beernaert s'efforça de réaliser l'accord des partis. Tâche difficile, car la droite était nettement hostile, et la gauche était divisée sur la formule à appliquer. Après de longs débats, les deux Chambres votèrent, en mai 1892, le principe de la révision, en spécifiant les articles à réviser, et la Constituante se réunit le 12 Juillet. Les votes, en matière de révision, devaient être émis par les deux tiers des suffrages au moins; or, le parti catholique ne disposait plus de cette majorité des deux questions les plus discutées étaient l'établissement du suffrage universel, réclamé par les gauches, et le référendum, demandé par le roi, mais diversement apprécié par les partis de droite et de gauche. Le rejet de la motion Janson, en faveur du suffrage universel pur et simple, amena une violente agitation ouvrière. Le président du Conseil, craignant de voir l'émeute dégénérer en révolution, conjura la droite de se rallier à la formule Nyssens, qui admettait le suffrage universel en le tempérant par le vote plural. Le vote de cette proposition à une forte majorité (21 avril 1893) amena une détente dans le pays, et les textes révisés de la Constitution furent sanctionnés par le roi, le 7 septembre 1893. Il restait encore à examiner le projet de loi électorale, qui tendait à tenir compte de la représentation des minorités. Beernaert donna sa démission, et c'est sous le ministère Burlet - ministère de droite - que la Belgique fit la première expérience du suffrage universel (14 octobre 1894). Le parti libéral sortit presque annihilé de la mêlée, alors qu'une représentation socialiste arrivait au Parlement. Après Smet de Naeyer (1896-1899), qui dut se retirer devant un nouveau mouvement révisionniste, Vandenpeereboom prit la présidence du Conseil. Pressé par une fraction de la majorité d'instituer la représentation proportionnelle, il proposa cette réforme dans de telles conditions qu'il provoqua une opposition très vive à la Chambre et une émeute dans la rue. Smet de Naeyer, rappelé par le roi, fit voter (décembre 1899) le scrutin de liste par province avec représentation proportionnelle pour les élections à la Chambre des représentants et pour les élections au Sénat. L'application de ce système permit au parti libéral de se reconstituer; le parti catholique conserva néanmoins la majorité, mais il se trouva affaibli par la formation d'un groupe dissident, la « jeune droite », sous la direction de Beernaert (1906). Les Chambres avaient
ratifié, en 1885, l'acceptation par Léopold II de la souveraineté de
l'État du Congo Les libéraux et
les socialistes attaquaient Ă©galement l'organisation militaire du pays;
ils voulaient substituer au tirage au sort le service obligatoire universel.
En 1912, pour mettre fin à cette agitation, et sans doute aussi en présence
des préparatifs de l'Allemagne, le ministère leur donna satisfaction.
La guerre de 1914 devait surprendre la Belgique en pleine réorganisation
militaire. Le 4 août 1914, après avoir qualifié de «-chiffon de papier
», le traité qui garantissait la neutralité de la Belgique, l'Allemagne |
La
Belgique contemporaine.
A l'issue de la Grande guerre, la Belgique se voit confier par la Société des Nations (SDN) un mandat pour administrer l'ancienne colonie Allemande ![]() En 1934, le roi Albert
ler
meurt accidentellement et est remplacé sur le trône par son fils, Léopold
III, sous lequel, en octobre 1936, la Belgique opte pour un retour Ă
la neutralité. Peine perdue. Le 10 mai 1940, l'armée allemande envahit
une nouvelle fois la Belgique. En désaccord avec le roi, le gouvernement
s'exile Ă Londres, au moment au LĂ©opold III choisit de signer la reddition.
Le pays est occupé et ne sera libéré par les forces alliées qu'en 1944.
La guerre terminée, on reprochera au roi (emprisonné pendant le conflit
en Allemagne Le dénouement de
la Question royale laisse entier les autres questions qui animent
traditionnellement la vie politique belge. A partir de 1954, le problème
scolaire continue de dresser les catholiques du parti social-chrétien,
partisans de l'enseignement libre, aux partisans de l'enseignement laĂŻque,
et que défend en particulier le gouvernement Van Acker. A l'initiative
du gouvernement social-chrétien du ministre Eyskens, un Pacte scolaire
est conclu finalement en 1958 par les trois principaux partis (socialiste,
libéral, social-chrétien), qui autorise la coexistence des deux systèmes.
Il sera ratifié par une loi, en mai 1959. Quant à la question linguistique,
intiment liée à celle du fédéralisme, elle s'est rallumée au moment
de la question royale, quand les Flamands ont pris conscience de leur force,
et ont commencé à contester, usant parfois de violence, la suprématie
qu'ils disaient ĂŞtre celle de la partie wallone du pays. Cette fois, la
tentative de conciliation, avec les loi de 1962 et 1963 sur l'égalité
des langues française et flamande dans l'enseignement et l'administration
ne régla, et sembla plutôt envenimer encore la dispute. Enfin, un autre
problème marqua cette période, celui de la décolonisation du Congo Toutes ces difficultés,
n'ont pas empêché la Belgique de l'après-guerre de connaître une période
de prospérité. Elle a aussi resserré ses liens avec les autres européens,
en tant que membre fondateur de la Communauté économique européenne
(signature du Traité de Rome, en 1957). Bruxelles, qui partage avec Luxembourg Dans les années 1970, la Belgique, comme tous les autres pays développés a ressenti durement les contrecoups des deux chocs pétroliers (1973 et 1979). Une crise économique naissante, qui ici s'est aussi manifestée, comme chaque fois, par le resurgissement des antagonismes entre Flamands et Wallons. Les premiers se révélant désormais plus prospères que les seconds. Au cours des années suivantes, sous le gouvernement social-chrétien flamand Wilfried Martens, entre 1979 et 1992, le caractère fédéraliste du royaume s'accentue, mais n'empêche pas la constante montée du nationalisme flamand, dont la composante la plus extrémiste, le Vlaams Blok, devenu depuis novembre 2004 le Vlaams Belang, recueille de plus en plus d'échos. La perspective de la sécession de la Flandre, sous prétexte que la Wallonie serait pour elle un boulet économique, commence même a être évoquée par des voix jusque là considérées comme modérées. Une solution est recherchée en 1993 par un amendement de la Constitution qui transforme la Belgique en Etat fédéral, en consacrant la reconnaissance de trois grandes unités administratives largement autonomes, la Flandre (néerlandophone), la Wallonie (francophone) et Bruxelles (qui est une enclave majoritairement francophone, dans la Flandre). Après qu'Albert
II, ait succédé à son frère Baudouin, mort le 31 juillet 1993, en Espagne En juin 2007, Guy Verhofstadt présente la démission de son gouvernement après les mauvais résultats électoraux de sa coalition. Il reste cependant pour gérer les affaires courantes en attendant qu'une nouvelle coalition puisse se constituer. Après plusieurs tentatives infructueuses, la Belgique est restée sans gouvernement jusqu'en décembre 2007, date à laquelle Verhofstadt a été de nouveau chargé de diriger un gouvernement d'intérim. En février 2008, un accord comprenant le transfert de pouvoirs supplémentaires aux régions fait espérer un retour à la normalité politique. Le mois suivant, Yves Leterme prend la tête d'un nouveau gouvernement, ce qui semble mettre un terme à neuf mois de crise. Mais en juillet, Leterme ne réussissant pas à obtenir un accord sur le partage du pouvoir entre néerlandophones et francophones propose sa démission, qui est refusée par le roi. La crise atteint son apogée entre 2010 et 2011, lorsque le pays reste sans gouvernement pendant 541 jours, un record mondial. Finalement, un gouvernement est formé sous la direction d'Elio Di Rupo, leader du Parti socialiste (PS), en décembre 2011. Ce gouvernement inclut des représentants des partis socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates. Le gouvernement Di Rupo met en place la sixième réforme de l'État, qui transfère davantage de compétences aux régions et communautés, renforçant le fédéralisme belge. En 2012, la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) est scindée, mettant fin à une source majeure de conflits communautaires entre Flamands et Francophones. La Belgique est frappée le 22 mars 2016 par des attentats terroristes revendiqués par l'État islamique. Des explosions à l'aéroport de Bruxelles et dans le métro de la ville tuent 32 personnes et en blessent plus de 300. Le Premier ministre Charles Michel démissionne en décembre 2018 après le retrait du parti nationaliste flamand N-VA de la coalition gouvernementale, provoquant une crise politique. Les élections de mai 2019 se soldent par un Parlement fragmenté, rendant la formation d'un gouvernement difficile. Sophie Wilmès devient la première femme Premier ministre de Belgique en octobre 2019, dirigeant un gouvernement de transition. Le gouvernement Wilmès gère les premiers mois de la pandémie de covid-19, mettant en place des mesures de confinement strictes. La Belgique est fortement touchée par la pandémie, avec un des taux de mortalité par habitant parmi les plus élevés en Europe. En octobre 2020, Alexander De Croo, du parti libéral flamand Open VLD, forme un nouveau gouvernement de coalition incluant sept partis (Vivaldi) après 493 jours sans gouvernement. A partir de cette époque, la Belgique, comme de nombreux autres pays, fait face à des défis économiques et sociaux en raison des conséquences de la pandémie, de la hausse des prix de l'énergie et de l'inflation. Par ailleurs, en juillet 2021, des inondations dévastatrices touchent le sud et l'est de la Belgique, causant des pertes humaines et des dégâts matériels importants. |
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