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Histoire de l'Europe > La France > Géographie historique de la France |
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Le nom de Bourgogne
(Burgundia) a été donné à
trois royaumes, à un duché féodal, à
un cercle de l'empire germanique![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Elle se divisait en duché de Bourgogne,
comprenant 5 parties : le Dijonnais La Bourgogne a formé, en 1790, les
départements de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire, en
totalité, et les département de l'Ain et de l'Yonne en partie
et à de petites fractions de ceux de l'Aube et de la Nièvre.
La Côte-d'Or, la Saône-et-Loire, l'Yonne et la Nièvre
ont formé la région Bourgogne, intégrée à
la région Bourgogne-France-Comté Jalons chronologiques De nombreuses fouilles,
qui ont amené la découverte soit de pierres taillées
soit même d'ossements humains, témoignent de l'existence dès
le Paléolithique supérieur d'humains dans la partie de la
Gaule On a encore trouvé
des aiguilles, des pointes de flèches et quelques petites haches.
Près d'Arcy, à Saint-Moré, d'autres grottes ont été
explorées; mais elles n'ont livré que des vestiges plus tardifs.
De nombreux silex taillés, des débris de cuisine, des bois
de renne travaillés, des ossements humains, des os de renne et de
mammouth et surtout un amas considérable d'os de chevaux Citons encore les
gisements de Balot, près Châtillon-sur-Seine Plus tard, la Bourgogne a été
occupée par les Celtes (Éduens,
Mandubiens et Ambares), et conquise,
en 52 av. J.-C, par César après une
rude résistance ( Royaumes de Bourgogne.
Lors du partage de l'empire de Charlemagne,
en 843, la Bourgogne entra dans le lot de Charles
le Chauve; mais elle ne tarda pas à se scinder en diverses parties;
elle formait au Nord un duché de Bourgogne, composé de presque
toute la Bourgogne propre, et compris entre le Rhône 1° Bourgogne cisjurane formée par Boson, comte d'Autun et beau-frère de Charles le Chauve. Boson se fit élire roi de la Bourgogne cisjurane en 879 : son royaume comprenait la Provence, le Vivarais, le comté d'UzèsCes deux états réunis prirent alors le nom de Royaume d'Arles ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Duché de
Bourgogne.
En 1032, le roi de
France Henri Ier,
fils de Robert le Pieux, se vit obligé de céder à
son frère Robert le duché de Bourgogne. De ce Robert sortit
la première dynastie des ducs de Bourgogne capétiens. La
dynastie
capétienne régna en Bourgogne pendant 330 ans avec une
autorité presque independante. Elle acquit une grande puissances
s'empara de la Franche-Comté
La première
dynastie des ducs de Bourgogne s'éteignit en 1361, en la personne
de Philippe de Rouvres, fils de
Jeanne
de Boulogne Le roi
de France Jean le Bon réclama le duché, et en confia
l'administration au comte de Tancarville, jusqu'en 1363, date où
le roi Jean le Bon donna la Bourgogne en apanage a son quatrième
fils Philippe le Hardi, duc de
Touraine Philippe le Bon
et Charles le Téméraire possédaient des droits
régaliens; leurs états comprenaient la Belgique A la mort de Charles
le Téméraire (1477), qui fut l'un des princes les plus
puissants de l'Europe Pour sa part, Louis
XI saisit la Franche-Comté, la Picardie Les héritiers
de Marie, se considérant comme
injustement dépouillés par les rois
de France, entreprirent une longue lutte pour reconquérir ce
qui avait appartenu au duché de Bourgogne. Charles-Quint,
petit-fils de Marie, obtint même de François
Ier,
par le traité de Madrid, l'abandon
de tout l'ancien duché. Mais les états de Bourgogne décidèrent
que le roi n'avait pas eu le droit de disposer de leur pays; et l'empereur
dut renoncer à ses prétentions par le traité de Cambrai Le Cercle de Bourgogne
appartenait d'abord à la ligne espagnole de la maison d'Autriche Les institutions et l'administration sous l'Ancien régime Le gouvernement de Bourgogne comprenait
la province de ce nom et quatre annexes qui étaient la Bresse 1° le DijonnaisAu XVIIIe siècle, le gouverneur de la province était en même temps gouverneur particulier de la ville et château de Dijon, et des villes de Saint-Jean-de-Losne ![]() 1° celle de Dijon, à laquelle la capitainerie de Talant était unie et où étaient les gouvernements particuliers de la ville et du château de Dijon, de BeauneLa Bourgogne était un pays d'Etats. Les Etats du duché ne devinrent une institution régulière qu'au XIVe siècle. Leur histoire est étroitement liée à celle des principaux événements dont la Bourgogne fut le théâtre. La convocation était faite aux XIVe et XVe siècles par le duc. Après la réunion du duché
à la couronne, la convocation fut faite par le gouverneur. La noblesse,
le clergé et les bonnes villes étaient seuls représentés
aux Etats. Les nobles, les prieurs et les abbés étaient convoqués
individuellement, les chapitres
et les villes choisissaient à leur gré leurs représentants.
Les personnes du clergé qui, aux derniers siècles de l'Ancien
régime, avaient droit d'assister aux Etats, étaient les
évêques d'Autun, de Chalon, de
Mâcon
et d'Auxerre; les abbés réguliers,
titulaires et commendataires; les doyens des églises
cathédrales et de la plupart des collégiales; les députés
des chapitres; les prieurs titulaires, commendataires et claustraux; les
députés des abbayes et prieurésoù
il y avait conventualité; les députés du clergé
des comtés de Charolais Les nobles qui avaient entrée aux
Etats étaient ceux qui possédaient fief ou arrière-fief;
le président de la Chambre de la noblesse était son élu.
Le tiers état était représenté par les députés
des villes. Dijon en avait trois; Autun,
Beaune,
Chalon,
Nuits, Semur-en-Auxois, Avallon,
Montbard,
Châtillon-sur-Seine,
Auxonne,
Seurre, Auxerre, Arnay-le-Duc, Noyers, Saulieu,
Flavigny, Talant, Montréal, Mirebeau et Viteaux en avaient chacune
deux; Marcigny-sur-Loire (Marcigny-lès-Nonains),
Bourbon-Lancy,
Semur-en-Brionnais et Moncenis en avaient chacune un; les villes de Cuiseaux,
Saint-Laurent-les-Chalon, Louhans, Cuisery et Verdun avaient alternativement
un député; il en était de même de Seignelay,
Cravant, Vermanton et Saint-Bris; le comté de Charolais Le maire de Dijon était président du tiers état. Le gouverneur de Bourgogne présidait les Etats au nom du roi. En 1650 Louis XIV les présida lui-même. Sous les ducs il n'y avait aucune règle fixe sur le nombre et la durée des tenues d'Etats ni sur le lieu de leur réunion. Mais à partir du règne de Louis XI les Etats furent convoqués tous les trois ans. Généralement ils se tenaient à Dijon; cependant en 1576 ils se réunirent à Beaune, en 1593 à Semur-en-Auxois, en 1596 à Semur et à Châtillon-sur-Seine, en 1659 à Noyers, en 1763 à Autun. Les Etats avaient pour attribution principale le vote des aides. Quand Louis Xl eut réuni le duché de Bourgogne au domaine royal, il s'engagea à ne lever ni aides ni subsides d'aucune sorte que du consentement des Etats. C'étaient encore les Etats qui choisissaient les représentants de la Bourgogne aux Etats généraux. Ils adressaient des requêtes au duc, et, plus tard des remontrances au roi. Les Etats nommaient une délégation permanente composée des élus. Les élus avaient pour mission de répartir les aides et d'en surveiller la perception. L'élu de la noblesse était désigné à l'élection; le clergé nommait alternativement un évêque, un abbé et un doyen. L'élu du tiers état était alternativement le maire d'une des quatorze villes dont les noms suivent : Autun, Beaune, Nuits, Saint-Jean-de-Losne. Chalon, Semur-en-Auxois, Montbard, Avallon, Châtillon-sur-Seine, Auxonne, Seurre, Bar-sur-Seine et Charolles. Le tiers état, outre son élu alternatif, avait toujours, pour le représenter dans la chambre des élus, le maire de Dijon, président-né de cet ordre. Chaque Chambre des États nommait aussi des alcades qui formaient un conseil chargé d'examiner l'administration des élus à la fin de chaque triennalité et d'en rendre compte aux Etats. Le clergé et la noblesse avaient chacun deux alcades; les alcades du clergé étaient pris au-dessous des évêques, des abbés et des doyens. Le trésorier général des Etats résidait à Dijon; il faisait percevoir les impositions par des receveurs particuliers établis à Dijon, à Nuits, Beaune, Chalon, Autun, Semur-en-Brionnais, Semur-en-Auxois, Avallon, Arnay-le-Duc, Châtillon-sur-Seine, Auxonne, Saint-Laurent-les-Chalon, Auxerre, Charolles, Mâcon et Bar-sur-Seine. Le trésorier général et les receveurs rendaient annuellement leurs comptes à la Chambre des comptes. Le comté d'Auxonne et les terres
d'outre-Seine tenaient aussi leurs Etats particuliers qui furent soumis
aux Etats de la province en 1639. Les Etats du comté d'Auxerre furent
également réunis à ceux de la province en 1668. Il
ne resta plus en Bourgogne d'autres Etats particuliers que ceux du Charolais Louis XI, sur la demande des Etats, établit par lettres patentes données à Arras le 18 mars 1477 « une cour et juridiction souveraine pour y être tenue doresnavant et à tous jours, dite, censée et intitulée parlement et tour souveraine, ayant tout droit de souveraineté au lieu des dits grands jours ». En même temps, il ordonna « que les parlements de Dôle et de Saint-Laurent seraient doresnavant entretenus souverains selon que ci-devant ils avaient esté de toute ancienneté » Ces parlements ne devaient former qu'une cour avec le Parlement de Bourgogne dont les séances se tiendraient alternativement à Dijon et à Dôle. Les troubles empêchèrent l'exécution de cette ordonnance. Ce fut seulement le 24 octobre 1480 que Louis d'Amboise, en exécution de lettres patentes du 9 août 1480, institua les officiers du Parlement et décida que cette cour tiendrait ses séances à Dijon le lendemain de la Saint-Martin d'hiver et à Salins le lundi après Quasimodo. Charles VIII
réunit le Parlement de Dijon à
celui de Paris; mais, à la prière
des Etats, il fut rétabli en 1486. Après la cession de la
Franche-Comté Le palais du Parlement, devenu le palais de justice de Dijon, fut construit vers 1510 par Louis XII. François Ier donna des vitraux peints en 1521. Henri II bâtit la grande salle. Ce palais fut achevé sous Charles IX. Nous avons indiqué plus haut les baillages de la Bourgogne, dont les uns ressortissaient au Parlement de Dijon, les autres à celui de Paris. L'institution des baillis remontait aux ducs de la première dynastie. Le présidial d'Auxerre fut le seul créé en Bourgogne par l'édit de 1551. Celui de Bourg fut institué en 1601. Quant aux présidiaux de Dijon, Autun, Chaton, Châtillon-sur-Seine, Semur-en-Auxois, ils ne furent établis que par un édit de janvier 1696. Parmi les autres tribunaux, nous citerons la table de marbre de Dijon, créée en 1554 pour les Eaux et Forêts. Il y avait en Bourgogne, dès le temps des ducs de la première dynastie, une juridiction spéciale nommée Chancellerie aux contrats, qui connaissait en première instance de l'exécution des actes passés sous le scel royal, sauf l'appel au Parlement. Les baillis royaux cherchèrent à la faire supprimer. Mais François Ier confirma cette institution. Les officiers de la chancellerie procédaient à la réception des notaires royaux. Cette chancellerie jugeait en dernier ressort les causes qui n'excédaient point les sommes fixées par le premier chapitre de l'édit des présidiaux de janvier 1551. Dans ce cas, le tribunal s'intitulait chancellerie présidiale. La Chambre des comptes, qui existait sous les derniers ducs de la première dynastie, fut confirmée par le roi Jean. Philippe le Hardi l'organisa sur le modèle de celle de Paris. En l'année 1400 cette chambre comprenait quatre maîtres ou conseillers, quatre auditeurs et quatre clercs. Au XVIIIe siècle, elle était composée d'un premier président, de six présidents, trois chevaliers d'honneur, vingt-huit maîtres, neuf correcteurs, treize auditeurs, deux avocats généraux, un procureur général, six substituts, un greffier en chef et divers officiers inférieurs. La généralité de Bourgogne comprenait trente-deux villes. On connaît le nom des intendants depuis 1629. Au point de vue ecclésiastique, la Bourgogne s'étendait au XVIIIe siècle dans trois provinces, celles de Lyon, de Sens et de Besançon. L'église de Lyon n'avait sous sa dépendance immédiate que quelques paroisses dans le bailliage de Chalon, dans les archiprêtrés de Colligny et de Bagé. Les évêques d'Autun, de Langres, de Chalon et de Mâcon étaient suffragants de l'archevêque de Lyon. L'église métropolitaine de Sens n'avait aucune paroisse en Bourgogne sous sa dépendance immédiate; mais une partie du diocèse d'Auxerre, qui ressortissait à l'archevêché de Sens, était en Bourgogne; deux paroisses de Bourgogne étaient dans le diocèse de Nevers. Un assez grand nombre de paroisses relevaient directement de l'archevêché de Besançon. |
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