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Les Andelys

Les Andelys, Andeliacum, Andeleinm. - Commune du département de l'Eure, à 44 kilomètres au Sud de Rouen, est coupé par la route en deux villes, le Grand Andely, sur le Gambon, et le petit Andely, sur la Seine; 9000 habitants. Cette localité a  vu naître Turnèbe et Nicolas Poussin.

Le Grand Andely.
Le Grand Andely, sur le Gambon, au débouché du vallon de la Paix, s'est formé autour d'une abbaye dont on rapporte la fondation à la reine Clotilde, vers 526, et qui subsista jusqu'à l'invasion normande au commencement du Xe siècle. Plus fard, elle fut remplacée par une collégiale. La situation de cette ville sur les confins de la Normandie l'exposa à de nombreuses dévastations. Prise en 1119 par le roi Louis VI, elle fut incendiée en 1167, pendant la guerre entre Louis VII et Henri II
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Les Andelys.
 Une rue du Grand Andely.

Tombée au pouvoir de Richard Coeur de Lion, puis de Philippe-Auguste, la ville fut de nouveau dévastée pendant la guerre de Cent ans. Prise par Henri V en 1419, reprise par La Hire en 1429, puis retombée presque aussitôt au pouvoir des Anglais, elle y resta jusqu'en 1449, époque à laquelle elle fut reconquise par Charles VII. Par la suite, elle fut encore prise par Henri IV en 1594. En 1200, Andely avait reçu de Jean sans Terre les mêmes privilèges et les mêmes franchises que Rouen en 1204, Philippe-Auguste lui accorda sa première charte de commune; son organisation municipale fut modelée sur celle de Mantes.

Monuments
L'église (mon. hist.), ancienne collégiale, date en partie du XIIIe siècle (portail, nef, choeur et bas-côtés); la tour qui surmonte la croisée du transept est du XVe, le portail Nord et les deux chapelles dont il est flanqué sont du XVIe, les autres chapelles sont du XVIIe siècle; enfin, depuis 1860, tout l'édifice a été l'objet d'une restauration. C'est un bel édifice à chevet plat orné de superbes verrières de la Renaissance. Plusieurs oeuvres d'art et notamment un beau groupe en pierre, l'Ensevelissement du Christ, conservés dans l'église, proviennent de la chartreuse de Gaillon. 
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Les Andelys : l'église.
L'église des Andelys. © Photos : Serge Jodra, 2009.

L'hôtel du Grand-Cerf, logis du commencement du XVIe siècle dont la façade en bois est couverte de sculpture. Statue en bronze de Nicolas Poussin (1851), sur la place du marché. L'hôtel de ville, construit sur l'emplacement de la maison de Corneille; une tourelle seule en a été conservée. On y remarque un beau tableau original, des dessins et plusieurs copies de Nicolas Poussin.
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Le Petit-Andely.
Le Petit Andely, sur la rive droite de la Seine, s'est formé au XIIIe siècle au pied du Château-Gaillard, élevé par Richard Coeur de Lion (1197). Ses destinées ont été celles du Grand Andely. Il y subsiste un certain nombre de maisons du XVIe siècle. L'église (mon. hist.) est tout entière du commencement du XIIIe  siècle; c'est une remarquable construction surmontée d'un clocher élevé; il est fâcheux qu'elle ait subi des mutilations.

Armoiries.
Les armoiries des Andelys sont : parti au 1er d'argent à deux grappes 
de raisin de sable dont une en pointe défaillante à senestre; an 2e d'azur à deux tours d'argent dont une en pointe défaillante à dextre ; au chef de gueules chargé de trois fleurs de lis d'or. Devise : fecit utraque unam.-

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Dictionnaire Villes et monuments
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