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En
botanique, on parle de maturation pour désigner la série de transformations
qui se produisent dans un fruit qui mûrit, pour
l'amener à l'état de maturité. D'un point de vue botanique, on dit qu'un
fruit est mûr quand il a atteint tout son développement, et qu'il se
détache naturellement du végétal qui l'a
produit ; au point de vue alimentaire, on regarde comme mûr le fruit qui
a acquis toutes les qualités qu'on exige pour qu'il paraisse sur la table.
Cette maturité relative coïncide quelquefois avec la maturité physiologique.
Dans leur jeune âge, les baies et les drupes
sont ordinairement verts, acides et riches en tanin.
Les acides les plus répandus sont les acides citrique (citrons, oranges),
tartrique (raisin) et malique (pommier, sorbes,
cormes). Les chloroleucites du fruit jeune renferment de l'amidon, parfois
même en proportion telle que le fruit non mûr est farineux (banane).
Pendant la maturation,
sous l'action de la chaleur et de la lumière, s'opère une résorption
progressive de ces principes : elle est complète pour l'amidon, presque
complète pour la chlorophylle et le tanin, seulement partielle pour les
acides organiques; il arrive même que certains fruits (oranges et citrons)
se chargent de plus en plus d'acides en mûrissant. D'autres fruits (olives,
accumulent de l'huile dans leur péricarpe : l'olive jeune renferme de
la mannite, qui disparaît par la suite. On peut avancer artificiellement
la maturité des fruits, soit à l'aide d'incisions
annulaires de l'écorce, soit en cultivant la
plante sous verre (en serre, par exemple). Certains fruits (figues, cerises
et, en général, fruits à noyau) doivent acquérir
toute leur maturité sur l'arbre qui les porte;
beaucoup de fruits à pépins doivent, au
contraire, être cueillis avant leur maturité.
En biologie générale,
ensemble des phénomènes qui conduisent la cellule germinative à la qualité
d'élément sexuel apte à la reproduction. En dehors de la réduction
chromatique, découverte par Weismann, la maturation sexuelle consiste
en bipartition des cellules germinatives, qui
deviennent successivement des spermatogonies, des spermatocytes, des spermatides
et enfin des spermatozoïdes, représentant
l'élément sexuel mûr. L'ovogénèse est calquée sur la spermatogénèse,
avec cette différence que l'ovocyte, en se divisant, donne naissance Ã
un seul élément sexuel, l'ovule, et à des globules
polaires, qui sont inactifs et disparaissent. Guignard a montré que, chez
les végétaux, la maturation des éléments
sexuels est comparable à celle qui vient d'être décrite chez les animaux. |
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