 |
Les larmes
sont un liquide sécrété par les glandes lacrymales,
et qui humecte le globe de l'oeil et la face interne
des paupières. Ramenées par les mouvements
de celles-ci vers leur angle interne, elles sont conduites au moyen d'une
disposition spéciale dans les fosses nasales,
qu'elles maintiennent humides. Chez l'humain, et même chez quelques
autres animaux comme les cerfs, l'écoulement
des larmes est une manifestation des émotions .
Les personnes douées d'une grande sensibilité pleurent facilement; les
larmes correspondent aussi à un mode d'expression, valorisé de façons
différentes selon les cultures. Les grands personnages de l'Antiquité,
les héros des
mythes grecs ,
n'avaient pas de honte d'en verser dans un élan d'admiration, de joie
ou de douleur. Et l'on connaît sans doute se passage au début du Sentiment
tragique de la vie de Miguel de Unamuno
:
Un pédant,
voyant Solon
pleurer la mort d'un fils, lui dit : "Pourquoi pleures-tu ainsi, si cela
ne sert de rien?" Et le sage lui répondit : "Précisément à cause de
cela, parce que cela ne sert de rien." Il est clair que pleurer sert Ã
quelque chose, quand ce ne serait qu'Ã soulager.
On a vu aussi pleurer des animaux, ainsi le
cerf aux abois. Le chien vient inonder de pleurs la tombe de son maître.
Le liquide des larmes recueilli pur verdit le sirop de violette, et laisse
par évaporation des cristaux de chlorure de sodium (goût salé
des larmes), entourés d'une espèce de mucus. Fourcroy
et Vauquelin ,
qui l'ont analysé, y ont trouvé environ 99% d'eau, du chlorure de sodium,
de la soude libre, des phosphates de chaux et de soude et une matière
muqueuse (de la graisse et de l'albumine)
que précipite l'alcool, et que quelques auteurs ont voulu sans raison
désigner sous le nom d'acruoline (du grec acruon, larmes); par
une longue évaporation, elle devient jaunâtre comme le mucus nasal. |
|