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Animaux > Mammifères > Ruminants > Bovidés > Antilopes |
Catoplebas |
Les
Gnous sont des Antilopes de la famille
des Alcelaphinés, à laquelle appartiennent aussi les Bubales,
les Damalisques et les Impalas. On a là un des ruminant les
plus curieux : un mélange d'Antilope,
de Boeuf, de Cheval, une vraie caricature de tous
ces animaux si gracieux et si nobles.
Quand on voit pour
la première fois cet animal, on se demande quelle bête ce
peut bien être : on dirait un Cheval à sabot fendu et à
tête de Taureau, et ses habitudes sont aussi singulières que
ses formes. On ne peut dire que ce soit un bel animal, quelque élégantes
que soient les diverses parties, envisagées séparément.
Gnou. Caractères.
Les cornes existent chez les deux sexes. Elles sont aplaties, recourbées d'abord en bas, puis en dehors. Un animal adulte a environ 2,50 m de long, y compris la queue, qui mesure 50 cm, ou de 66 cm à 1 mètre, en tenant compte des poils qui la terminent; la hauteur, au garrot, est de 1,15 m. La femelle est plus petite; ses cornes sont plus faibles. Les nouveau-nés
n'ont point de cornes; mais ils ont déjà la crinière
et la touffe du cou.
Distribution
géographique.
Moeurs,
habitudes et régime.
Pringle les a vus devenir comme fous quand on suspend à une perche un drapeau écarlate. Ils ont l'air de vouloir fondre sur l'homme, s'enfuient au moindre geste menaçant, reviennent, se sauvent de nouveau, s'arrêtent. Gordon dit qu'ils ne quittent pas leur place, même quand ils sont poursuivis par un grand nombre de chasseurs. Ils entourent ceux-ci d'un cercle sans fin; ils tournent autour d'eux, faisant les bonds et les cabrioles les plus comiques. On voit parfois de vieux Gnous solitaires ou réunis à quatre ou cinq, rester des heures entières immobiles, à considérer les mouvements des autres animaux, en faisant entendre des soupirs, alternativement longs et saccadés; si un humain s'approche d'eux, ils remuent la queue, sautent en l'air, s'enfuient rapidement en bondissant. Puis ils s'arrêtent, et souvent deux d'entre eux se livrent un combat. Ils se précipitent l'un sur l'autre, tombent à genoux, se relèvent, décrivent de nouveaux cercles, agitent leur queue, courent dans la plaine, entourés d'un nuage de poussière. D'autres voyageurs font du Gnou l'image de la liberté, lui accordent la force et le courage. Les Hottentots racontent sur lui nombre de mythes, et les chasseurs eux-mêmes, entraînés peut-être par l'aspect fantastique de l'animal, en font le héros des aventures les plus étranges. Toujours est-il que ses habitudes sont aussi singulières que ses formes. Ses mouvements sont curieux. Le Gnou va d'ordinaire à l'amble, et cela même lorsqu'il galope. Tous ses mouvements sont exécutés avec rapidité. Il se montre en même temps gai, enclin à jouer, comme nul autre ruminant. Dans le combat, la femelle fait preuve d'autant de courage que le mêle. Sa voix ressemble au beuglement du boeuf. Les jeunes ont une sorte de bêlement nasonnant, que les colons hollandais traduisent par : "Noeja Goedo Avond " c'est-à-dire, Mademoiselle, bonsoir! Ils disent y avoir été souvent trompés. Le Gnou est très bien doué sous le rapport des sens, surtout sous celui de la vue, de l'ouïe et de l'odorat; il est moins bien partagé relativement à l'intelligence. (A.E. Brehm). |
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