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On nomme dissémination,
en botanique, la dispersion naturelle des graines
ou de spores à la surface de la Terre .
Lorsque le fruit est arrivé à sa maturité, les
graines qu'il renferme se détachent, tombent ou sont entraînées plus
ou moins loin par différentes voies. Ce moment marque le terme de la vie
des plantes annuelles. Pour les
plantes ligneuses, elle arrive pendant la période de repos qui suit l'accomplissement
des phases de la fonction de reproduction.Cette dissémination aurait des
résultats prodigieux pour la fécondité, si l'immense majorité des graines
ne devenait inutile par une foule de circonstances qui en amènent la destruction.
Rai a compté sur un pied de pavot 32 000 graines et 360 000 sur un pied
de tabac. Dodart
rapporte qu'un orme en donna 529 000 dans une année. Et ce ne sont pas
là encore les plantes les plus fécondes.
Plusieurs causes contribuent à favoriser
la dissémination des graines; quelquefois le péricarpe s'ouvre avec une
sorte d'élasticité, et les graines sont lancées plus ou moins loin;
c'est ce qu'on remarque dans la balsamine, la fraxinelle, etc. L'Ecbalium
élastique, vulgairement Concombre sauvage (Momordica elaterium, Lin.),
a une baie hérissée de pointes qui se sépare
du pédoncule et lance avec violence et détonation,
par l'ouverture qui résulte de cette séparation, un mucilage rempli de
graines. Un grand nombre de graines minces et légères peuvent être facilement
entraînées par les vents; il y en a qui sont pourvues d'espèces d'ailes
(les érables, les ormes), de scies fines et délicates (plusieurs plantes
de la famille des Composées); souvent ces graines ont des ailes membraneuses
comme dans les bignonia ou des houppes de poils comme dans les apocynées.
La Vergerette du Canada (Erigeron canadensis, Lin.), suivant Linné ,
a été naturalisée en Europe au moyen de ses graines transportées par
la mer d'un hémisphère à l'autre.
L'humain et les autres animaux
sont encore des moyens de dissémination des graines ou des fruits; ainsi
les graterons, les aigremoines s'attachent aux poils des animaux, aux vétements;
les oiseaux peuvent transporter à des distances
considérables des graines qui sont encore susceptibles de germer même
après avoir été avalées; les humains emportent avec eux dans toutes
les régions de laplanète des graines, des fruits qui peuvent, abandonnés
à eux-mêmes, trouver des circonstances favorables pour se développer.
(DGS). |
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