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On
appelle condrine la substance qui constitue le cartilage.
Elle est produite par les chondrocytes, les cellules spécialisées présentes
dans le tissu cartilagineux. La chondrine est un composant majeur de la
matrice extracellulaire du cartilage, qui est la substance qui remplit
l'espace entre les cellules cartilagineuses
La chondrine est
principalement constituée de protéoglycanes et de collagène. Les protéoglycanes
sont des molécules complexes composées de protéines
liées à des chaînes de polysaccharides
appelées glycosaminoglycanes (GAG). Les GAG confèrent à la chondrine
sa capacité à retenir l'eau, ce qui donne au cartilage sa résilience
et sa capacité à absorber les chocs. Le collagène, quant à lui, procure
au cartilage sa résistance structurelle.
La chondrine est
essentielle pour maintenir l'intégrité et la fonctionnalité du cartilage
dans les articulations, les oreilles,
le nez et d'autres parties du corps où le cartilage
est présent. Elle contribue à la flexibilité et à la résistance du
cartilage, ce qui est crucial pour la mobilité articulaire et pour la
protection des surfaces osseuses.
On obtient la chondrine
par l'action prolongée de l'eau bouillante sur le chondrogène du tissu
cartilagineux. Pour préparer la chondrine, on fait bouillir avec de l'eau
pendant douze à quatorze heures du cartilage provenant des fausses
côtes et débarrassé aussi exactement que possible des tissus avoisinants.
Au bout de ce temps, on filtre et on précipite la solution encore chaude
par de l'alcool. Ce précipité layé à l'alcool et à l'éther constitue
une poudre d'un blanc grisâtre qui présente la composition suivante (%)
:
carbone
: 44,77;
hydrogène : 6,76;
azote, 13,87;
oxygène :
31,04;
soufre :6,60.
La chondrine se gonfle dans l'eau froide,
comme la gélatine avec laquelle elle présente du reste de grandes analogies.
Avec l'eau bouillante, elle donne une solution opaline qui, pour des concentrations
suffisantes, se prend en gelée par le refroidissement. Cette solution
dévie fortement à gauche le plan de la lumière polarisée; avec l'acide
acétique, les acides minéraux, l'alun, le sulfate de cuivre, le perchlorure
de fer, elle donne des précipités abondants, tandis que le
tanin
ne la trouble pas, ce qui la différencie de la solution de gélatine.
Bouillie avec des acides étendus, la chondrine se dédouble, d'une part,
en une acidalbumine et, d'autre part, en une substance particulière, réduisant
les solutions alcalines d'oxyde de cuivre, l'acide
chondroïtique. (Dr Lambling). |
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