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En anatomie comparée ,
on donne le nom d'arĂȘte (du latin
arista; barbe d'épi)
aux os longs, minces et pointus, qui entrent dans
la composition du squelette
des poissons : ainsi la colonne vertébrale,
armée de ses longues apophyses, constitue
la grande arĂȘte; les cĂŽtes, les apophyses Ă©pineuses, les apophyses transverses,
les os inter-épineux qui supportent les nageoires dorsales
et anales, sont les arĂȘtes proprement dites. Les
poissons cartilagineux n'ont pas d'arĂȘtes; parmi les poissons osseux,
ceux qui n'ont que des cĂŽtes trĂšs courtes ont peu d'arĂȘtes qui soient
incommodes : tels sont les pleuronectes (turbots, soles, etc.).
En botanique, on donne le nom d'arĂȘte
au filet plus ou moins raide qui accompagne souvent les glumes
et les glumelles des plantes
de la famille des graminées. Ces organes sont alors dits aristés. Ils
sont, au contraire, mutiques quand ils sont dĂ©pourvus d'arĂȘtes. Palisot
de Beauvois distinguait la soie de l'arĂȘte. Selon cet auteur, celle-ci
ne laisse apercevoir aucun indice de son origine au-dessous de son point
d'attache, tandis que celle-lĂ est le prolongement d'une ou de plusieurs
nervures.
L'arĂȘte est droite dans le seigle, le blĂ©, les bromes, tandis qu'elle
est géniculée, coudée dans l'avoine, ou torse dans l'agrostide canine.
Elle est plumeuse et caduque dans la stipe plumeuse. En général elle
persiste. Son origine est souvent variable. Quand elle termine le sommet,
et c'est le cas le plus ordinaire, elle est
apicilaire;
quand elle prend naissance sur le dos de la glume
ou de la glumelle, elle est dorsale, comme
dans l'avoine, l'agrostide canine; elle est basilaire, c'est-Ă -dire naissant
Ă la base, dans le Polypoqon vaginatum. La culture fait souvent disparaĂźtre
les arĂȘtes de certaines
espĂšces.
(G
-s.). |
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