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Le
système osseux
Le squelette |
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Le squelette
est un appareil de soutien et de locomotion,
spécial aux vertébrés,
chez lesquels il forme une charpente intérieure fournissant des
appuis solides sur lesquels s'attachent les muscles.
Les os qui le composent sont unis entre eux par des
articulations, et de cet assemblage dérive
la forme générale du corps. Il est essentiellement constitué
par une tige centrale, la colonne vertébrale ou rachis,
au sommet de laquelle s'épanouit le crâne;
sur laquelle, dans la région dorsale,
vient se fixer le thorax; au bas de laquelle viennent
s'articuler les os coxaux pour constituer
le bassin, et enfin sur les ceintures thoraciques
et coxales de laquelle viennent se suspendre les membres-thoraciques
et pelviens. La colonne vertébrale et le crâne, constitués
par la réunion des vertèbres pures
ou modifiées, forment le squelette axial ou cranio-rachidien; les
os des membres, y compris les ceintures scapulo-claviculaires
et pelviennes, constituent le squelette appendiculaire.
- Squelette humain. La colonne vertébrale est formée de 26 os courts superposés et articulés entre eux, les vertèbres. Elle supporte une boîte osseuse considérable, le crâne, qui donne asile au cerveau, et se compose de 8 os articulés entre eux. En bas, elle se termine par une série de vertèbres modifiées et en partie soudées (fausses vertèbres) qui portent le nom de sacrum et de coccyx. A cette colonne sont appendus : 1° au-devant et au-dessous du crâne, les os de la face, au nombre de 14, parmi lesquels les maxillaires supérieur et inférieur limitent une cavité, la cavité buccale;L'aspect général du squelette varie profondément, suivant le genre de station et de locomotion de l'animal; il varie avec le genre de vie de l'espèce animale à laquelle il appartient. C'est pourquoi cet aspect varie tant : chez l'humain, bipède total, chez les autres hominoïdes, bipèdes imparfaits; chez les autres singes, primates grimpeurs; chez les mammifères terrestres, aériens, aquatiques; chez les oiseaux, chez les reptiles, chez les poissons. - Exemples de squelettes. - 1, Naja. - 2, Grenouille. - 3, Vampire. - 4, Kangourou. 5, Ornithorynque. - 6, Crâne de Cerf muntjac. - 7, Poule. - 8, Perroquet. - 9, Crâne de Lapin. - 10, Cassique. - 11, Pégase. 12, Dragon volant. - 13, Morse. - 14, Perche. L'humain est le seul des animaux qui se tienne constamment droit et la tête haute. Ses yeux regardent en face et son attitude est franchement bipède. Cette attitude, l'humain la doit essentiellement à la forme de son squelette, en particulier à l'inclinaison de son bassin sur la colonne vertébrale, à la position centrale du trou occipital à la base du crâne, et à la rectitude du rachis lui-même qui, bien que doublement courbé en alternance, n'en est pas moins droit. Chez les quadrupèdes, l'équilibre du crâne sur la colonne vertébrale est rompu par le recul de ce trou et son inclinaison par rapport à l'horizontale. Le développement du squelette n'est
achevé en général que vers l'âge de vingt-cinq
ans. Il est plus précoce chez la femme. Il comprend alors 200 os
qui sont répartis dans le tableau ci-dessous. Ni les osselets
de l'oreille interne, ni les os
wormiens, ni les os sésamoïdes,
en nombre variable, ne sont décomptés dans ce tableau (en
les comptant, le squelette peut avoir environ 210 os et plus) :
Les fonctions du squelette sont : de former
une tige à la fois solide et flexible au corps; de fournir des cavités
protectrices aux centres nerveux, aux organes des sens,
au coeur, aux poumons,
aux viscères; d'offrir des points
d'attache aux muscles, et de déterminer,
par ses articulations, l'étendue
et la direction des mouvements. Le poids du squelette sec est, pour l'homme,
de 4 à 6 kilogrammes en moyenne; et pour la femme, de 3 à
4 kilogrammes, la femme ayant des os plus petits, plus grêles, avec
les saillies moins fortes.
Squelettes d'hominoïdes. La forme et les proportions du squelette, ses dimensions changent avec l'âge, le sexe, les individus, voire les milieux sociaux et les origines géographiques. Ainsi, pour prendre un exemple, la proportion de la tête au reste du corps est d'autant plus grande que le sujet, au-dessous de l'âge adulte, est plus jeune. La face est également d'autant plus petite, relativement au crâne, que le sujet est plus jeune, et il en est de même du bassin relativement au thorax. Le rapport de longueur entre les différents segments du squelette sont assez fixes pour qu'avec un seul os on puisse rétablir la taille du sujet auquel cet os a appartenu. Supposons que l'on ait dans les mains un
fémur de 40 centimètres et que l'on
demande la taille de l'individu auquel cet os a été pris.
On pourra répondre que cette taille oscillait sûrement autour
de 1,50 m parce que, à un fémur de 40 centimètres,
correspond une taille de 1,48 m à 1,52 m .Supposons que l'on ait
un humérus de 32 centimètres, le
même raisonnement nous amènera à en déduire
une taille de 1,70 m. Ce simple énoncé peut montrer toute
la valeur de l'anthropométrie en médecine légale.
Jusqu'à la puberté, le squelette du mâle ne se distingue guère du squelette féminin. Mais dans l'âge adulte il n'en est plus de même. Les os de la femme sont plus grêles, leurs contours en sont plus arrondis, moins saillants. Les crêtes iliaques de la femme sont plus élargies et plus évasées; son bassin tout entier est plus large et plus court que chez l'homme. Cet élargissement du bassin a pour conséquence d'écarter davantage les cavités cotyloïdes et de rendre les fémurs plus obliques. Le sternum de la femme est plus court que celui de l'homme; ses vertèbres lombaires, plus hautes et moins larges, ce qui rend sa taille plus svelte. Le crâne de la femme est plus petit, moins lourd, plus grêle. Ses arcades et ses crêtes sont, en général, peu accusées, et ses mâchoires sont moins massives. Bref, il résulte de tous ces caractère différentiels qu'en présence d'un squelette on peut se prononcer sans hésiter sur le sexe neuf fois sur dix. (Ch. Debierre). |
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Claude Maillot, Atlas d'ostéologie humaine, Springer Editions, 2003. Mourad Brigui, Ostéologie, Sauramps Médical, 2006. Georges Olivier, Schémas de travaux pratiques d'ostéologie et d'arthrologie, Vigot, 1996. Robert
Barone, Anatomie
comparée des mammifères domestiques : Tome 1,
Ostéologie, Vigot, 2010.
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Pages sur Le squelette du Département d'anatomie de l'université Paris 5 Descartes. Page sur Le squelette humain du site Classe5. Page
sur Le
squelette (site villemin.gerard.free.fr).
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