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Fondation
Si l'on excepte l'apport d'Aristote,
qui pendant longtemps n'aura pas d'héritier dans cette matière, l'anatomie
comparée n'a véritablement esquissé ses premiers pas qu'en 1543,
le jour où André Vésale publia son ouvrage
sur l'Anatomie de l'homme. Ce célèbre anatomiste, rompant avec
les traditions, délaissa Galien pour la nature
et composa son livre d'après les dissections qu'il avait faites du cadavre
humain; à chaque instant, il entremêle ses descriptions de remarques
sur l'anatomie des animaux .
Ambroise
Paré, le père de la chirurgie moderne, suivit la voie qu'avait tracée
Vésale il compara les trois squelettes d'un Humain, d'un autre Mammifère
et d'un Oiseau .
Toutefois l'anatomie comparée ne fut créée, ou du moins l'idée primordiale
sur laquelle elle repose ne fut nettement et définitivement énoncée
que le jour où Pierre Belon, en 1555,
mit en regard l'un de l'autre le squelette
d'un Oiseau et celui d'un Homme, en désignant par des noms communs les
parties similaires et en plaçant les membres dans la même situation,
afin de mieux faire voir les analogies. En 1563,
Coiter, né à Groningue et médecin à Nuremberg, encouragé par l'exemple
et les conseils de ses maîtres Eustachi, Aldrovandi
et Rondelet, eut également recours, dans ses
ouvrages, à la méthode comparative : il mit notamment en parallèle le
squelette de l'Homme et celui du Singe. A la même époque, Fabrizio
d'Aquapendente se livrait aussi à l'étude anatomique des animaux,
non pour éclairer l'anatomie humaine, mais plutôt pour éclairer la physiologie
: Fabrizio s'occupe moins du corps et des organes de l'animal en eux-mêmes
que des phénomènes dont ils sont le siège; pour lui, la zootomie (c'est-à -dire
l'anatomie animale) est au service de la physiologie. Les premiers progrès
de la zootomie sont en effet bien plus l'oeuvre des médecins que celle
des zoologistes.
Les observateurs qui s'occupèrent les
premiers de l'anatomie des animaux avaient pour principal objet de comparer
l'organisation de ceux-ci avec celle de l'Homme. On pensait que l'étude
anatomique du corps humain ne pouvait mener à une connaissance suffisante
de son organisation et on cherchait l'explication de la physiologie humaine
chez des animaux présentant avec l'Homme une ressemblance plus ou moins
directe. Cette méthode était, en effet, seule
capable de renseigner exactement sur l'importance physiologique de tel
ou tel organe, de telle ou telle fonction; en considérant ce que deviennent
l'organe ou la fonction chez des êtres divers, on arrivait à distinguer
ce qu'il y a, dans chacun d'eux, d'essentiel ou d'accessoire. Pierre
Belon était venu trop tôt, sa conception géniale voyait le jour
prématurément. A son époque, la zoologie
se bornait encore à peu près exclusivement à la description extérieure
des animaux ,
sans scruter les détails de leur organisation : comme nous venons de le
voir, la zootomie n'existait pour ainsi dire pas. Belon lui-même doit
être considéré comme l'un des fondateurs de cette branche de la science.
Ses dissections du Dauphin et des Poissons
sont au nombre des premières tentatives dans cette direction nouvelle,
que Rondelet et Salviani suivaient en même
temps que lui. Ces premiers anatomistes eurent pour émules Gyllius qui,
en 1562, décrivit en partie les viscères
de l'Éléphant
: Fabius Columna qui, en 1616,
disséqua un Hippopotame ;
Carlo Ruini qui, en 1618, fit paraître
à Venise une anatomie du Cheval.
A leur suite, vint un nombre sans cesse
croissant de naturalistes, dont nous ne pouvons songer à donner une liste,
même très raccourcie; citons simplement quelques noms, parmi ceux qui
contribuèrent le plus directement aux progrès de l'anatomie comparée.
En 1645, Marc-Aurèle Severin publiait
sa Zootomia democritaea : c'était le premier ouvrage exclusivement
consacré à la zootomie; Severin estimait que le but essentiel de l'étude
anatomique des animaux
est de servir à la santé des humains, en contribuant aux progrès de
l'anatomie
et de la physiologie humaines. En 1672,
Thomas
Willis fit paraître son livre De anima brutorum, fort important
pour la physiologie de l'époque; les observations sur le cerveau
des Vertébrés
qui s'y trouvent consignées ont valu à leur auteur une légitime célébrité.
En 1681, Geraard Blaes, dit Blasius,
publia son Anatomia animalium et quelques années plus tard, en
1720,
Valentini publia lui-même un
Amphitheatrum zootomicum. Les ouvrages
de ces deux auteurs sont importants en ce que, sauf quelques monographies
trop étendues, ils résument ou reproduisent un grand nombre de
travaux antérieurs et fixent ainsi l'état de la science à leur époque.
Nous devons mentionner encore la monographie anatomique du Chimpanzé ,
publiée par Tyson en 1699.
Cristallisation
C'est aussi dans la deuxième moitié du
XVIIe
siècle que parurent en même temps trois auteurs dont les brillantes
découvertes donnèrent à la zootomie une impulsion nouvelle. Il s'agit
de Malpighi,
Leeuwenhoeck
et Swammerdam :
Contrairement à ses prédécesseurs,
qui recherchaient simplement dans l'étude des animaux la réponse à des
questions de médecine et de physiologie, Malpighi
pensa que l'organisation animale méritait d'être traitée en science
indépendante : ses recherches sur les Insectes
sont fameuses; malheureusement il partait trop souvent d'une observation
incomplète pour en déduire des généralisations
trop hâtives.
Leeuwenhoeck
appliqua le premier les instruments grossissants à l'étude des animaux ;
il construisait lui-même ses lentilles; il découvrit les Infusoires ( Protozoaires ),
les globules
du sang ,
etc., et fit une foule d'observations anatomiques sur les animaux les plus
variés, notamment sur les Insectes ;
il doit être considéré comme l'un des précurseurs de l'histologie.
C'est encore sur les Insectes
que se porta l'attention de Swammerdam il
étudia leur anatomie et leurs métamorphoses
avec une précision inconnue jusqu'alors; le Biblia naturae est
longtemps resté l'oeuvre la plus considérable sur cette partie de la
zootomie. Malpighi et Leeuwenhoeck
avaient contribué surtout à démontrer l'identité de l'organisation
chez les animaux les plus variés; Swammerdam, par ses recherches sur la
reproduction des Insectes, prouva une identité pareille dans le développement
de tous les animaux.
Ces trois savants ont donc fait faire à l'anatomie
comparée des progrès considérables; par eux,
les sciences biologiques ont brillé d'un vif éclat vers la fin du XVIIe
siècle. L'impulsion donnée par eux ne se ralentit pas, mais
les recherches dévièrent un peu de la direction qu'ils leur avaient imprimée
: on délaissa l'étude des animaux inférieurs et l'attention se reporta
sur les Vertébrés .
En France, Claude Perrault, l'architecte de
la colonnade du Louvre, Jean Méry et G. J. Duverney étudièrent avec
succès un grand nombre de questions, en disséquant les animaux qui venaient
à succomber à la ménagerie du Jardin du Roi, fondée par Louis
XIV. Nous ne pouvons entrer dans le détail de leurs travaux: comme
indice d'un retour vers l'ancienne manière de comprendre l'anatomie comparée,
notons pourtant que l'étude de la circulation
chez les Reptiles
suggéra à Méry une théorie de la circulation foetale .
Avec Michel Sarrasin, qui étudia l'anatomie
des Mammifères
de l'Amérique du Nord ;
avec le célèbre chirurgien Garengeot, qui compara le système musculaire
de l'Humain avec celui du Chien; avec Patrick Blair,
Cheselden,
le premier des Jussieu, d'autres encore, on arrive
en 1744, époque à laquelle AI. Monro,
le père, publia son Manuel d'anatomie comparée : un semblable
ouvrage voyait le jour pour la première fois; malgré ses imperfections,
son apparition marque une date importante dans l'histoire de cette science.
Buffon négligea
l'anatomie comparée, mais son collaborateur Daubenton
fit quelques études anatomiques. Vers cette époque, Camper
en Hollande, John Hunter en Angleterre et Félix
Vicq d'Azyr en France, attiraient également sur eux l'attention; le
premier étudiait l'appareil
respiratoire des Oiseaux ;
le second s'occupait des Poissons
électriques et du squelette
des Oiseaux; le dernier, professeur au Jardin du Roi, traitait avec une
rare sûreté de jugement les questions les plus diverses. Partant de l'idée
de l'unité dans la structure des animaux, Vicq d'Azyr comparait d'abord
les organes
d'animaux différents, puis les parties du même animal; ses recherches
sur les muscles
des Mammifères
et des Oiseaux, sur le cerveau ,
sur l'anatomie
des Poissons ,
etc., sont remarquables; n'oublions pas non plus que c'est à ce grand
naturaliste que revient le mérite d'avoir décrit le premier l'os incisif
chez l'Humain, - le premier ou l'un des premiers, puisqu'en Allemagne on
attribue volontiers sa découverte au poète Goethe.
Évolution
Vers cette époque parurent en France deux
savants qui eurent sur la marche de la zoologie ,
et particulièrement sur celle de l'anatomie comparée, une influence décisive
: Étienne Geoffroy Saint-Hilaire
et Georges Cuvier. L'appréciation de leur oeuvre,
le récit de leurs rivalités mériteraient de longs développements, dans
lesquels le cadre restreint de cet article nous défend d'entrer. Professeurs
l'un et l'autre au Muséum, membres tous deux de l'Académie des sciences,
ils agitèrent au sein de cette assemblée les plus graves questions et
captivèrent, pendant de longues années, toute l'attention du monde savant.
On doit les considérer comme les rénovateurs de l'anatomie comparée;
l'agitation qu'ils causèrent eut pour résultat de provoquer dans toute
l'Europe, mais particulièrement en France et en Allemagne, un renouveau
qui fit éclore toute une génération de jeunes zoologistes, grâce aux
efforts desquels la zoologie et l'anatomie comparée firent de rapides
et étonnants progrès : les régions les plus inexplorées du domaine
zoologique furent fouillées sans relâche, les découvertes se succédèrent
rapidement; on ne se contenta plus seulement d'étudier les Vertébrés ,
mais, à l'exemple de Cuvier, on comprit que rien dans la nature n'était
négligeable et que l'étude de toutes les sortes d'animaux était fertile
en enseignements.
L'espace nous manque pour apprécier comme
il convient l'oeuvre de cette pléiade. Nous manquerions du moins de justice
à leur égard, si nous ne rappelions leurs noms. En France, nous signalerons
Duvernoy, Blainville, Duméril aîné, Savigny,
Audouin,
Bory
de Saint-Vincent, Breschet, Doyère, Marcel de
Serres, Dujardin,
Gratiolet, Paul
Gervais,
Charles Robin, H.
Milne-Edwards, et, après eux, Quatrefages, E. Blanchard, Alph.
Milne-Edwards, G. Pouchet, G. Balbiani, Lacaze-Duthiers,
A. Giard, A. Schneider, Sabatier, Marion,
etc.; en Allemagne, Kielmeyer, Goethe, Oken,
J.-F. Meekel, H. Rathke, Blumenbach, Burdach,
Ehrenberg,
Fischer
von Waldheim, Tiedemann, Bojanus, Ch.- G. Carus,
E.-H. Weber, J. Müller, C. de Siebold, Semper,
A.
Kölliker, Rudolf Leuckart, E.
Häckel, Gegenbaur; en Belgique,
P.- J. et Ed.
van Beneden; en Angleterre, Owen,
Huxley;
en Norvège, Sars, Danielssen, Koren; au Danemark, Steenstrup ; en Amérique,
Agassiz,
etc.
Avec eux, Ã la fin du XIXe
siècle l'anatomie comparée a extraordinairement agrandi son
domaine. Elle ne se borne plus seulement à noter les différences ou les
ressemblances que les divers organes des animaux
supérieurs présentent avec ceux de l'Humain; elle compare encore les
animaux entre eux, qu'ils appartiennent à des espèces
ou à des familles différentes, voire même Ã
des ordres ou à des embranchements
distincts. Elle ne considère pas seulement l'ensemble de leur organisation,
mais étudie séparément chacun des organes et recherche ses modifications
diverses dans l'ensemble du monde vivant .
Ces modifications reconnues, leur cause est elle-même
l'objet d'une étude rigoureuse; leur point de départ et leur utilité
sont discutés, et c'est ainsi, par ce puissant procédé d'analyse, que
l'anatomie comparative a pu conduire des esprits éminents, tels que Lamarck,
Et.
Geoffroy Saint-Hilaire et, le plus connu de tous de ce point de vue,
Charles
Darwin, à l'édification de la théorie transformiste ou évolutionniste.
Pour mener à bien sa tâche, elle fait appel au concours d'autres sciences,
telles que la paléontologie, l'embryologie
et la morphologie, qui sont aussi distinctes de la zoologie
descriptive que l'anatomie comparée l'est elle-même. Elle conduit de
la sorte à des idées générales, à des conceptions philosophiques dont,
réduite à ses propres forces, elle eût été incapable de faire la découverte.
Elle est devenue, pour ainsi dire, science expérimentale, au même titre
que la physiologie qui, d'abord toute de spéculation
et de raisonnement, serait désormais réduite
à l'impuissance, si elle ne faisait appel tout à la fois à l'anatomie ,
à la zoologie, à la physique, à la chimie
et même à la clinique. Le XXe
siècle ne fera que confirmer ce qui apparaît déjà avec évidence
dès cette époque : à savoir que c'est un caractère commun à toutes
les sciences biologiques que, plus elles progressent et se spécialisent
en apparence, plus elles deviennent en réalité solidaires les unes des
autres. (Raphaël Blanchard).
L'anatomie comparée
depuis 1900
Au début du XXe
siècle, l'anatomie comparée était encore fortement influencée par les
travaux de Darwin, Owen et Huxley. L'accent était mis sur l'établissement
des homologies, l'élucidation des relations phylogénétiques et la compréhension
de l'évolution morphologique à travers le registre fossile et l'étude
des espèces actuelles. Des figures comme Edwin Stephen Goodrich, avec
son oeuvre monumentale Studies on the Structure and Development of Vertebrates
(1930),
ont consolidé les fondements de la morphologie comparée des
vertébrés,
en se concentrant sur les détails anatomiques et embryologiques pour retracer
les lignées évolutives. L'anatomie comparée de cette époque était
souvent intrinsèquement liée à la
paléontologie.
Des paléontologues comme Alfred Romer ont joué un rôle important en
intégrant les données fossiles dans le cadre
anatomique comparatif, permettant de visualiser l'évolution des structures
squelettiques et des systèmes organiques sur de vastes échelles de temps.
Romer, dans son Vertebrate Paleontology (1933 et éditions ultérieures),
a synthétisé de manière magistrale l'anatomie comparée et la paléontologie
des vertébrés, devenant un texte de référence pour des générations
de biologistes.
Le milieu du XXe
siècle a vu l'anatomie comparée s'intégrer pleinement dans la synthèse
évolutive moderne. Cette synthèse, qui a combiné le darwinisme,
la génétique mendélienne et la paléontologie, a fourni un cadre théorique
puissant pour comprendre les mécanismes de l'évolution.
L'anatomie comparée, désormais enrichie par la génétique des populations
et la compréhension des mutations, a pu être interprétée de manière
plus causale. On a commencé à s'intéresser non seulement à la description
des formes, mais aussi aux forces sélectives qui les avaient façonnées.
Des figures comme George Gaylord Simpson, bien que principalement paléontologue,
ont influencé l'anatomie comparée en mettant l'accent sur l'adaptation
et la fonction dans l'évolution morphologique. Son travail sur les mammifères
et la macroévolution a souligné l'importance de l'anatomie comparée
pour comprendre les grandes tendances évolutives.
À partir des années
1960 et 1970, l'anatomie comparée a connu une révolution méthodologique
avec l'avènement de la cladistique ou systématique phylogénétique.
Développée notamment par Willi Hennig, la cladistique a introduit une
approche rigoureuse et objective pour reconstruire les relations évolutives
basées sur le partage de caractères dérivés (synapomorphies). Cette
méthode a transformé la manière dont les anatomistes comparaient les
espèces, en mettant l'accent sur l'analyse quantitative des caractères
et la construction d'arbres phylogénétiques basés sur des principes
de parcimonie. La cladistique a permis de tester et de raffiner les hypothèses
phylogénétiques basées sur l'anatomie comparée, et a mené à des révisions
importantes de la classification du vivant. L'utilisation croissante de
l'informatique a également facilité l'analyse de grands jeux de données
anatomiques et la construction d'arbres phylogénétiques plus complexes.
Parallèlement Ã
la cladistique, la fin du XXe siècle a
vu l'intégration croissante de la biologie moléculaire à l'anatomie
comparée. L'analyse des séquences d'ADN et d'ARN
a ouvert de nouvelles perspectives pour étudier les relations évolutives,
souvent en congruence avec les données anatomiques, mais parfois révélant
des relations inattendues. La phylogénie moléculaire est devenue un outil
puissant pour tester les hypothèses anatomiques et résoudre des controverses
phylogénétiques de longue date. L'anatomie comparée moléculaire, en
étudiant les gènes qui contrôlent le développement
et la morphogenèse, a commencé à éclairer les mécanismes génétiques
sous-jacents à l'évolution des formes animales.
L'anatomie comparée
contemporaine.
Le début du XXIe
siècle
a été marqué par l'émergence et l'essor de la biologie évolutive du
développement (evo-devo).
L'evo-devo a profondément transformé l'anatomie comparée en déplaçant
l'attention de la simple description des formes adultes à la compréhension
des processus développementaux qui les génèrent et les modifient au
cours de l'évolution. L'étude des gènes homéotiques (Hox)
et d'autres gènes régulateurs clés a révélé des mécanismes conservés
qui façonnent le plan corporel des animaux. L'anatomie comparée, dans
le cadre de l'evo-devo, s'intéresse à la manière dont les modifications
des processus développementaux, telles que les changements dans l'expression
génique, le timing développemental ou les interactions cellulaires, conduisent
à l'évolution de la diversité morphologique. Des figures comme Sean
B. Carroll, Neil Shubin et Cliff Tabin ont joué un rôle majeur dans le
développement de l'evo-devo et son application à l'anatomie comparée.
Leurs travaux ont mis en évidence les bases développementales de l'évolution
des membres, des ailes, des nageoires et d'autres structures anatomiques
clés.
L'anatomie comparée
contemporaine est donc une discipline extrêmement diversifiée et interdisciplinaire.
Elle intègre des approches traditionnelles de morphologie et d'embryologie
avec des outils de génétique, de biologie moléculaire, de génomique,
de paléontologie, de biologie du développement, de modélisation mathématique
et d'imagerie tridimensionnelle (comme la microtomographie aux rayons X).
L'accent est mis sur la compréhension des mécanismes évolutifs et développementaux
qui ont généré la diversité anatomique du vivant. L'anatomie comparée
moderne cherche à expliquer les causes profondes de la variation morphologique,
en liant le génotype au phénotype à travers le prisme de l'évolution
et du développement. Les questions actuelles en anatomie comparée incluent
l'étude de la plasticité phénotypique, l'impact de l'environnement sur
le développement morphologique, l'évolution de la régénération, et
l'utilisation de l'anatomie comparée pour la conservation et la biomimétique. |