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On
nomme société de consommation un modèle économique et social
dans lequel la consommation de biens et de services occupe une place centrale
dans la vie quotidienne des individus. La société de consommation est
critiquée pour ses implications sociales et environnementales (surconsommation,
gaspillage et épuisement des ressources naturelles).
Le modèle économique.
Pour faciliter la production de masse, de nombreux produits sont standardisés, ce qui peut réduire la diversité des choix disponibles pour les consommateurs. Dans de nombreux cas, les produits sont conçus de manière à devenir obsolètes après un certain temps (obsolescence programmée), ce qui pousse les consommateurs à remplacer régulièrement leurs biens, créant ainsi un cycle de consommation continue. Les individus sont souvent aussi encouragés à utiliser le crédit pour financer leurs achats, ce qui peut entraîner des niveaux élevés d'endettement personnel. Ce modèle de consommation génère des quantités importantes de déchets et a un impact négatif sur l'environnement (déforestation, surutilisation des ressources naturelles, pollution de l'air et de l'eau, changement climatique). La critique de
la société de consommation.
Outre les problèmes déjà évoqués (l'obsolescence programmée et le gaspillage de ressources qu'elle entraîne, surconsommation à cause du surendettement, atteintes profondes à l'environnement), les critiques concernent l'aggravation des inégalités sociales que peut entraîner le modèle de la société de consommation,en créant des divisions entre ceux qui ont accès aux biens de consommation et ceux qui n'en ont pas. Les individus et les familles à faible revenu peuvent se sentir exclus ou marginalisés. La pression pour suivre les dernières tendances de consommation et posséder des biens matériels peut provoquer du stress et de l'insatisfaction, car les individus peuvent se sentir inadéquats s'ils ne parviennent pas à maintenir un certain niveau de consommation. Certains critiques
affirment qpar ailleurs que la société de consommation peut contribuer
à une perte de sens dans la vie des individus, car elle se concentre principalement
sur l'acquisition de biens plutôt que sur la réalisation de valeurs personnelles
et de buts plus profonds. La culture de la possession peut ainsi conduire
à une focalisation excessive sur la réussite matérielle, au détriment
d'autres valeurs importantes. D'autres portent leurs regards sur la globalisation
(Mondialisation,
Altermondialisme)
et la diffusion de produits de consommation standardisés, qui peuvent
entraîner la dilution des cultures locales et la perte de diversité culturelle.
Andy Warhol : 210 bouteilles de Coca Cola, ou quand le pop-art posait son regard sur la société de consommation. La
position de l'École de Francfort.
Les penseurs de l'École de Francfort, qui ont adopté la perspective de Karl Marx sur le fétichisme de la marchandise, ont par ailleurs étudié comment les produits de consommation sont souvent élevés au rang d'objets de désir et de statut, créant ainsi une forme de réification qui obscurcit les relations sociales sous-jacentes. Herbert Marcuse, en particulier, a examiné comment la société de consommation peut être utilisée pour réprimer les individus en les gardant apathiques et dépolitisés. Il a qualifié de société unidimensionnelle une société dans laquelle la consommation divertit les individus et les maintient passifs, les empêchant de s'engager dans une pensée critique et une action sociale. Enfin, anticipant les problèmes environnementaux liés à la surproduction, au gaspillage des ressources et à la pollution, l'École de Francfort a mis en garde contre les conséquences destructrices de la société de consommation sur l'environnement. Contributeurs
à la compréhension de la société de consommation.
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