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Les
Gastrotriches ou Gastérotriches forment un phylum
d'animaux bilatéraux, appartenant à
l'infra-règne des Platyzoaires. Leur forme générale
rappelle celle d'un poisson microscopique, et
ils ont un corps vermiforme, cilié seulement sur la face ventrale
et terminé postérieurement, par deux appendices fourchus,
entre lesquels débouche le tube digestif. En avant est située
la bouche, arrondie et vers laquelle les cils abdominaux semblent pousser
les particules alimentaires (Claus).
Le tube digestif
s'étend en ligne droite et se divise nettement en un oesophage
musculeux et un intestin proprement dit. Chez
certaines espèces, la bouche est entourée de longues soies
tactiles; on observe fréquemment aussi des soies chitineuses
sur le dos de quelques autres et il existe de chaque côté
du corps, un tube excréteur très replié, tout à
fait identique à un organe segmentaire. Les téguments
et les viscères ne présentent
pas de traces de segmentation (Perrier).
Le Chaetonote
écailleux (Caetonotus squammatus). - Vu par dessus, dit Dujardin,
ce Chaetonote paraît couvert d'écailles
transverses, formant sept rangées longitudinales, engrenées
mutuellement, mais quand il se recourbe et quand il se laisse voir de profil,
on reconnaît que les écailles ne sont autre chose que la base
d'autant de poils courts, qui recouvrent tout
le dos et même les deux branches de la bifurcation de sa partie postérieure;
la bouche, qui d'ordinaire se voit comme une ouverture
ronde bordée d'un anneau, paraît entourée de quatre
à cinq petites papilles; les cils vibratiles
de la face inférieure, sont très longs, rayonnants et ne
se voient bien que sous le tiers antérieur.
Les Gastrotriches rappellent
d'un côté les Rotifères,
par la limitation de leur revêtement de cils vibratiles, la bifurcation
de leur extrémité postérieure; mais ils n'ont ni appareil
rotateur, ni mastax, mais des fagellums sensitivo-moteurs péri-buccaux
et deux bandes ciliées ventrales, une queue très courte.
Ils se rapprochent encore des Turbellariés inférieurs par
la forme générale de leur corps et leur tube digestif; ils
empruntent, d'autre-part, aux Nématoïdes, leur oesophage;
enfin leur organisation générale n'est pas éloignée
de celle d'un anneau d'Annélide (Perrier).
Les genres connus
sont assez nombreux dans des eaux douces (le Caetonote écaailleux,
par exemple, est commundans les eaux douces des environs de Paris et du
midi de la France), il en existe aussi qui sont marins. Ils se distribuent
dans deux ordres (Chaetonotidés et Macrodasyidés) et une
douzaine de familles :
-
Chaetonotidés |
Multitubulatinés |
Neodasys. |
Paucitubulatinaés |
Chaetonotidés
(Chaetonotus)
, Dasydytidés, Dichaeturidés, Neogosseidés, Proichthydidés,
Xenotrichulidés. |
Macrodasyidés |
Dactylopodolidés,
Lepidodasyidés (Cephalodasys),
Macrodasyidés, Planodasyidés, Thaumastodermatidés,
Turbanellidés. |
Les sexes sont réunis.
Les Gastérotriches se multiplient beaucoup dans les vases où
on les conserve, ils produisent. deux sortes d'oeufs
: ceux d'été, très petits, se développant dans
le corps de la mère, et ceux d'hiver à coque plus dure et
que les embryons abandonnent à un état
de dévelopement déjà avancé. |
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