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Les fougères
eusporangiées sont des plantes-ptéridophytes,
qui se subdivisent en deux groupes : l'ordre
des Marattiales, à sporanges
extérieurs, et celui des Ophioglossales,
à sporanges plongés dans le tissu de la feuille.
Les caractères généraux de ces plantes sont les suivants
: tige très peu allongée, sans entre-noeuds,
recouverte par les bases des feuilles et ne se ramifiant pas, dépourvue
ainsi que les feuilles du sclérenchyme
à parois brunes qui caractérise les fougères. Racines
épaisses et charnues, peu nombreuses et se formant sur la tige très
près du sommet végétatif, anthéridies
profondément formés dans le prothalle.
Col des archégones proéminant
à peine au-dessus de sa surface. (H. F.).
Paléontologie.
- Les fougères eusporangiées ont fait leur apparition dans
les houilles par les Angiopécoptéridées Schimp., et
les Angiopteris Hoffm., dont les sporanges sont encore libres, tandis que
chez les Asterotheca Presl. et les Scolecopteris Zenk, autres types marattioïdes
du carbonifère plus récent, il y a déjà grand
progrès vers la soudure des sporanges, Le Marattiopsis Munsteri
(Angiopteridium Schimp.), qui se montre à la fin du trias, est un
vrai Marattia. L'organisation du groupe est restée stationnaire
depuis lors. Quant aux Ophioglossales, par leur organisation, elles
répondent à un type végétal qui est certainement
antérieur aux différenciations successives qui ont donné
naissance d'abord aux Fougères, puis aux Lycopodinées et
aux Rhizocarpées. Mais ces plantes à structure délicate
et à rhizome souterrain ont dû
périr, dans la majorité des cas, sans laisser de traces de
leur existence (Saporta
et Marion).
C'est ce qui fait qu'on ne les retrouve pas dans les terrains anciens et
qu'il faut arriver au Trias supérieur (Keuper),
pour trouver une véritable Ophioglossée, le Cheiropteris
Kurriana Schimp. Un autre type a été découvert dans
le Wealdien d'Osterwald (Allemagne du Nord), le Haitsnuznnia Dunkeri Schimp.,
suivi d'autres espèces jusqu'à ce jour. (Dr L. HN.).
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