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Le ciel de la Terre > La sphère céleste > Les constellations |
Le ciel en octobre aux latitudes boréales moyennes |
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Le raccourcissement
constant des jours nous donne de plus longues heures pour l'observation
du ciel constellé et permet même, dans une seule soirée,
de récapituler l'étude du mois précédent. En
effet, nous avons à 20 h 30 le même ciel que nous avions à
22 h 30 en septembre. On peut les comparer
le même soir. Regardant la Polaire, nous pouvons retrouver la Petite
Ourse dans la position un peu au-dessus de l'horizontale qu'elle occupait
au 1er septembre. A 22 h 30, elle a franchi
cette position, indiquant qu'en octobre les trois quarts de l'année
sont sonnés.
La Grande Ourse qu'elle
poursuit est de plus en plus bas vers l'horizon.
Mauvais signe, quand, le soir, la Grande Ourse traîne ainsi! c'est
l'hiver qui s'annonce. Déjà les Chiens
de Chasse s'enfuient, et la curieuse Chevelure de
Bérénice a disparu sous l'horizon. Il faut dire aussi
au revoir à Arcturus, qui suit Spica, l'Epi de la Vierge
et qui, avec lui, scintillait sur nos ciels d'été.
Mais le reste de la constellation du Bouvier dresse
encore son pentagone sur l'horizon Nord-Ouest. A sa gauche, sur le prolongement
de ses deux étoiles les plus élevées, la Perle (Gemma)
resplendit sur la Couronne Boréale. Plus à
l'Ouest, le Serpent s'allonge peu à peu sur
l'horizon pour se coucher. Entre la Grande Ourse et la Petite
Ourse, le Dragon regarde maintenant vers l'Ouest,
où Hercule est encore haut, et il détourne
la tête de Véga, également en plein Ouest, mais plus
près du zénith. Plus haut encore,
le Cygne étend ses ailes, le bec vers le Sud-Ouest;
et vers le Nord, Céphée trône
entre le zénith et la Polaire.
Le ciel en octobre au début de la nuit, en direction du Nord; latitude 45° N. Ces deux constellations ramènent sur nos têtes la Voie Lactée, qui s'y installe pour plusieurs mois, à condition d'y faire se succéder diverses parties de son écharpe et de continuer à tourner sur elle-même, de telle sorte qu'après s'être allongée sur l'horizon nord au mois de mai, avoir dressé peu à peu une voûte énorme sur le ciel du Nord au Sud, en juin, juillet, août et septembre, elle va, en novembre et décembre, tracer une voûte de même envergure, mais de l'Est. à l'Ouest. Céphée est suivi de sa digne épouse, Cassiopée, dont la chaise formée de cinq étoiles en W (car on l'appelle aussi la Chaise) prend les positions les plus instables. A leur suite, Persée poursuit leur fille Andromède, déjà en partie passée dans le ciel du Sud, sous la protection de Pégase. Tout un roman de l'Antiquité revit là en une mosaïque immense, dont le mur est le ciel et dont les pierres sont des astres. Dans Persée, une de ces pierres,
Algol mérite une attention toute spéciale; c'est une des
variables dont la période de variabilité
est le plus courte. Il s'agit d'une binaire à
éclipses qui passe en un peu moins de 3 jours, exactement en
69 heures, de la deuxième à la quatrième grandeur.
Le reste du temps, sa lumière est fixe.
Le ciel en octobre au début de la nuit, en direction du Sud; latitude 45° N. Au-dessous de Persée et au-dessus de l'horizon Nord-Est, Capella brille d'un éclat incomparable. Elle nous amène la constellation du Cocher qui, elle comprise, forme aussi un pentagone, actuellement en pendant avec celui du Bouvier, par rapport à la ligne de la Polaire au Nord, l'un sur l'horizon l'autre sur l'horizon Nord-Ouest. En les comparant, ou voit que celui du Cocher est plus vaste. Nous pouvons aussi retrouver Capella, la
Chèvre, en prolongeant vers la tête l'alignement de la Grande
Ourse, comme nous l'avons indiqué plusieurs fois. Entre elles deux,
la Polaire, Cephée et Cassiopée, s'étend un grand
espace où ne brillent que de petites étoiles sans intérêt
et auquel ont été donnés les noms de Lynx
et de Girafe. Ne nous y arrêtons pas. A l'Est-Nord-Est,
par contre, nous retrouvons des groupes de premier ordre, les Pléiades
et le Taureau, avec son oeil lumineux, la rouge Aldébaran,
partie boréale du zodiaque qui se lève vers le Nord-Est,
à mesure que la partie australe se couche vers le Sud-Ouest.
Maintenant que nous n'avons plus Arcturus et l'Epi pour nous guider dans notre ciel du Sud, nous allons l'aborder par l'Est, par Andromède. Ses trois plus belles étoiles en ligne droite forment, avec le grand carré de Pégase, un immense dessin, rappelant en grand celui de la Grande Ourse et dont la queue, en se bifurquant, aboutit soit à Alpha de Persée, soit à Algol. Le tout s'élève à l'Est, très au-dessus de l'horizon et beaucoup plus pris du zénith. Andromède s'allonge, les pieds à gauche, vers le Nord, vers Persée et Capella, la tête à droite sous Pégase, vers le Sud, l'étoile du milieu Bêta marquant la taille. Les trois autres étoiles du Grand Carré, celle d'en haut, celle de droite et celle d'en bas, forment Pégase avec le groupement d'étoiles moindres qui passe en ce moment au méridien et conduit successivement au Petit Cheval (trois ou quatre étoiles de peu d'importance) au Dauphin (si nettement dessiné par ses six principales étoiles, très rapprochées les unes des autres) et enfin à l'Aigle, dont la principale étoile, Altaïr, une des plus brillantes du ciel, semble planer de ses deux ailes étendues, quoique inégales. Au-dessous d'Andromède et de Pégase, nous avons les Poissons, à présent très en vue, l'un sous la ceinture d'Andromède (Bêta), l'autre sous le côté de Pégase, formé par Alpha et Gamma. Les Poissons sont reliés entre eux par deux rubans d'étoiles attachés à leurs queues et qui viennent se nouer en Alpha. C'est sur le prolongement de ces rubans que brille la fameuse étoile variable Mira Ceti. Elle est bien en vue maintenant. A sa droite et à sa gauche, s'élargissent les masses de la Baleine et, au-dessous, l'Eridan commence à se lever, Sur leur droite, au Sud, le Poisson austral passe le méridien, la queue en avant, comme beaucoup de monstres célestes. Fomalhaut, sa bouche, étoile de première grandeur, se retrouve comme nous l'avons indique le mois dernier, en prolongeant le côté Bêta-Alpha du carré de Pégase. Entre ces étoiles se devinent le Verseau et, plus à droite, le Capricorne. Au-dessus du Dauphin, presque au zénith, nous retrouvons la grande croix du Cygne, dont le bec (Albiréo) s'allonge entre Véga, de la Lyre, et Altaïr, de l'Aigle. Plus près de ce dernier, nous avons la Flèche bien droite, géminée à droite, et le Renard. Nous sommes revenus en pleine Voie Lactée, encore très belle ces dernières constellations, et dont la blancheur se continue vers l'horizon Sud-Ouest, jusqu'au Sagittaire. Ophiuchus suit à l'Ouest le Serpent, qui se couche. Le Scorpion, a disparu. (G Armelin). Principaux objets célestes en évidence pour l'observation en octobre
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