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Le ciel de la Terre > La sphère céleste > Les constellations |
Le ciel en novembre aux latitudes boréales moyennes |
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Nous approchons
des jours les plus courts. En un mois, la chute a été profonde.
Septembre, c'était encore un peu
l'été. Novembre, c'est encore l'automne,
mais avec les apparence, et les jours courts de l'hiver.
Le mois d'octobre a suffi. Le jour y a décru de 1 h 44 mn.
Le ciel du 1er
novembre nous offre la Grande Ourse tout à
l'ait couchée sur I'horizon nord. Elle
franchit la ligne verticale qui descend de la Polaire, située au
dessus d'elle. La queue ne nous désigne plus Arcturus, tout à
fait disparu, mais les trois on quatre dernières étoiles
du Bouvier. De la Polaire, nous voyons la Petite
Ourse descendre vers la gauche. En dessous et à gauche, le Dragon
serpente, tournant sa tête vers le où Hercule
apparaît encore tout entier, à genoux sur l'horizon, prêt
à descendre au-dessous. Avant de dire au revoir au géant,
regardons-le bien : c'est vers lui que le soleil nous emporte. Entre son
talon et le Bouvier, il est bien difficile d'apercevoir encore la Couronne
Boréale. Le Serpentaire, on s'en souvient, se développe
sur le prolongement de ce pied, a touit à fait disparu, et le Serpentaire
(OIphiuchus) ne montre plus que quelques feux à
peine perceptibles à l'Ouest.
Le ciel en novembre au début de la nuit, en direction du Nord; latitude 45° N. Au-dessus d'Hercule, si vaste, Véga resplendit encore assez haut dans le ciel et le parallélogramme que forme la Lyre, au lieu de pendre au-dessous d'elle, comme en juillet, semble avoir peu à peu pris une direction horizontale à gauche, par suite du mouvement général de la sphère céleste. Au-dessus de Véga, le Cygne pointe résolument vers l'Ouest, le cou tendu, une aile éployée vers le Nord, l'autre vers le Sud, la queue (Deneb) tournée vers le zénith. De ce côté Céphée, qui vient de passer au-dessus de la Polaire, trône encore au-dessus de nos têtes, où Cassiopée, ayant repris sa forme de M, tend à le remplacer à mesure qu'il s'incline. Le Lézard le couronne. En prolongeant, comme nous l'avons fait souvent, la ligne générale de la Grande Ourse vers la tête, c'est-à-dire maintenant vers la droite, nous trouvons facilement dans l'Est la brillante étoile Capella, la Ch-vre, une des plus lumineuses du ciel, et, avec elle, la constellation dont elle fait partie, le Cocher (qu'on se rappelle que la Grande Ourse poursuit la Chèvre! cela facilitera les recherches), puis, entre le Cocher et Cassiopée, Persée, où nous avons remarqué maintes fois Mirfak (Alpha) et Algol (Bêta); celle-ci variable. Entre toutes ces constellations, un fourmillement
de petites étoiles constitue la Girafe et
le Lynx. Et voilà qu'au-dessous du Cocher,
comme s'il les conduisait, nous voyons reparaître, allongés
côte à côte, les Gémeaux,
avec les deux étoiles brillantes Castor et Pollux. c'est-à-dire
la constellation la plus boréale du zodiaque, qui s'est couchée
pendant les longs soirs de juin et de juillet,
que le Soleil a traversée pendant ces deux
mois et qui, en se relevant maintenant, accentue le mouvement actuel du
zodiaque du Nord-Est au Sud-Ouest à mesure que le Dragon
entraîne le pôle de l'écliptique
(Omega Draconis) vers l'Ouest.
Le ciel en novembre au début de la nuit, en direction du Sud; latitude 45° N. Le ciel du Nord, étant bien exploré,
nous fournit plusieurs moyens de nous reconnaître dans celui du Sud.
En effet, sur l'horizon Est, sur le prolongement du pied de Pollux, nous
remarquons une étoile d'un magnifique éclat, puis trois autres
moindres, disposées en ligne presque verticale, puis une autre,
très éclatante, très blanche blanche. La première
est Bételgeuse, l'épaule du géant, les trois suivantes
sont les Trois Rois, qui forment le Baudrier, la dernière est Rigel,
la jambe; le lout est notre vieille connaissance Orion,
qui se lève à peine et qui règnera en souverain sur
le ciel d'hiver. Qu'on se rappelle notre remarque à son coucher
: à ce moment, les Trois Rois formaient une ligne horizontale, Bételgeuse
et Rigel un alignement vertical. Maintenant, c'est tout le contraire, conséquence
de ce que les méridiens des constellations
se rejoignent vers la Polaire et par suite penchent à gauche quand
elles sont à l'Est, et à droite quand elles sont à
l'Ouest. Nous insistons sur cette remarque parce que sans elle la silhouette
plus ou moins renversée des constellations nous pourrait être
parfois difficile à reconnaître.
Enfin, si nous remarquons à l'Est, Orion, Gémeaux, Cocher, Persée, Cassiopée, Lézard, Cygne, Flèche, Aigle, tous sur la Voie Lactée, nous voyons que cette grande écharpe blanche, qui en mai contournait l'horizon Nord, qui de juillet à septembre gagnait le zénith en s'étendant du Nord au Sud, y règne toujours, mais de l'Est à l'Ouest. Ces nombreux points de repères nous rendront facile l'exploration du ciel du Sud. D'abord, nous ne quitterons pas Andromède sans remarquer à sa taille, Bêta, sa ceinture indiquée par Mu et Nu, près de laquelle la galaxie' M 31 met une blancheur diffuse comme le noeud d'une écharpe de gaze. Sous son pied, nous avons le Triangle, allongé, formé de trois étoiles : sous sa taille, l'un des Poissons, dont le frère nage sous Pégase. La queue de ce dernier, Oméga, coupe le méridien, et, avec elle, ce croisement de l'équateur et de l'écliptique, où le Soleil passe à l'équinoxe de printemps. Et c'est parce que ce point d'intersection des deux plans franchit en ce moment le méridien que la parte boréale du zodiaque se lève sur notre horizon Nord-Est avec les Gémeaux, que la partie la plus australe se couche avec le Sagittaire au Sud-Ouest et que le pôle de l'écliptique atteint sa position la plus occidentale avec le Dragon. Nos deux Poissons sont, on se le rappelle, reliés entre eux par deux rubans d'étoiles qui viennent se rejoindre en Alpha et sur le prolongement desquels s'allume et pâlit successivement la variable Mira Ceti (Omicron de la Baleine). Il y a cependant d'autres curiosités dans cette constellation, par exemple plusieurs étoiles doubles, notamment Gamma. Entre les Pléiades, le Triangle, les Poissons et la Baleine, se trouve le Bélier, constellation zodiacale de peu d'éclat, que le Soleil traverse en avril. L'étoile y en est la plus remarquable en ce qu'elle est double. Au-dessous de la Baleine, l'Eridan décrit sur l'horizon ses longs méandres. La place où il se lève indique une de ces constellations très australes qui ne sont que peu de temps visibles pour nous, et encore pas tout entières. Il part du pied d'Orion (Rigel), et une bonne partie de son cours demeure invisible depuis les latitudes boréales moyennes. On y remarque pourtant une étoile Omicron, qui a un mouvement propre particulièrement rapide. Franchissons à nouveau le méridien, cette fois au-dessous des Poissons; nous retrouvons, au-dessus de l'horizon sud, la belle étoile Fomalhaut, du Poisson austral, sur le prolongement du côté Bêta-Alpha de Pégase; dans l'intervalle, voici le Verseau, et, plus à droite, au Sud-Ouest, entre le Poisson austral et l'Aigle, sur le prolongement des trois principales étoiles de cette dernière constellation, le Capricorne va se coucher, là où le Sagittaire vient de disparaître. (G Armelin). Principaux objets célestes en évidence pour l'observation en novembre
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