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Le ciel de la Terre > La sphère céleste |
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Aperçu |
Les constellations
représentent un mode archaïque de repérage des astres.
Aujourd'hui aucun astronome n'y recourt, et beaucoup ne sauraient certainement
pas les reconnaître. Cependant, pour celui qui regarde le ciel comme un
loisir, il reste intéressant de les connaître. Elles fournissent encore
le moyen le plus facile de s'y retrouver. Et surtout, elles conservent
une grande importance de par l'imaginaire qu'elles ont reflété au cours
du temps, et qu'elles ont parfois nourri en retour.
Les constellations sont aujourd'hui des zones de la sphère céleste délimitées selon certaines conventions (adoptées dans les années 1930). Ces zones, de formes et de dimensions diverses, et au nombre de 88 (Liste des constellations), constituent une partition qui recouvre la totalité du ciel. Les constellations portent des noms latins, auxquels est attachée une abréviation, elle aussi officielle. La constellation de la Chevelure de Bérénice, par exemple, porte sur les cartes du ciel le nom de Coma Berenices, abrégé en Com, la Petite Ourse, porte celui de Ursa Minor, abrégé en UMi, etc. On divise ordinairement les constellations en boréales, zodiacales et australes, selon leur position sur la sphère céleste. On citera parmi les plus connues des constellations boréales sont : la Grande Ourse, Céphée, Ie Bouvier, Hercule, la Lyre, le Cygne, Cassiopée, Andromède, Pégase, etc.. Les constellations zodiacales, au nombre de 12, sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau, les Poissons. Et parmi les constellations australes, on mentionnera : la Baleine, l'Eridan, Orion, le Grand Chien, le Poisson austral, la Carène, la Croix du Sud, etc.
Quarante-huit d'entre elles portent des noms tirés de la mythologie grecque, qui remontent à l'Antiquité (on les désigne souvent sous le nom de constellations de Ptolémée). Beaucoup des autres ont été ajoutés quand le ciel austral a commencé à être connu des Européens, c'est-à -dire à partir de l'époque des grandes découvertes, à la Renaissance. En fait, les constellations sont les héritières d'une histoire très riche. On se contentera seulement de noter qu'au cours de celle-ci les contours, le nom et le nombre des constellations ont souvent changé. Le mot même de constellation n'a pas toujours eu le même sens. Ainsi, dans le passé, une constellation était simplement un groupe d'étoiles faciles à identifier par la figure qu'elles forment sur la sphère céleste. Cela correspondrait à ce que l'on appellera plutôt aujourd'hui un astérisme. Astérisme - Un astérisme est un ensemble remarquable d'étoiles analogue à une constellation (ce qui veut dire que le rapprochement sur la voûte céleste de ces étoiles peut n'être qu'un effet de perspective). La seule différence entre un astérisme et une constellation c'est que les constellations figurent sur une liste officielle et correspondent à une surface donnée de la voûte étoilée. Les astérismes sont moins officiels, moins rigoureusement définis : par exemple le Baudrier et l'Épée d'Orion, le Triangle de l'été (Altaïr dans l'Aigle, Véga dans la Lyre et Deneb dans le Cygne), le W de Cassiopée, etc.Le nombre des étoiles est si considérable, à ne parler même que de celles que l'on voit à l'oeil nu, qu'il eût été sans doute bien difficile d'attribuer un nom à chacune d'elles. Quelques unes, en général les plus brillantes portent des noms qui sont souvent d'origine arabe. Quand il s'est agit de classer les astres d'un éclat moindre, on a eu recours à un mode de classification fondé sur la notion de constellation. Dans ce système dont les bases remontent aux travaux du cartographe céleste Bayer, chaque étoile possède un nom en deux parties : l'une (un génitif latin) fait référence à la constellation à laquelle elle appartient (c'est-à -dire à la zone de la sphère céleste où on peut l'observer) et l'autre est une lettre de l'alphabet grec correspondant normalement au rang que l'éclat de l'étoile considéré lui confère dans la constellation. Ainsi, par exemple, Aldébaran (qui signifie en arabe la suivante, parce qu'elle "suit les Pléiades") s'appelle-t-elle aussi Alpha du Taureau, ou, plus officiellement, Alpha Tauri. Tauri étant le génitif de Taurus, nom latin de la constellation. la seconde étoile la plus brillante de la constellation est Bêta Tauri (Nath), etc... Ce système, qui ne concerne que les étoiles visibles à l'oeil nu (pour les autres on utilise des numéros de divers catalogues stellaires) a connu depuis Bayer un certain nombre d'aménagements et souffre aussi de nombreuses exceptions. |
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Mise en ordre |
La
méthode des alignements
Il existe plusieurs façons d'apprendre à se repérer dans le ciel à l'aide des constellations - celles-ci étant entendues en leur ancien sens d'ensembles d'étoiles (si l'on souhaite connaître le limites des zones qu'elles définissent, il n'y a qu'une seule façon de s'y prendre : consulter une carte!). Toutes ces méthodes requièrent pour commencer d'apprendre à identifier quelques constellations remarquables. Dans la description qui suit, on s'est basé sur la plus usitée, celle qui se fonde sur les grands alignements d'étoiles brillantes. Les indications de la première section correspondent aux observations qui peuvent être faites par quelqu'un situé aux latitudes terrestres moyennes de l'hémisphère nord; celles de la seconde section, plus sommaire, seront utilisables par un observateur situé aux latitudes moyennes de l'hémisphère sud. Il est commode dans cette approche de commencer
par observer les étoiles et les constellations circumpolaires
(Les Jours
et les Nuits), qui sont celles qui, à une latitude donnée, sont visibles
toute l'année à toute heure de la nuit, car elles ne se couchent
jamais sous l'horizon. On considère ensuite
les étoiles et les constellations dans l'ordre où elles se montrent au
fil des saisons, et qui sont observables en début de nuit dans les meilleures
conditions.
Constellations circumpolaires. - La première constellation que l'on doit rechercher dans le ciel est la Grande Ourse ou Chariot qui, aux latitudes moyennes reste toujours circumpolaire (c'est-à -dire au-dessus de l'horizon). Elle se reconnaît facilement à la figure que forment les sept étoiles principales qu'elle renferme et qui sont toutes approximativement de magnitude deux, sauf Megrez qui n'est que de magnitude trois. Elle occupe d'ailleurs une grande étendue dans le ciel. La Polaire est ainsi nommée parce qu'elle est à une très petite distance du pôle nord, de sorte qu'elle paraît presque immobile dans le ciel; sa direction indique celle du nord. La Petite Ourse, dont la Polaire est l'étoile principale, est facile à reconnaître elle renferme sept étoiles qui forment une figure analogue à celle de la Grande Ourse. Parmi ces étoiles, Polaris et Kochab sont les plus brillantes : elles sont de magnitude deux. La ligne qui,joint l'étoile Megrez de
la Grande Ourse à la Polaire va traverser, quand on la prolonge, la constellation
de Cassiopée, dont les étoiles principales dessinent
dans le ciel une sorte de chaise ou de W.
Constellations d'hiver. A mois de janvier, la plus belle constellation du ciel, à chercher vers le sud, est Orion : elle est formée par un immense trapèze dont l'angle supérieur gauche est occupé par Bételgeuse ou l'épaule, et l'angle inférieur droit par Rigel ou le pied; à l'angle supérieur droit se trouve encore une belle étoile de deuxième grandeur, appelée Bellatrix. Au milieu de ce trapèze est l'astérisme appelé le Baudrier, formé par trois étoiles de magnitude deux en ligne droite. C'est à partir d'Orion que l'on pourra découvrir les autres constellations remarquables à cette époque. Ainsi, en prolongeant vers la gauche la ligne du baudrier d'Orion, on tombe sur Sirius, principale étoile du Grand Chien, et en prolongeant cette même ligne vers la droite, on tombe sur Aldébaran ou l'oeil du Taureau. Aldébaran se trouve à l'extrémité d'un ensemble d'étoiles distribuées en forme de V, les Hyades, qui sont l'un des amas ouverts les plus proches du Système solaire, et un peu au-dessus d'Aldébaran et vers la droite se trouve un autre groupe d'étoiles très rapprochées les unes des autres, appartenant au Taureau et que l'on appelle les Pléiades. Constellations de printemps. Dès le mois d'avril on pourra trouver le Lion, formé par un grand trapèze que traverse la ligne des Gardes de la Grande Ourse, prolongée dans le sens Dubhe-Mérak. Les extrémités de la base inférieure de ce trapèze sont, vers la droite, Régulus et, vers la gauche, une étoile de deuxième magnitude appelée Dénébola. La constellation de la Vierge, que l'on observe le mieux en mai, se situe à gauche de celle du Lion. L'étoile la plus brillante de cette constellation est l'Épi ou Spica. Elle se trouve sur le prolongement de la ligne qui joint Dubhe et Phecda de la Grande Ourse. Au mois de juin, enfin, passent au méridien le Bouvier, la Couronne Boréale et la Balance. Le Bouvier et la Couronne présentent une configuration facile à reconnaître d'après la figure ci-dessous. Arcturus ou la principale étoile du Bouvier est sensiblement sur le prolongement de la queue de la Grande Ourse; la couronne Boréale renferme sept étoiles principales très rapprochées les unes des autres et disposées en demi-cercle; la plus brillante, s'appelle Gemma ou la Perle. Constellations d'été. - On cherchera d'abord en cette saison les constellations d'Hercule, du Serpent, d'Ophiuchus et du Scorpion. Le Scorpion, dont l'étoile la plus brillante est Antarès est aisément reconnaissable à sa forme. Au-dessus de lui se trouve une vaste zone dont les étoiles sont peu brillantes et ne forment aucune figure bien identifiable... c'est à cela que l'on reconnaîtra Ophiuchus, encadré par le Serpent, constellation en deux parties, dont la tête se repère aux quatre étoiles en croix situées au Sud de la Couronne boréale. La constellation d'Hercule est à peine mieux reconnaissable. On cherchera à gauche de la Couronne quatre étoiles formant un trapèze, qui constitue le corps d'Hercule. L'été est aussi la bonne saison pour observer les deux constellations zodiacales du Sagittaire, et du Capricorne., situées à l'Est (gauche) du Scorpion, et toujours assez basses pour un observateur des latitudes moyennes. Constellations d'automne. En automne, le ciel boréal est dominé par un grand ensemble de constellations qu'articulent celles de Pégase et d'Andromède et Persée. La ligne qui joint la Polaire (Petite Ourse) à l'étoile Caph de Cassiopée traverse l'astérisme connu sous le nom de carré de Pégase, formé par les étoiles Markab, Scheat et Algénib de Pégase, et de l'étoile Sirrah (ou Alpheratz) d'Andromède. Markab est l'étoile la plus brillante de Pégase, Sirrah est la plus brillante d'Andromède. Cette dernière constellation se réduit en première approche à trois étoiles pratiquement alignées : Sirrah, Merach et Alamak. Quant à Persée, enfin elle se trouve dans le prolongement direct de cette ligne. Pour un observateur
situé dans l'hémisphère Sud...
Situé à l'opposée du Petit Nuage de Magellan par rapport au pôle, on remarquera ensuite deux petites constellations composées d'étoiles assez brillantes, placées sur fond de Voie Lactée, d'abord la Mouche, puis la Croix du Sud. Elles culminent dans le ciel en automne (mars, avril, mai). Ces deux constellations forment un triangle reconnaissable avec le deux étoiles les plus brillantes du Pied du Centaure, Agena et Toliman (Alpha Centauri). Constellations d'été. - Le ciel d'été est dominé par un axe qui va du Sud au Nord et formé par les trois étoiles brillantes, Canopus dans la Carène, Sirius dans le Grand Chien et Rigel dans Orion. Constellations d'automne. - C'est en cette saison que culmine la Croix. Au-dessus d'elle se situe le Centaure avec son fameux amas globulaire (ou apparenté), Omega Centauri, et plus au Nord encore, la Vierge, avec l'étoile Spica, qui domine cette région du ciel par son éclat. Constellations d'hiver. - A cette époque on pourra observer la région du Sagittaire, du Scorpion et d'Ophiuchus, trois constellations correspondant à une région très riche de la Voie Lactée. Constellation de printemps. - Le ciel, en cette saison est dominé par un triangle d'étoiles brillantes : Achernar, à l'extrémité sud de l'Eridan, Deneb Kaitos, étoile la plus brillante de la Baleine et Fomalhaut, principale étoile du Poisson austral.
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