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| Dawlat Qatar |  |  | 
|   25 30 N, 51 15 E  | Le Qatar
est un Etat du Sud-Ouest de l'Asie  (péninsule Arabique). Il occupe, sur
environ 160 kilomètres de longueur et 80 kilomètres de largeur maximale,
une péninsule de 11.586 km², terminée par le cap Reken, s'avançant
dans le golfe Arabo-Persique et ayant
une frontière avec l'Arabie Saoudite.
La capitale est Doha
(345.000 habitants); l'autre grande ville
est Ar Rayyah (273.000 hab.). Les autres localités
ont toutes moins de 30 000 habitants. Population totale : 2,7 millions
d'habitants (2025). --   Carte du Qatar. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Cet émirat est divisé en 7 municipalités (baladiyat) : Ad Dawhah, Al Khawr wa adh Dhakhirah, Al Wakrah, Ar Rayyan, Ash Shamal, Az Za'ayin et Umm Salal. Géographie physique du QatarLe territoire du Qatar est presque exclusivement constitué de plaines arides, de plateaux calcaires et de paysages désertiques, sans véritable montagne ni cours d'eau permanent. Le relief y est très peu contrasté, avec une altitude moyenne faible, généralement inférieure à 100 mètres. Le point culminant, Qurayn Abu al-Bawl, situé dans le sud-ouest, atteint à peine 103 mètres.La morphologie du Qatar est dominée par un substrat calcaire formé au cours du Cénozoïque, principalement de l'époque éocène et miocène. Ce socle forme des plateaux légèrement ondulés, ponctués de dépressions appelées rawdat qui recueillent les eaux de ruissellement pendant les rares pluies. Ces dépressions abritent une végétation plus dense et temporairement verte. Le désert occupe la majeure partie du territoire. Il se décline en plusieurs formes : les regs (plateaux pierreux), les hamadas (zones de roches dénudées), et des étendues sablonneuses dans le sud, près de la région de Khor Al Udaid, célèbre pour ses dunes mouvantes atteignant parfois 40 mètres de hauteur. Ce désert de dunes côtoie un système de sabkhas, vastes plaines salées situées près du littoral ou dans des cuvettes intérieures, où l'évaporation intense laisse des croûtes de sel en surface. Le Qatar ne dispose pas de rivières ou de lacs naturels permanents. L'hydrographie repose sur des nappes phréatiques fossiles peu profondes, qui alimentaient historiquement les puits traditionnels. Ces ressources sont aujourd'hui fortement surexploitées. On observe aussi des oueds secs, appelés wadis, qui ne s'activent qu'en cas de pluies très rares. La mer joue un rôle fondamental dans le modelage de certains paysages côtiers, notamment les baies, les mangroves (comme celles d'Al Thakhira), les îles coralliennes, et les lagunes sablonneuses. Le climat est désertique (classification BWh de Köppen), caractérisé par des températures extrêmes pouvant dépasser les 50 °C en été, et des précipitations faibles et irrégulières, généralement inférieures à 100 mm par an, concentrées entre novembre et avril. Les vents dominants, notamment le shamal, soufflent du nord-ouest et transportent régulièrement des poussières et du sable, contribuant à l'érosion éolienne et au façonnement des dunes. Le littoral du Qatar s'étend sur environ 563 kilomètres et présente une diversité géomorphologique. Les côtes nord et nord-est sont basses, rocheuses ou limoneuses, souvent bordées de sabkhas ou de récifs coralliens, tandis que les côtes sud-est sont plus sablonneuses, avec des dunes littorales qui plongent directement dans la mer, en particulier dans la région de Khor Al Udaid. Ce dernier est un site unique en son genre, formé par une embouchure de lagune qui évolue constamment sous l'influence de la mer et du sable, créant un système dynamique d'interaction entre le désert et la mer. L'érosion hydrique y est rare, mais l'érosion éolienne et chimique est très active, et a contribué à la formation de dolines, de grottes karstiques et de fissures dans les plateaux calcaires. Les processus géologiques encore à l'oeuvre, bien que lents, participent à la structuration de ce paysage désertique fragile. Enfin, les réserves minérales du Qatar, bien que limitées, incluent du gypse, du sable, du calcaire, et de l'argile, mais la richesse principale du sous-sol reste les hydrocarbures, notamment le gaz naturel, extrait du champ de North Dome, l'un des plus grands gisements au monde. Biogéographie du QatarLa combinaison de chaleur intense et de sécheresse prolongée façonne une biodiversité résiliente mais limitée, adaptée à des conditions extrêmes.La flore du Qatar est principalement composée d'espèces xérophytes. On recense environ 300 espèces de plantes vasculaires, principalement des graminées, des herbes annuelles, des arbustes et des buissons épineux. Les espèces typiques incluent Zygophyllum qatarense, Calligonum comosum, Rhanterium epapposum et Haloxylon salicornicum, qui sont adaptées aux sols sableux ou rocailleux. Ces végétaux ont souvent des racines profondes ou des feuilles réduites pour limiter la transpiration. La végétation forme des tapis clairsemés appelés hammada dans les zones pierreuses, et des communautés plus denses dans les rawdat, des dépressions qui recueillent les eaux de ruissellement et constituent des points de concentration de biodiversité. La faune terrestre est peu diversifiée mais bien adaptée. On y trouve le renard du désert (Vulpes rueppellii), le chacal doré (Canis aureus), la gerboise, plusieurs espèces de reptiles comme les lézards Uromastyx aegyptia, et divers serpents, dont certains venimeux. Les insectes et les arthropodes sont particulièrement abondants, surtout les coléoptères et les scorpions. L'avifaune locale comprend des espèces désertiques comme l'alouette huppée, mais surtout une avifaune migratrice importante : le Qatar se trouve sur une route migratoire critique pour de nombreuses espèces d'oiseaux traversant l'Eurasie et l'Afrique. Les zones humides côtières, comme les mangroves d'Al Thakira, offrent des haltes vitales pour les oiseaux migrateurs, notamment les flamants roses, les hérons, et diverses espèces de limicoles. Les zones côtières sont bordées de plages sablonneuses, de lagunes, de marais salés (sabkha), et de mangroves dominées par Avicennia marina. Ces milieux sont essentiels pour la biodiversité, en particulier les nurseries de poissons, les crustacés, et les mollusques. Les récifs coralliens du golfe Persique, bien que menacés, hébergent plusieurs espèces de poissons tropicaux et des invertébrés marins. Des espèces marines notables comme le dugong (Dugong dugon), les dauphins et les tortues marines (notamment la tortue verte et la tortue imbriquée) fréquentent les eaux territoriales qatariennes. Les pressions humaines sur la biodiversité du Qatar sont importantes. L'urbanisation rapide, l'expansion des infrastructures, les rejets industriels et la surexploitation des eaux souterraines affectent directement les écosystèmes naturels. Le pâturage excessif par les chameaux et les chèvres domestiques limite la régénération de la végétation naturelle. Cependant, des efforts récents de conservation sont visibles : plusieurs zones protégées ont été créées, comme la réserve naturelle d'Al Reem, classée réserve de biosphère par l'Unesco, ou celle de Khor Al Udaid, une région côtière d'importance écologique et esthétique majeure. Des initiatives de reforestation, de réintroduction d'espèces, et de sensibilisation environnementale ont aussi vu le jour, soutenues par des centres de recherche et les autorités environnementales. Géographie humaine du QatarAvec une population d'environ 2,7 millions d'habitants, le pays affiche l'un des taux d'urbanisation les plus élevés au monde, dépassant 99 %. Cette population est concentrée majoritairement dans la région côtière orientale, autour de la capitale Doha, qui regroupe à elle seule plus de la moitié des habitants.La structure démographique du Qatar est unique. Près de 85 % de la population est composée de travailleurs étrangers, principalement originaires d'Asie du Sud (Inde, Népal, Bangladesh, Pakistan) et des Philippines. Ce déséquilibre est encore plus marqué chez les hommes en âge de travailler, qui représentent une majorité écrasante. La population nationale qatarienne, minoritaire, est fortement concentrée dans les fonctions de gestion publique, de défense, d'éducation et dans certains secteurs économiques stratégiques. Cette séparation des rôles renforce la dualité sociale du territoire. La hiérarchie urbaine est dominée par Doha, ville-monde en expansion rapide, moteur économique, financier et politique du pays. Elle concentre les infrastructures administratives, les institutions universitaires, les sièges d'entreprises, les hôpitaux, les centres commerciaux et les aéroports. Son urbanisme repose sur des zones fonctionnelles très contrastées : d'une part des quartiers résidentiels modernes et vastes comme West Bay ou The Pearl, et d'autre part des quartiers plus densément peuplés et modestes, souvent habités par les travailleurs migrants, dans des zones comme Industrial Area ou Al Mansoura. Les autres villes, comme Al Rayyan, Al Wakrah ou Al Khor, fonctionnent généralement comme des extensions ou satellites de la capitale. Al Rayyan accueille notamment la principale université du pays, Qatar University, ainsi que le complexe éducatif de la Qatar Foundation avec le projet Education City. Al Wakrah, au sud, est une ville ancienne ayant connu une modernisation rapide, tout en conservant un noyau traditionnel en bord de mer. Quelques-unes des grandes villes du Qatar 
 L'espace rural est très réduit et marginalisé dans l'économie nationale. Les activités agricoles, bien que soutenues par le gouvernement dans une logique de sécurité alimentaire, ne couvrent qu'une infime partie des besoins du pays. Les rares zones cultivées se trouvent dans les dépressions fertiles (rawdat) et bénéficient de l'irrigation par forage ou de serres climatisées. Le bétail est élevé dans des fermes spécialisées, souvent éloignées des zones résidentielles. La géographie humaine du Qatar est fortement influencée par l'exploitation des hydrocarbures. Le Nord-Est du pays, autour de Ras Laffan, est un pôle énergétique majeur, avec des installations portuaires, industrielles et des villes de travailleurs. Les infrastructures logistiques (ports, routes, zones franches) ont été massivement développées dans ces zones pour soutenir les exportations de gaz naturel liquéfié. Les politiques d'aménagement du territoire ont conduit à la mise en place de projets de développement ambitieux visant à diversifier l'économie, réduire la dépendance au pétrole et améliorer la qualité de vie. Le plan Qatar National Vision 2030 définit les grandes lignes de cette transformation. L'aménagement territorial favorise la connectivité, les transports modernes (métro de Doha, autoroutes), les complexes touristiques et culturels (musées, stades), mais aussi la durabilité environnementale, bien que les défis restent immenses face à la consommation énergétique élevée, à la pollution et à la rareté de l'eau. Enfin, l'organisation spatiale du Qatar reflète une stratification socio-économique forte, visible à travers la séparation nette des espaces selon les catégories sociales, les origines ethniques et les fonctions économiques. Cette organisation est encadrée par un système politique centralisé où les décisions d'aménagement, d'infrastructure et d'investissement sont étroitement contrôlées par l'émir et les autorités gouvernementales, avec une planification fortement verticale. | 
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