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Des
découvertes archéologiques montrent que la péninsule qatarie
était habitée dès l'âge de pierre, avec des communautés de pêcheurs
et de chasseurs-cueilleurs. Vers 2000 av. JC, le Qatar faisait partie de
la civilisation de Dilmun, un pôle commercial
important dans le golfe Persique reliant la Mésopotamie
et la vallée de l'Indus. Avec l'expansion
de l'Islam, le Qatar devient au VIIe siècle
une partie du califat de Médine puis du califat omeyyade
et abbasside. La région adopte rapidement
l'Islam.
Au Xe
siècle, le Qatar tombe sous l'influence des Qarmates,
une secte ismaélienne radicale qui s'empare de Bahreïn
et de la côte orientale de la péninsule Arabique. Après le déclin des
Qarmates, le Qatar est intégré à l'Empire abbasside
puis tombe sous la domination des Bouyides et d'autres dynasties régionales.
Au XVIe, les Portugais prennent le contrôle
de certaines régions du golfe Persique, dont le Qatar, pour sécuriser
les routes commerciales maritimes vers l'Inde.Le
Qatar est intégré à l'Empire ottoman à partir de 1538, mais l'influence
ottomane reste limitée et indirecte, se manifestant principalement par
des garnisons et des accords avec les tribus locales.
La famille Al Thani,
dirigée par Cheikh Mohammed ben Thani, commence à émerger comme une
force dominante dans la péninsule qatarie au XIXe
siècle. En 1868, un traité avec les Britanniques reconnaît l'autonomie
du Qatar sous le leadership des Al Thani, tout en plaçant la région sous
protection britannique contre les Ottomans.
Le Qatar reste nominalement sous contrôle ottoman, mais la famille Al
Thani maintient une autonomie significative. En 1916; le Qatar signe un
traité de protectorat avec la Grande-Bretagne, plaçant le pays sous la
protection britannique en échange du contrôle de sa politique étrangère
et de la défense. Les Britanniques garantissent la sécurité du Qatar
contre les attaques des Wahhabites de la
péninsule arabique.
La découverte de
réserves de pétrole en 1939 transforme l'économie du Qatar. L'exploitation
commerciale commence après la Seconde
Guerre mondiale, apportant des revenus considérables et une modernisation
rapide du pays. Avec les revenus pétroliers, le Qatar commence à développer
ses infrastructures et ses services publics.
Dans les années
1950 et 1960, le mouvement vers l'indépendance s'accélère dans toute
la région du golfe Persique, en partie inspiré par le mouvement de décolonisation
mondial et les pressions internes pour une plus grande autonomie et un
contrôle national des ressources pétrolières. En 1968, la Grande-Bretagne
annonce son intention de se retirer de la région du golfe Persique d'ici
1971. Le Qatar commence à préparer son indépendance. Le Qatar devient
officiellement indépendant le 3 septembre 1971. Cheikh Khalifa ben Hamad
Al Thani, qui a joué un rôle clé dans la modernisation et le développement
du pays, devient l'émir, marquant le début d'une nouvelle ère dans l'histoire
du Qatar. L'économie basée autrefois sur la pêche des perles a commencé
à partir de cette époque a s'enrichir considérablement avec l'exploitations
de ses ressources en pétrole et en gaz naturel.
Au cours des années
1980 et début des années 1990, l'économie du Qatar a été paralysé
par un processus continu de siphonage des revenus pétroliers par l'émir,
qui gouvernait le pays depuis 1972. Son fils, l'actuel émir, Amir Hamad
ben Khalifa Al Thani, l'a renversé dans un coup d'Etat sans effusion de
sang en 1995.
En 2001, le Qatar
résolu ses différends frontaliers de longue date avec Bahreïn et l'Arabie
saoudite. En 2007, les recettes pétrolières et gazières naturel ont
permis au Qatar d'atteindre le plus haut revenu par habitant dans le monde.
Le Qatar n'a pas connu le niveau d'agitation ou de violence observé dans
d'autres pays du Proche-Orient et Afrique du Nord en 2010-2011, en partie
à cause de son immense richesse.
La notoriété internationale
du Qatar provient en partie de sa chaîne de télévision basée Doha,
Al
Jazirah, qui, depuis le début des années 1990 et la première guerre
du Golfe et jusqu'aux révolutions arabes en Afrique du Nord, a couvert
pour le Proche-Orient tous les grands événements qui agitent la région.
Par ailleurs, le Qatar a aussi joué un rôle important dans la révolution
libyenne en se faisant, au sein du Conseil de coopération du Golfe et
de la Ligue arabe, l'avocat d'une aide le mouvement rebelle libyen.
Le Qatar n'a pas
connu de troubles ou de violences domestiques comme ceux observés dans
d'autres pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord en 2011, en partie
en raison de son immense richesse et de son réseau de patronage. À la
mi-2013, Hamad a abdiqué pacifiquement, transférant le pouvoir à son
fils, Amir Tamim bin Hamad. Tamim est populaire auprès du public qatari,
pour son rôle dans la conduite du pays à travers un embargo économique
imposé par certains autres pays de la région, pour ses efforts visant
à améliorer les systèmes de santé et d'éducation du pays, et pour
son expansion de l'infrastructure du pays en prévision de l'accueil en
2022 à Doha de la Coupe du monde de football. Un événement pour la préparation
duquel le pays a employé dans des conditions déplorables une main-d'oeuvre
immigrée. Plusieurs milliers de personnes (6500, selon le journal The
Guardian) seraient mortes sur les chantiers.
Récemment, les relations
du Qatar avec ses voisins ont été tendues, même si depuis l'automne
2019, il y a eu des signes d'amélioration des perspectives de dégel.
Suite au déclenchement des troubles régionaux en 2011, Doha s'enorgueillissait
de son soutien à de nombreuses révolutions populaires, notamment en Libye
et en Syrie. Cette position s'est faite au détriment des relations du
Qatar avec Bahreïn, l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes
unis , qui ont temporairement rappelé leurs ambassadeurs respectifs de
Doha en mars 2014. A la suite de la médiation koweïtienne et de la signature
de l'accord de Riyad en novembre 2014,
on a assisté à un réchauffement des relations du Qatar avec Bahreïn,
l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Cette réconciliation
a été cependant de courte durée. En juin 2017, Bahreïn, l'Égypte,
l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (le « Quatuor ») ont rompu
leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar en réponse
à des violations présumées de l'accord, entre autres plaintes. |
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