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Arabie saoudite
Al Mamlakah al Arabiyah as Suudiyah

25 00 N, 45 00 E
L'Arabie saoudite est un Etat du Sud-Ouest de l'Asie. D'une superficie de 2,149,690 km²; ce pays occupe la plus grande partie de la péninsule Arabique, située entre entre le golfe Arabo-Persique et la Mer Rouge. Au sud de l'Arabie Saoudite se trouvent le Yémen et Oman; au Nord, la Jordanie, l'Irak et le Koweit. Ce  dernier pays étant l'un des Emirats situés le long du Golfe Arabo-Persique; les autres sont : Bahreïn (une île), la Qatar et les Emirats Arabes Unis (Abou Dhabi, Sharjah, Dubaï, etc.). 

L'Arabie saoudite est une monarchie islamisque. Le qualificatif de saoudite est une référence au nom la dynastie régnante, depuis l'unification de la plupart des tribus de la péninsule en 1932 par Abd Al-Aziz ben Abd al-Rahman Al Saoud (Ibn Saoud). Treize provinces (mintaqat, singulier : mintaqah) forment l'ossature administrative de l'Etat saoudien. La capitale est Riyadh (ar-Riyad). Autres grandes villes : Djedah, Médine, La Mecque (al-Makkah), at-Tâ'ïf. Population du royaume : 28,7 millions d'habitants (2009).

Les 13 provinces de l'Arabie Saoudite

Al Bahah
Al Hudud ash Shamaliyah
Al Jawf
Al Madinah
Al Qasim
Ar Riyad
Ash Sharqiyah (Province orientale)
'Asir
Ha'il
Jizan
Makkah
Najran
Tabuk

Les côtes.
Les côtes de l'Arabie saoudite se développent au total sur 2640 km. Aucune autre découpure profonde ne modifie la ligne du littoral le long de la Mer Rouge. Quelques criques seulement donnent abri aux navires à Yambo, Djeddah, Gounfoudeh, Hali, Lobeyah, Hodéidah et Moka. Partout une longue ligne de récifs madréporiques longe la côte et en rend l'approche dangereuse. Quelques îlots stériles parsèment ces récifs. 

Entre la mer et la chaîne de montagnes qui borde le littoral s'étend une plaine basse et sablonneuse, qui porte le nom de Madyan, au Nord, de Tihâmat, au Sud : cette région chaude et peu fertile, présente une largeur variable qui dépasse rarement 50 km. 

Côté Golfe Arabo-Persique, les eaux peu profondes et parsemées de récifs ne sont praticables qu'aux navires d'un faible tirant d'eau. Al Qatîf est le port le plus important qu'on rencontre sur cette plage basse et sablonneuse. De ce point à la frontière koweitienne, la côte suit, en formant une légère courbure à son extrémité, la direction elle est encore plate et basse et n'offre d'autre port véritable. De larges bancs de sables bordent partout le littoral et en rendent l'approche difficile aux gros navires. La zone maritime du golfe Arabo-Persique est peu fertile; son climat est chaud.
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Carte de l'Arabie Saoudite.
Carte de l'Arabie Saoudite. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Le relief.
Le relief général de l'Arabie présente une inclinaison générale dont la partie supérieure longe en grande partie le littoral de la mer Rouge, et la partie inférieure les bords du golfe Persique. Trois vallées, qui prennent naissance vers Médine et la Mecque, sillonnent cette vaste dépression. La première de ces vallées, dirigée du Sud au Nord, vient déboucher dans le désert de Syrie; la seconde suit une direction Sud-Ouest-Nord-Est, et se termine au fond du golfe Arabo-Persique, et la troisième de forme circulaire débouche dans la moitié méridionale du golfe Persique. Une longue chaîne de montagnes qui court parallèlement au rivage de la mer Rouge et à celui de l'océan Indien enserre ces trois vallées qui sont séparées entre elles par la chaîne secondaire du djébel Chammar et celle du djébel Tuwayq qui vont se souder aux montagnes du littoral à peu de distance de La Mecque. 

De grands déserts de dunes de sables, le Néfoud, au Nord, et Dahna à l'Est, et surtout le Rub al-Khâlî, qui occupe toute la partie méridionale du pays, couvrent avec de grands plateaux pierreux plus du tiers de la superficie totale de l'Arabie. Le reste du pays est partagé par un réseau enchevêtré d'arêtes montagneuses en un nombre considérable de petites vallées presque complètement fermées qui s'étagent en forme de cuvettes et contiennent les seules parties fertiles du sol. C'est surtout à la partie inférieure des trois grandes vallées que se rencontrent les contrées désertiques.

La chaîne de montagne qui longe la mer Rouge a deux composantes : au Nord, c'est la chaîne du Hedjaz; au sud c'est celle de l'Assir. La première commence à la hauteur du Golfe d'Aqaba; assez haute d'abord, elle culmine au Djébel Dabbâgh (2349 m), perd ensuite un peu de hauteur avant de se relever de plus en plus à mesure qu'elle avance vers le Sud, jusque vers le 25e parallèle où elle acquiert de nouveau quelque d'altitude (1814 m au Djébel Radwâ). Au delà de ce point elle s'élargit en perdant de nouveau progressivement de sa hauteur. La seconde, dans le prolongement de la première, commence au Sud-Est de la Mecque. Aux arêtes rocheuses et stériles du Nord succèdent des territoires plus fertiles, des ondulations moins abruptes qui enserrent de riches vallées; mais c'est ici aussi que l'on trouve les plus hauts sommets du pays : le Djébel Ibrahim atteint 2596 m et le Jabal Sawda ou Djébel Saoudien, le point culminant de l'Arabie saoudite parvient à 3133 m.
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Arabie Saoudite : cratères de Harrat Khaybar.
Le Harrat Khaybar, en Arabie Saoudite. La moitié occidentale de la péninsule arabique ne contient pas seulement de grandes étendues de sable et de gravier, mais aussi de vastes champs de lave connus sous le nom haraat (Harrat dans un nom propre). Le Harrat Khaybar, situé à environ 137 km au nord-est de la ville de Médine, représente une superficie de de 14.000 m². Cette zone volcanique a été formée par des éruptions au cours des 5 derniers millions d'années, la plus récente ayant eu lieu vers le VIIe siècle. Source : Nasa.

En dehors de cette chaîne maritime, il n'a dans le pays que deux lignes de montagnes : le djébel Chammar et le djébel Tuwayq. Le djebel Chammar suit une direction générale; il commence à l'extrémité orientale du désert de Syrie et rejoint la chaîne du Hedjâz aux environs de Médine. Formé d'abord des deux petites chaînes presque parallèles d'Adja et de Selma, le djebel Chammar ne présente ensuite qu'une série d'arêtes rocheuses mal reliées les unes aux autres et n'offrant plus un relief bien accentué. Il détermine, avec la partie Nord de la chaîne du Hidjâz, la grande vallée septentrionale de l'Arabie dont le sol pierreux est complètement stérile. Les vallées du djébel Adja et du djébel Selma, sans être très fertiles, possèdent quelques parties assez bien cultivées. 

Le djébel Tuwayq s'embranche également sur la chalne du Hidjâz près de la Mecque; il se dirige d'abord vers le Nord-Est, se développe ensuite en un large plateau appelé Nedjed, et remonte enfin vers le Nord en se rapprochant sensiblement du djébel Chammar. Entre le djébel Chammar et le djébel Tuwayq se trouve la grande vallée du wâdî ar-Rummah. Le climat et l'abondance relative des eaux ont fait de la partie moyenne du djébel Tuwayq, une des parties les plus florissantes de l'Arabie. Le plateau du Nedjed s'incline légèrement vers le Sud et borne au Nord la grande vallée en forme de cratère dont le fond est occupé par l'immense désert de sables qui porte  le nom de Rub al-Khâlî. C'est dans ce même désert qu'aboutissent les pentes des montagnes du Yémen de l'Oman, qui appartiennent. Le djébel Tuwayk constitue une barrière continue dont les sommets acquièrent presque partout une altitude moyenne de près de 1000 m.

Hydrographie. Climat
On ne connaît en Arabie aucun lac; on n'y connaît pas non plus de cours d'eau d'une certaine étendue dont le débit soit apparent et continu. Les eaux pluviales glissent sur les pentes abruptes et arides des montagnes, et disparaissent promptement absorbées par le sol sablonneux des vallées et par une rapide évaporation. Presque partout cependant, excepté dans les sables du Néfoud et du Dahna et dans les plateaux pierreux appelés hamâda, les eaux restent à une faible profondeur et il est certain que sur un grand nombre de points elles conservent un cours souterrain. Ainsi le Wâdî ar-Rummah, qui occupe le fond d'une vallée fermée au Nord par le djébel Chammar et au Sud par le djébel Tuwayq, est un véritable fleuve souterrain qui draine les eaux de toute cette vallée sans jamais les amener à la surface.

C'est seulement à la suite de violents orages que les cours d'eau de l'Arabie coulent quelque temps à découvert. Ces rivières sont en quelque sorte intermittentes. Dans les parties élevées du Nedjed, il existe de petits cours d'eau permanents; ils ont tous un très faible parcours et leurs eaux sont toujours dérivées sur leurs rives pour servir aux irrigations. La forme en cuvette de la plupart des vallées qui sont barrées à leur partie inférieure contribue beaucoup à donner une allure anormale au régime des eaux courantes. Les sources sont rares, mais il suffit de creuser à une faible profondeur dans les parties basses des vallées pour y rencontrer de l'eau en assez grande abondance. Ces eaux sont souvent saumâtres. Certaines plantes, le palmier-dattier entre autres, ne souffrent pas trop quand on les arrose avec ces eaux saumâtres. 

Les sommets des montagnes et leurs flancs sont partout dénudés : la végétation arborescente y fait pour ainsi dire absolument défaut et la végétation herbacée y est elle-même très rare et peu touffue; aussi le régime des eaux aussi bien que celui des pluies est-il tout à fait irrégulier. Pendant neuf mois de l'année, les pluies manquent absolument dans la péninsule arabique; elles tombent ensuite à des époques qui différent suivant les contrées. Dans le Nedjed, c'est de novembre à février. 

Durant la saison sèche, les chaleurs sont presque toujours fortes; elles sont supportables dans les hauteurs, mais dans les parties basses elles deviennent extrêmement pénibles. Les nuits sont presque toujours fraîches et sur les montagnes le thermomètre descend quelquefois au-dessous de zéro pendant la saison pluvieuse. La chaleur du jour est souvent tempérée par la brise; le vent chaud appelé semoum (simoun) souffle rarement dans toute sa violence. La direction de ce vent terrible n'est pas constante, elle varie suivant les localités. La neige ne fait que de rares apparitions dans les montagnes de l'Arabie; la grêle y est un peu plus fréquente et atteint parfois le fond des vallées. Les chutes de pluies sont toujours torrentielles et les eaux arrivent dans le fond des vallées avec une telle impétuosité qu'elles y occasionnent de terribles inondations.

La découverte et l'exploration de la Péninsule arabique. - L'intérieur de la Péninsule arabique a beaucoup tardé à être connu; les rares explorateurs qui l'ont parcouru au cours des siècles voyageaient presque toujours sous des déguisements, et n'ont pu, dans bien des cas, faire des observations rigoureusement exactes : jusqu'au XXe siècle une grande partie de la région méridionale n'avait même jamais été visitée par les Européens. 

Les Anciens n'ont possédé que des notions assez confuses sur l'intérieur de la péninsule arabique. Les renseignements fournis par Strabon, Diodore de Sicile et Pline l'Ancien ont été, en grande partie, puisés dans les récits des commerçants qui avaient trafiqué avec les Arabes, mais sans jamais avoir pénétré eux-mêmes dans l'intérieur du pays. Pour la zone maritime leurs connaissances étaient plus précises; le voyage de Néarque, au IVe siècle avant notre ère, elles ouvrages d'Amen et d'Agatharchide leur avaient fait connaître avec une assez grande exactitude le contour maritime de l'Arabie, et Ptolémée avait pu fixer, sans trop d'erreur, la position des localités qui avoisinaient la côte. Mais ce n'est qu'au siècle dernier que des explorations d'un caractère scientifique ont permis de se faire une idée plus exacte de l'ensemble de cette contrée qui, ar sa constitution même et par l'état de guerre continue des populations qui l'habitent, est et sera, longtemps encore du moins, difficile à parcourir. 

C'est surtout la partie méridionale qui a attiré d'abord l'attention des voyageurs. Le Voyage dans l'Arabie Heureuse publié par La Roque remonte aux années 1711, 1712 et 1713; celui de Niebuhr, un des plus importants et des plus exacts, a été accompli de 1761 à 1767. Les expéditions entreprises au commencement du XIXe siècle par Méhémet-Ali contre les Wahhâbitesont facilité aux Européens l'accès du Hidjâz. Burckhardt, en 1813, et Badia y Lieblich, connu sous le nom d'Ali-Bey al-Abbâsi, et, quelques années plus tard, Tamisier, Didier et Burton ont donné d'exellents renseignements sur la Hidjâz et l'Acir. Le Yémen, à cause de son importance politique et commerciale, a été l'objet d'explorations plus nombreuses encore. Seetzen, Wellsted, Cruttenden et Playfair l'ont visité dans presque toute son étendue. 

Le Hadramaut et le Mahrah ont été parcourus dans la seconde moitié du XIXe siècle par Haines, de Wrède et Maltzan, mais l'intérieur de l'Arabie était resté complètement inconnu jusqu'au voyage du capitaine Sadlier qui a traversé la péninsule de Yambo au Katif, et surtout jusqu'à celui de Palgrave qui, en 1862, a fait connaître la région du Nedjed si importante an point de vue géographique. Guarmani et Lady Blunt ont depuis revu une partie de ces districts, sans toutefois ajouter beaucoup aux notions fournies par Palgrave. A côté de ces explorations géographiques, on peut citer les voyages faits dans un but plus spécial au point de vue botanique ou archéologique. Prax, Botta, Arnaud, Joseph Halévy et Charles Huber ont fourni d'importantes contributions à l'histoire naturelle et à l'archéologie du Yémen, tandis que Léon de Laborde et Lepsius fouillaient dans le même but l'Arabie Pétrée.

Economie.
L'Arabie saoudite a une économie basée sur le pétrole, et l'Etat contrôle les principales activités économiques. Le pays, qui possède plus de 17% des réserves prouvées de pétrole en 2020, se classe comme le plus grand exportateur de pétrole, jouant un rôle de premier plan au sein de l'OPEP. Le secteur pétrolier représente ainsi environ 80% des recettes budgétaires, 45% du PIB, et 90% des recettes d'exportation. Environ 6,4 millions de travailleurs étrangers jouent un rôle important dans l'économie saoudienne, en particulier dans les secteurs du pétrole et des services. 

Environ 40% du PIB provient du secteur privé, dont le gouvernement encourage la croissance - en particulier pour ce qui concerne la production d'électricité, les télécommunications, l'exploration de gaz naturel, et de la pétrochimie - afin de réduire la dépendance du royaume aux exportations de pétrole et d'accroître les possibilités d'emploi. Le taux de chômage est en effet élevé, faute de main-d'oeuvre qualifiée.

Dans ce pays confronté à une forte augmentation de la population (40% des saoudiens sont des jeunes de moins de 15 ans), il a été nécessaire d'augmenter sensiblement les dépenses de formation professionnelle et d'éducation, ainsi que de développer les infrastructures et d'augmenter les salaires. Des efforts ont également été fait pour attirer les investissements étrangers et à diversifier l'économie. C'est dans cette perspective que l'Arabie saoudite a adhéré à l'OMC en décembre 2005 après plusieurs années de négociations. Le gouvernement a annoncé des plans visant à créer six "villes économiques" dans les différentes régions du pays afin de promouvoir le développement et la diversification de son économie. 

Les prix élevés du pétrole, au cours des cinq années qui ont précédé la crise financière mondiale de 2008, ont amplement donné au royaume de réserves financières pour gérer l'impact de cette crise financière, mais le resserrement du crédit, la chute des cours du pétrole, autant que le ralentissement de l'économie mondiale restent des entraves à la croissance économique de l'Arabie Saoudite.

En avril 2016, le gouvernement saoudien a annoncé un vaste ensemble de réformes socio-économiques, connues sous le nom de Vision 2030. Les faibles prix mondiaux du pétrole tout au long de 2015 et 2016 ont considérablement réduit les recettes publiques de l'Arabie saoudite. En réponse, le gouvernement a réduit les subventions sur l'eau, l'électricité et l'essence; la réduction des rémunérations des employés du gouvernement; et annoncé de nouvelles taxes foncières limitées.

Début 2017, en coordination avec l'OPEP et certains pays clés non membres de l'OPEP, l'Arabie saoudite a convenu de réduire la production de pétrole pour réguler l'offre et contribuer à faire monter les prix mondiaux. Début 2020, cet accord la coalition dite  OPEP+ s'est effondré. L'Arabie saoudite a lancé une guerre des prix en inondant le marché de pétrole à bas prix avant de retourner à la table des négociations pour accepter la réduction de production la plus importante et la plus durable de l'OPEP+. Cette baisse a contribué à soutenir les prix qui s'étaient effondrés en raison de la guerre des prix et de l'effet de la pandémie de covid-19.

Vision 2030.
Vision 2030 est un plan stratégique ambitieux lancé par l'Arabie Saoudite en 2016 sous la direction du prince héritier Mohammed ben Salmane. Son objectif principal est de diversifier l'économie saoudienne, qui dépend historiquement des revenus du pétrole, et de moderniser divers aspects de la société saoudienne pour préparer le pays à une ère post-pétrolière. 

Le programme vise à attirer plus de touristes internationaux, notamment par le développement d'infrastructures comme Neom, une ville futuriste et intelligente en cours de développement dans le nord-ouest de l'Arabie Saoudite, près de la mer Rouge, et par la promotion du patrimoine culturel et religieux. Le site archéologique d'Al-Ula, qui est l'un des plus anciens du pays, fait aisni partie d'une stratégie pour attirer des millions de visiteurs et devenir une plaque tournante culturelle. Le Red Sea Project est un projet touristique de grande envergure, avec des hôtels et des centres de loisirs sur les côtes de la mer Rouge, visant à développer le tourisme de luxe et écologique. 

Vision 2030 est également tourné vers le développement des industries non-pétrolières. Cela comprend les secteurs des énergies renouvelables, des nouvelles technologies et des services financiers. L'Arabie Saoudite investit massivement dans des projets comme le solaire et l'éolien. L'un des objectifs est aussi de renforcer la contribution du secteur privé à l'économie et de promouvoir l'entrepreneuriat. Cela passe par des réformes pour attirer les investissements étrangers et encourager les partenariats public-privé. Vision 2030 inclut un programme de privatisation de certaines entreprises publiques pour dynamiser l'économie. Par exemple, Aramco a déjà été partiellement introduite en bourse, marquant un pas historique dans l'ouverture des marchés saoudiens à des investisseurs internationaux. L'administration publique saoudienne fait l'objet de réformes pour améliorer son efficacité et sa transparence. Le pays cherche à numériser ses services et à réduire la bureaucratie pour créer un environnement plus attractif pour les entreprises.

Le programme a introduit plusieurs réformes pour améliorer les droits des femmes, comme l'autorisation pour elles de conduire et l'accès à certains métiers autrefois réservés aux hommes. Il inclut la promotion des industries du divertissement et de la culture, avec des concerts, des festivals, des cinémas et des événements sportifs internationaux. Le pays s'efforce de devenir un centre culturel régional, et des artistes et événements internationaux sont régulièrement invités. L'Arabie Saoudite investit ainsi massivement dans le sport pour augmenter la participation de la population, attirer des événements mondiaux et diversifier l'économie. Le Royaume organise des compétitions comme de Formule 1 et de boxe, et investit dans des clubs de football européens.

Parmi les autres objectifs affichés par Vision 2030, on note l'amélioration du  système éducatif pour mieux former la jeunesse saoudienne aux besoins du marché du travail, avec un accent sur les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM). Le plan comprend également des réformes dans le secteur de la santé pour améliorer l'accès aux soins et développer la recherche médicale, en particulier dans les technologies médicales et les services de santé numériques. L'Arabie Saoudite s'engage par ailleurs à développer des projets environnementaux en réponse aux défis du changement climatique. Vision 2030 vise une utilisation plus large des énergies renouvelables et la préservation de l'environnement. Parmi ces initiatives, le Green Saudi Initiative a été lancé pour planter des milliards d'arbres et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Bien que Vision 2030 soit un plan ambitieux, il fait face à plusieurs défis. Malgré les efforts pour diversifier l'économie, les fluctuations des prix du pétrole continuent d'affecter les finances publiques du pays. Certaines des réformes, notamment concernant les droits des femmes et l'ouverture culturelle, sont accueillies avec réticence par les éléments plus conservateurs de la société saoudienne. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, à commencer par les relations avec l'Iran, peuvent constituer des obstacles à la réalisation des objectifs économiques et politiques.

Neom.
Neom est un projet phare de l'Arabie Saoudite, lancé dans le cadre de son programme Vision 2030. Mélange d'anticipation visionnaire, de mégalomanie et de propagande, il s'agit, tel qu'il est présenté par ses promoteurs, d'une mégapole futuriste couvrant une superficie de 26 500 km². Ce projet vise à transformer l'économie saoudienne en réduisant sa dépendance au pétrole et en attirant des investissements dans des secteurs de haute technologie, des énergies renouvelables et du tourisme. 

Neom est conçu pour être un centre mondial de l'innovation, de la technologie et de la durabilité. Le projet vise à attirer des entrepreneurs, des scientifiques et des leaders mondiaux pour travailler sur des solutions d'avenir dans divers domaines comme l'intelligence artificielle, la biotechnologie et l'énergie. L'objectif est de créer une nouvelle économie en Arabie Saoudite, moins dépendante du pétrole, et de faire de Neom un centre d'innovation, de commerce et de tourisme à l'échelle internationale. 

La mégalopole prévoit de fonctionner entièrement avec des énergies renouvelables, avec une combinaison d'énergie solaire, éolienne et de stockage de l'énergie à hydrogène vert, et d'adopter des technologies de pointe pour garantir une ville à faible empreinte carbone. Neom ambitionne d'intégrer pleinement des technologies comme l'intelligence artificielle, la robotique et l'internet des objets (IoT) pour améliorer la gestion urbaine, la sécurité et la qualité de vie des résidents. La ville devrait abriter des centres de recherche de pointe dans les domaines des sciences de la vie et de la biotechnologie, avec un accent sur les innovations dans la médecine, la santé et la génétique. En plus de minimiser l'empreinte écologique, Neom prévoit de restaurer et protéger l'environnement naturel de la région. Il est prévu de consacrer 95 % du territoire à la conservation des écosystèmes. Les innovations dans le domaine de l'agriculture durable, la gestion des déchets et la consommation responsable d'eau font partie des priorités.

Le coût estimé pour Neom est d'environ 500 milliards de dollars, financé par le Fonds public d'investissement saoudien et par des investissements étrangers. Le projet cherche à attirer des entreprises et des investisseurs du monde entier pour participer au développement de la ville, notamment dans les domaines de la technologie, des infrastructures et de la recherche.

Le projet est composé de plusieurs projets sous-jacents, dont les plus emblématiques sont The Line, Oxagon et Trojena. Les premières phases du projet, dont certaines sections de The Line, devraient être terminées d'ici 2030, tandis que la ville dans son ensemble est prévue pour une construction à plus long terme.

The Line, dont les fondations existent déjà, est un projet audacieux de ville linéaire qui devrait s'étendre sur 170 km de long et seulement 200 mètres de large. Elle est conçue pour accueillir un environnement urbain intégré à la nature, sans voitures, routes ou émissions de carbone. The Line sera composée de deux gratte-ciel parallèles, hauts de 500 mètres, abritant des logements, des bureaux et des infrastructures publiques. Les transports internes seront principalement assurés par des trains à grande vitesse souterrains, et les trajets à travers la ville ne prendront jamais plus de 20 minutes. Cette ville intelligente exploitera l'intelligence artificielle pour optimiser la vie quotidienne, avec des services automatisés pour l'énergie, l'eau, et les déchets.

Oxagon est prévu pour devenir le plus grand complexe industriel flottant au monde. Cette ville portuaire en forme d'octogone devrait devenir un hub pour la production et la logistique industrielle, tout en respectant les principes de durabilité. Oxagon vise à intégrer les nouvelles technologies, telles que la robotique avancée et l'automatisation, dans les processus industriels, tout en étant alimentée entièrement par des énergies renouvelables. Située à proximité du canal de Suez, Oxagon, dont les premiers travaux ont commencé, est bien placée pour devenir une plaque tournante du commerce international.

Trojena est un projet touristique qui prévoit une station de ski futuriste dans une région montagneuse. Ce sera un site de loisirs unique, avec des pistes de ski, des lacs artificiels et des hôtels de luxe, offrant des activités sportives tout au long de l'année. L'objectif de Trojena est de développer un tourisme de montagne et de luxe en plein désert, avec des attractions liées à la nature, au sport et au bien-être.

Il convient de bien noter à ce stade que nombre d'observateurs remettent en question la faisabilité du projet en raison de l'ampleur des investissements nécessaires, des défis technologiques et de l'environnement géographique difficile. Le projet a, de plus,été critiqué pour avoir entraîné le déplacement de certaines populations locales, notamment des tribus bédouines. 

Quelques-unes des grandes villes de l'Arabie Saoudite

• Riyad (Riyadh). - Environ 7,6 millions d'habitants. Capitale et plus grande ville du pays, Riyad est le centre politique et administratif de l'Arabie saoudite. Située dans la région centrale (Najd), c'est aussi un centre économique en plein développement, avec de nombreux projets d'infrastructure moderne. Riyad abrite également des monuments tels que la forteresse de Masmak et la tour Kingdom Center.

• Djeddah (Jeddah). - Environ 4,7 millions d'habitants. Située sur la côte de la mer Rouge, Djeddah est la plus grande ville portuaire du pays et un important centre commercial. C'est aussi la porte d'entrée pour les pèlerins musulmans se rendant à La Mecque et à Médine. Djeddah se signale par son caractère cosmopolite, ses gratte-ciel modernes et sa Corniche, une promenade longeant la mer.

• La Mecque (Makkah). - Environ 2 millions d'habitants. Ville la plus sainte de l'Islam, La Mecque est le lieu de naissance du prophète Mahomet et le point focal du pèlerinage musulman (le Hajj). Chaque année, des millions de pèlerins s'y rendent pour accomplir ce rituel. La Mecque abrite la Grande Mosquée (Masjid al-Haram), la Kaaba, et est en pleine modernisation avec des projets gigantesques, comme les hôtels et complexes autour du Haram.

• Médine (Madinah). - Environ 1,5 million d'habitants. Deuxième ville la plus sainte de l'Islam, Médine est le lieu où est enterré le prophète Mahomet et abrite la mosquée du Prophète (Al-Masjid an-Nabawi). Comme La Mecque, Médine est une destination clé pour les musulmans, surtout pendant la période du Hajj et de l'Umrah.

• Dammam. - Environ 1,25 million d'habitants.  Située sur la côte du golfe Persique, Dammam est un important 

centre industriel et pétrolier. Elle fait partie de la région orientale, où se trouvent de nombreux champs pétroliers, et elle est aussi un important port pour les échanges commerciaux. La ville fait partie d'une conurbation avec Khobar et Dhahran, connue sous le nom de la région de Dammam Metropolitan Area.

• Khobar. - Environ 220 000 habitants. Ville voisine de Dammam, Khobar est une ville moderne et prospère, connue pour ses centres commerciaux, ses hôtels et ses vues panoramiques sur le golfe Persique. Khobar est aussi un centre résidentiel populaire pour les expatriés et les employés travaillant dans l'industrie pétrolière.

• Dhahran. - Environ 100 000 habitants. Dhahran est le centre névralgique de l'industrie pétrolière saoudienne. C'est ici que se trouve le siège de Saudi Aramco, la plus grande compagnie pétrolière au monde. La ville est également connue pour abriter des expatriés et des installations technologiques modernes.

• Tabouk. - Environ 600 000 habitants. Située dans le nord-ouest du pays, près de la frontière jordanienne, Tabouk est une ville historique et un point stratégique pour les forces militaires. Elle est aussi le centre d'une région en plein développement touristique, notamment avec le projet de la ville futuriste de Neom, située non loin de là.

• Buraidah. - Environ 600 000 habitants. Située dans la région d'Al-Qassim, Buraidah est une ville agricole importante, connue pour sa production de dattes. Elle est aussi un centre culturel et commercial dans le centre de l'Arabie saoudite.

• Abha. - Environ 500 000 habitants. Située dans les montagnes de l'Asir, dans le sud-ouest du pays, Abha est connue pour son climat plus frais et ses paysages montagneux. C'est une destination touristique prisée pour les Saoudiens cherchant à échapper aux chaleurs du désert. La ville est aussi un centre administratif et culturel de la région.

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