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Les Potentilles
forment un genre de Rosacées, composé
de plusieurs centaines d'espèces herbacées,
quelquefois frutescentes, des régions
froides et tempérées du globe, à feuilles
alternes, pinnatiséquées ou palmatiséquées,
à stipules généralement
soudes au pétiole, à fleurs
axillaires ou terminales, solitaires ou réunies en cymes
corymbiformes; la souche donne naissance à des tiges rampantes.
La fleur, 4-5 mère, très voisine de celle des Fraisier
et habituellement jaune, se distingue par le réceptacle
sec ou spongieux.
L'espèce type, P. reptans L. ou
Quintefeuille, Main de Mars, Patte de pigeon, Chacourroie, le Pentaphylloni
des anciennes pharmacopées, a le rhizome
astringent et fébrifuge; il entre dans le baume vulnéraire
et la thériaque. Le P. anserina L. ou Ansérine, Argentine,
herbe aux oies, a toutes ses parties, et en particulier son rhizome, riche
en tanin; on employait jadis sa décoction
contre la diarrhée, la dysenterie, la leucorrhée, les hémorragies,
l'hémoptysie, la fièvre intermittente, etc.
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Potentille.
(Photo : © Elsa Soucasse, 2008).
C'est le P. tormentilla Sibth. (Tormentilla
erecta L.) ou Tormentille, qui était le plus employé comme
astringent; on trouvait dans le commerce sa souche en fragments de la grosseur
du doigt, longs de 3 à 5 centimètres, brun noirâtres
en dehors, rougeâtres sur une coupe, d'odeur aromatique, de saveur
astringente, renfermant un tanin identique avec celui du ratanhia et de
l'acide quinovique. On l'utilisait en décoction (15 à 30
°/°°) dans les affections énumérées ci-dessus,
et en gargarisme (30 à 60 °/°°) contre les aphtes et
les ulcérations pharyngées, en lotions sur les ulcères
atoniques, en injections dans les pertes blanches, la blennorrhée,
les hémorragies de l'utérus, etc.
C'est l'une des espèces astringentes du Codex,
et elle entre dans le diascordium et la thériaque. |
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