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Semur-en-Auxois est une commune de France dans le département de la Côte-d'Or, arrondissement de Montbard, à 340 m d'altitude, sur un rocher granitique que baigne de trois côtés l'Armançon (rive droite); poulation : 4568 habitants. La ville occupe une situation des plus pittoresques. Elle comprend à la pointe de la presqu'île, la ville primitive, autrefois entourée d'une enceinte de remparts dont on voit encore de beaux restes, et, sur le plateau, la ville actuelle, qui, bien que relativement récente, renferme de curieuses constructions du Moyen âge. Un isthme étranglé sépare les deux quartiers, et c'est sur cet isthme que s'élève le château ou Donjon, flanqué de quatre belles tours du XIIIe siècle. - Les bords de l'Armançon, à Semur-en-Auxois. (Début du XXe s.). A remarquer : un beau pont d'une seule arche, remarquable par sa hardiesse. L'église Notre-Dame. Cette église fut bâtie en moins de 6 ans : aussi la principale nef et le portail avaient-ils été seuls construits avec soin, et il fallut, au XIVe siècle, reconstruire le reste. Un incendie, en 1594, consuma les campaniles dont étaient surmontées les deux tours du portail. La tour da Nord est aujourd'hui surmontée d'une horloge et d'un méridien sonnant. Au-dessus du choeur s'élève une flèche en pierre, dite Clocher des morts, qui renfermait autrefois un trezeau ou carillon de 13 cloches. L'édifice entier s'élève de 9 marches au-dessus du niveau du parvis. Il est précédé d'un joli porche du XVe siècle, décoré de quatre contre-forts pyramidaux, et surmonté d'une galerie à jour : ce porche était orné, à l'intérieur, de nombreuses statues et de riches sculptures, qui ont été mutilées à la Révolution. Trois portes, dont les sculptures ont été mutilées, donnent entrée dans l'Église, qui a 66 m de longueur. La voûte de la nef s'appuie sur 12 piliers à colonnettes, tandis que les arcs-doubleaux des bas côtés reposent sur des pilastres. Les bas côtés tournent autour du sanctuaire, qui est flanqué de cinq chapelles absidales. Un triforium règne autour de l'église; seulement, dans le choeur, il y a un double rang de galeries. Le choeur et la sacristie sont revêtus de boiseries de bon goût; le maître-autel a été sculpté par un artiste de Semur, Marion, sur les dessins de Bruzard. Une autre chapelle renferme un Saint Sépulcre du XVe siècle. Au pied de l'escalier de la chaire, on voit une custode en pierre, haute de 3 m, sculptée à jour avec un goût exquis, et destinée jadis à renfermer les saintes huiles. La porte septentrionale de l'église, appelée Porte des blés, à cause des champs cultivés qui s'étendaient autrefois jusqu'aux murs où elle fut ouverte, présente quatre bas-reliefs, où l'on a représenté, dit-on, certains faits de la vie de Robert le Vieux. Il existe un charmant petit cloître sur le flanc méridional de l'église de Semur; il est malheureusement engagé dans des constructions plus récentes. Histoire. Semur a vu naître : saint Hugues, abbé de Cluny (mort en 1109); Bénigne Saumaise, érudit (mort en 1640), et Claude Saumaise, le "prince des commentateurs" (1588-1653); Guéneau de Montbéliard, naturaliste (17201785). | ||
Semur-en-Brionnais (Senemurium, Semmurum) est une commune de France, dans le département de la Saône-et-Loire, arrondissement de Charolles; population : 659 habitants. Cette très ancienne petite ville qu'on a cru pouvoir identifier avec le chef-lieu des Brannovii dont parle César, et qui est devenue plus tard la capitale du Brionnais, a été, suivant la tradition, détruite par une invasion de barbares au Ve siècle. Au IXe, elle était le siège d'une châtellenie, et, peu après, on lui trouve des barons particuliers qui, par leurs domaines, leurs emplois et leurs alliances, devinrent très puissants au Moyen âge. Elle fut réunie au domaine de la couronne en 1477 et n'eut plus dès lors que des seigneurs engagistes. Le château, dont il reste plusieurs tours, et qui défendait la ville, ceinte elle-même de murailles, a été assiégé, pris et pillé par les Vikings en 925, par les Hongrois en 963, par les Brabançons en 1150, par les Anglais en 1364, par les Français en 1467, par les reîtres en 1576, et pur des partis divers en 1590, 1591 et 1593. Eglise paroissiale, collégiale de 1274 à 1776, classée comme monument historique, XIIe siècle (à remarquer le clocher, les portes et les tympans). Autre église romane à Saint-Martin-la-Vallée, commune annexée. Semur possédait avant la Révolution un bailliage, une chancellerie, une gruerie et un grenier à sel. Armes : anciennement, de sinople à une fasce crénelée de cinq pièces d'argent et maçonnée de sable; actuellement, bandé de gueules et d'argent de six pièces. (GE). |
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