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L'histoire des mathématiques
Les mathématiques chinoises

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Le Yijing  (Yi-king ou Y-king), vieil ouvrage chinois de philosophie ne contient que des notions mathématiques assez sommaires : on y manipule, avec les trigrammes, la notion de permutation (Analyse combinatoire), mais sans la théoriser explicitement; on y trouve aussi une forme de numération binaire (sur la base du yin et du yang), mais qui est également très implicite. 

Le Zhoubi Suanjing (Chou Peï Suan  king), aussi d'une grande ancienneté (comme le précédent il est difficile a dater, mais il a probablement été composé dans le courant du premier  millénaire avant notre ère), est plus spécialement consacré à l'arithmétique et aux calculs astronomiques. On y décrit les propriétés des triangles rectangles (avec une démonstration illustrée par un graphique du théorème de Pythagore), et les fractions sont utilisées. 

Le Suàn shù shu (Ecrits sur le calcul) et le Jiuzhâng Suànshù (Les Neufs sections - ou Neuf chapitres - sur les procédures mathématiques) dont des ouvrages plus récents (le dernier a été achevé vers le tout début de notre ère). On trouve notamment dans le premier une méthode de calcul des racines carrées. Quant au second, il aborde de façon plus systématique (et pédagogique)  tous les domaines où les mathématiques interviennent. On y traite notamment de la résolution des systèmes d'équations linéaires, ou encore de la résolution d'équations du second degré.

A partir du IIIe siècle, plusieurs noms de mathématiciens nous sont connus. On peut mentionner : Liu Hui (Liou Houi), commentateur des Neuf sections, et qui, vers 263, déduit de l'étude d'un polygone à 172 côtés une approximation de  égale à 3.14159; Zu Chongzhi (Tsu Ch'ung-Chih, 430-501), qui parvient pour sa part à l'encadrement 3.1415926 <  <3.1415927; et surtout Zhu Shijie (Chou Chi-kié, 1280-1303), auteur du Miroir précieux des quatre éléments. Cet ouvrage contient un triangle arithmétique (ou «triangle de Pascal »), déjà connu depuis plus d'un siècle, mais où cette fois les coefficients du binôme sont disposés jusqu'à la puissance 8. Une méthode de résolution d'équations (jusqu'au 14e degré) est également présentée. Elle est équivalente, mais antérieure de cinq siècles, à celle que proposera Horner.

Les contacts très anciens des Chinois avec les Grecs, et ceux plus étroits et continus avec les Indiens, permettent de penser que l'influence des  mathématiques chinoises sur les Grecs a pu exister, et qu'elle a pu jouer un rôle notable sur l'évolution des mathématiques indiennes. Quoi qu'il en soit, à partir du XVe siècle, les influences extérieures, à commencer par celle de l'Occident, ont joué massivement dans le sens contraire, et les mathématiques chinoises ont fini par perdre leur caractère propre.

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