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Les allées d'un
labyrinthe
étant considérées comme des lignes, et les carrefours comme des points
où ces droites viennent aboutir, on démontre qu'un point mobile peut
décrire successivement toutes les lignes du réseau, sans saut brusque
et sans passer plus de deux fois sur chacune d'elles. Autrement dit, un
labyrinthe (en deux dimensions) n'est jamais inextricable. Pour résoudre
ce problème, sans connaître le plan du labyrinthe, Trémaux et
Maurice ont donné des règles fort ingénieuses.
En voici une autre, qui est due à Gaston
Tarry et qui paraît constituer le maximum de simplicité. Il est nécessaire
et suffisant d'effectuer les deux parcours de chaque allée en sens contraire
et de ne prendre l'allée qui a conduit pour la première fois à un carrefour
que lorsqu'il n'en reste pas d'autre à prendre. Supposons qu'un promeneur,
égaré dans un labyrinthe, dépose à l'entrée de toute allée nouvelle
qu'il prend deux marques, et à la sortie trois marques ou une seule, suivant
que l'allée débouche dans un carrefour nouveau on dans un carrefour déjÃ
exploré; en outre, lorsqu'il prend une allée où se trouve une seule
marque à l'entrée, il en dépose une deuxième. Ce promeneur sera certain
de retrouver l'issue du labyrinthe, sans passer plus de deux fois par chaque
allée, s'il se conforme à la règle suivante :
En arrivant à un carrefour, prendre au
hasard une allée qui n'est pas marquée ou une allée qui n'a qu'une seule
marque, et s'il n'en existe pas, prendre l'allée qui a trois marques.
(A. L.). |
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