Effraie (Tyto flammea).

Les mêmes caractères et le même système de coloration s'observent chez l'Effraie commune ou Chouette de tour (T. flammea L.), qui est presque cosmopolite, chez l'Effraie blanche (T. candida L.) de l'Asie méridionale, chez l'Effraie du Cap (T. capensis Smith), chez l'Effraie d'Australie (T. novae-hollandia Steph.), etc. Ces différentes espèces ne peuvent être distinguées les unes des autres que grâce à des modifications dans la taille, dans les proportions des diverses parties du corps et dans les nuances du plumage.

L'Effraie commune présente du reste, elle-même, d'une contrée à l'autre, de légères variations auxquelles certains ornithologistes ont attribué à tort une trop grande valeur. 
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Effraie des clochers (Tyto alba). Photo : C. F. Zeillemaker.

Cette espèce, de taille assez forte, mesurant à l'âge adulte environ 36 cm de long, est plus répandue en France qu'on ne le croit généralement, mais passe souvent inaperçue en raison de ses habitudes nocturnes. Pendant la journée elle se tient cachée dans les clochers, dans les vieilles tours ou dans les greniers et ne sort qu'à la nuit close pour donner la chasse aux Mulots, aux Campagnols et aux Souris. En volant au-dessus des campagnes endormies, l'Effraie pousse de temps en temps un cri très particulier, et au printemps elle fait entendre des sortes de gémissements que beaucoup de gens se sont longtemps obstinés à considérer comme un funeste présage, comme un signal de mort. Aussi l'Effraie a-t-elle partagé dans les croyances populaires la réprobation dont ont été l'objet les Hibous et les Chouettes et a-t-elle été généralement persécutée. 

Comme tous les oiseaux de nuit, l'Effraie pond des oeufs d'un blanc pur. Elle élève avec beaucoup de sollicitude ses petits, qui sont couverts d'un duvet blanc. (GE).