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Eustache Le Sueur est un peintre français, né à Paris en novembre 1617, mort à Paris le 30 avril 1655. Son père, Cathelin (1570-1666), originaire de Montdidier, était sculpteur sur bois et le fit entrer dans l'atelier de Simon Vouet, où il eut pour camarade Charles Le Brun, que Nicolas Poussin emmena en Italie. Le Sueur s'inspirait de l'antique et des peintres italiens d'après leurs oeuvres ou des gravures. Il garda plus de fraîcheur et de naïveté; son style est très pur et chaste, l'exécution soignée, la conception d'une sensibilité gracieuse et d'une mélancolique poésie, mais son coloris est terne et on lui reproche l'ignorance du clair-obscur. - Eustache Le Sueur. Marié en 1642 à Geneviève Goussé, fille d'un marchand cirier, il dut subvenir à ses besoins en dessinant des frontispices de livres, des médaillons pour religieuses, des portraits de saints, etc. Vouet l'employait à ses travaux; ensemble ils décorèrent l'hôtel Bullion et furent chargés par Richelieu d'exécuter huit sujets tirés du Songe de Poliphile. On raconte qu'il fut nommé inspecteur des recettes à la barrière Ces tableaux sont peints sur bois, remplaçant de vieilles fresques de 1350, repeintes sur toile en 1568; les cadres sont accompagnés d'inscriptions en vers latins et français, composées par Jarry. Chauveau grava en un vol. in-fol. l'oeuvre de Le Sueur. En 1776, ces tableaux furent transférés au Louvre, sur la demande du comte de Maurepas; appliqués sur toile, ils souffrirent beaucoup dans ce changement. En 1648, il prit une part active à la fondation de l'Académie de peinture. Il eut beaucoup à souffrir de la jalousie de Le Brun. (A.-M. B.). | ||
Pierre Lesueur est un graveur français, né à Rouen en 1637, mort en 1746. Il eut une grande réputation comma graveur sur bois. Ses deux fils, Pierre, né en 1663, et Vincent, mort en 1743, marchèrent sur ses traces dans la même spécialité : ce dernier surpassa son maître. | ||
Nicolas Lesueur est un graveur français, neveu du précédent, né à Paris en 1690, mort à Paris en 1764. Il se distingua dans la gravure dite en camaïeu. Ses oeuvres, très nombreuses, furent aussi très recherchées; on en voyait dans le cabinet du roi. Il a gravé au burin plusieurs planches, notamment la Chute de Phaéton, d'après le Josépin; l'Invention de la Croix, du Pinturicchio; Pêcheurs retirant leurs filets, de Jules Romain; la Moisson, de P. Caravage, etc. Sa soeur, Elisabeth, a manié le burin avec succès. | ||
Jean-François Le Sueur est un compositeur français, né à Drucat-Plessiel (près d'Abbeville) le 15 février 1760, mort à Paris le 6 octobre 1837. Arrière-petit-neveu du peintre Eustache Le Sueur, il étudia la musique à la maîtrise d'Abbeville, fut enfant de choeur à la cathédrale d'Amiens, devint maître de musique à celles de Sées (1778), de Dijon, du Mans (1782), de Saint-Martin de Tours (1783), des Innocents de Paris (1781) où il avait été sous-maître en 1779, et enfin de Notre-Dame (1786). Il y établit une musique à grand orchestre et exécuta des motets qui firent sensation; au cours d'une polémique, il développa ses idées dans Exposé d'une musique imitative et particulière à chaque solennité (1787). Il se brouilla avec l'archevêque et le chapitre par son refus d'entrer dans les ordres, vit abolir ses innovations et démissionna (1788). Il passa quatre années à la campagne chez Bochart de Champigny. Il avait fait recevoir à l'Opéra un Télémaque en trois actes qu'on ne joua pas; il fit représenter au théâtre Feydeau la Caverne (1792), opéra en trois actes, Paul et Virginie (1794) et enfin son Télémaque (1796). Inspecteur des études du Conservatoire dès sa fondation (1795), il se brouilla avec ses collègues en s'unissant contre eux aux musiciens de l'Opéra. En 1804, il succéda à Paisiello comme maître de chapelle de Bonaparte. II fit jouer son opéra des Bardes (10 juillet 1804, cinq actes) dont le succès fut éclatant, écrivit la messe et le Te Deum du couronnement de l'empereur, qui le combla de faveurs. Il fit encore jouer à l'Opéra l'inauguration du temple de la Victoire (1807, avec Persius, trois actes); la Mort d'Adam (1809, trois actes). Il fut nommé surintendant de la musique du roi (1814-1830), nommé membre de l'Académie des beaux-arts (1815), écrivit le Te Deum et la musique du sacre de Charles X (1825), mais ne put faire représenter son Alexandre à Babylone (1823). Il rentra au Conservatoire en 1818 et y enseigna jusqu'à sa mort. Parmi ses élèves, on cite Berlioz, Ambroise Thomas, Gounod, Reber, Dietsch, Elwart, Boisselot, etc. Le Sueur a sa place dans l'histoire de la musique. Il traduit l'influence de l'Antiquité classique qui prévalait alors dans les lettres et les arts. Ses choeurs d'opéra sont dignes de l'admiration qu'ils excitaient. Il eut aussi une influence considérable sur la musique religieuse où il a introduit systématiquement et fort adroitement l'élément dramatique. On a de lui 33 messes, des motets, des oratorios. Il développa ses théories dans Notice sur la mélopée (1816) et divers articles. (A.-M.B.). | ||
Charles-Alexandre Lesueur est un, voyageur, naturaliste et dessinateur, né au Havre le 1er janvier 1778, mort à Sainte-Adresse en décembre 1817. Il s'embarqua en 1800 comme aide-canonnier sur la corvette le Géographe, commandée par Baudin, qui, témoin de son talent de dessinateur, le dégagea du service militaire. Il travailla avec le zoologiste Péron et à leur retour en 1804 ils déposèrent au Muséum de Paris plus de 100,000 échantillons d'animaux, parmi lesquels beaucoup de genres nouveaux. En 1815, il passa en Amérique avec la géologue anglais Maclaure, puis se fixa à Philadelphie d'où il fit de nombreux envois au Muséum. De retour en France, il fut nommé directeur du musée du Havre. Ses nombreux mémoires sur les animaux inférieurs, les mollusques et les reptiles sont disséminés dans le Journal de physique, le Bulletin de la Société philomatique, le Journal de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie,. les Mémoires de la Société philosophique, etc. (Dr L. Hn.). | ||
Jean-Baptiste-Cicéron Lesueur est un architecte et professeur d'architecture français, né à Clairefontaine (Yvelines) le 5 octobre 1794, mort à Paris le 25 décembre 1883. Elève de Percier et d'Auguste Famin, Lesueur remporta le second grand prix d'architecture et, en 1819, le premier grand prix ex aequo avec Collet sur un projet de cimetière. Son principal envoi de Rome, un essai de restitution de la basilique Ulpienne (5 feuilles de dessins et un mémoire) fut édité aux frais de l'Etat (Paris, in-fol.). Lesueur rapporta de plus d'Italie les éléments d'un ouvrage en collaboration avec le peintre Alaux, Vues des monuments antiques de Rome (Paris, 1827, in-fol.), et ceux d'un autre ouvrage en collaboration avec son camarade Callet, Architecture italienne, ou Palais, maisons et autres édifices de l'Italie moderne (Paris, 1829, in-fol.). Lesueur, qui donna en outre une Chronologie des rois d'Egypte, couronnée et éditée par l'Académie des inscriptions et belles-lettres (Paris, in-4) et une Histoire et théorie de l'Architecture (Paris, in-8), avait succédé en 1853 à Blouet comme professeur de théorie de l'architecture à l'Ecole des beaux-arts et fut membre de l'Institut et honoré de la grande médaille d'or de l'Institut royal des architectes britanniques. Mais outre le Conservatoire de musique de Genève, une villa en Italie et plusieurs maisons élevées à Paris vers 1840 dans le style italien et qui furent beaucoup imitées, on doit surtout à cet architecte l'agrandissement exécuté, de 1835 à 1854, de l'ancien Hôtel de Ville de Paris, édifice incendié en 1871, mais dont les appartements de réception, terminés par Victor Baltard, étaient les plus remarquables qui existassent à cette époque. (Charles Lucas). | ||
François-Louis Lesueur est un acteur français, né à Paris vers 1820, mort à Paris en 1876. D'abord apprenti papetier, il prit de bonne heure le goût du théâtre, joua la comédie de société, puis se montra successivement sur les petites scènes de Montparnasse, de Saint-Marcel et du Panthéon. De cette dernière il fut engagé à la Gaîté, puis, au Cirque, où il obtint un grand succès de rire dans une féerie, la Poule aux oeufs d'or. Enfin, en 1849, il entrait au Gymnase, où il allait se faire une grande réputation, grâce à d'excellentes créations dans lesquelles il montra un talent aussi souple que varié : l'Echelle de femmes, le Fils de famille, Mercadet, le Pressoir, Diane de Lys, la Partie de piquet, le Gendre de M. Poirier, Un Soufflet n'est jamais perdu, puis Un Père prodigue, le Capitaine Bitterlin, les Ganaches, Don Quichotte, le Démon du jeu, les Vieux Garçons, Nos Bons Villageois... Lesueur, qui avait épousé Mlle Anna Chéri, la soeur de Rose Chéri, quitta pourtant le théâtre où il avait obtenu tant de succès, pour s'en aller, vers 1868, jouer la féerie au Châtelet, ou ceux qui aimaient son talent eurent le regret de le voir s'abaisser à des pantalonnades indignes dans les Voyages de Gulliver, la Poudre de Perlimpinpin et autres chefs-d'oeuvre du genre. (A. P.). | ||
Joseph-Georges Lesueur est un homme politique français, né à Bordeaux le 15 avril 1834. Elève de l'Ecole polytechnique, ingénieur constructeur distingué, il fut président du conseil général de Constantine et vice-président du conseil supérieur du gouvernement de l'Algérie. Il fut élu sénateur de Constantine le 5 janvier 1888 et conserva son siège jusqu'au 2 janvier 1897. Membre du centre gauche, il combattit le boulangisme. |
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