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Le Vaucluse |
Le département
du Vaucluse doit son nom à la célèbre
fontaine de Vaucluse, située à l'est de la ville de l'Isle.
Il est situé au sud-est de la France et
fait partie de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur (PACA). Avignon,
son chef-lieu, est à 690 kilomètres de Paris par la route
(A6 et A7).
Il a été formé en 1793 du comtat Venaissin, de la principauté d'Orange et d'une partie de la Haute-Provence (comté de Sault et viguerie d'Apt). Après la réunion du comtat Venaissin à la France, le 14 septembre 1701, on en fit 2 districts : Vaucluse, chef-lieu Avignon, qu'on joignit au département des Bouches-du-Rhône, et l'Ouvèze, chef-lieu Carpentras, qui fut joint au département de la Drôme. Le 25 juin 1793, on créa le département du Vaucluse et on le composa de 4 districts : le district de Vaucluse (Bouches-du-Rhône), le district de l'Ouvèze (Drôme), et les districts d'Apt et d'Orange, enlevés au département des Bouches-du-Rhône. La superficie de ce département est de 352 000 hectares, et sa population de 542,370 habitants (2010). Sa plus grande longueur, du nord-ouest au sud-est, depuis le point où le Rhône commence à servir de limite au département jusqu'à celui où la Durance reçoit le Verdon, est de 110 kilomètres. Sa plus grande largeur, au nord-ouest au sud-ouest, est d'un peu plus de 60 kilomètres. Enfin son pourtour est de 555 kilomètres, si l'on ne tient pas compte des sinuosités secondaires. Le Vaucluse se divise en deux parties : à l'Ouest, entre le Rhône et une ligne menée par Orange, Carpentras et Cavaillon, ce sont des plaines peu fertiles naturellement, mais bien cultivées et arrosées par des irrigations établies à l'aide de nombreux canaux ou béals. On y cultive le minier, l'olivier, la vigne, la garance dans le Palus, les fruits et les melons, mais peu de blé, et il n'y a que peu de prairies et de bétail. La partie orientale du département, à l'Est de la ligne menée par Orange, Carpentras et Cavaillon, est couverte de montagnes, quelquefois revêtues de bois et de pâturages, mais souvent déboisées, nues et stériles. Principales communes
Cliquer sur les liens pour afficher la liste de toutes les communes. LimitesLe Vaucluse est borné : au nord, par le département de la Drôme; à l'est, par le département des Alpes-de-Haute-Provence; au sud, par le département des Bouches-du-Rhône; à l'ouest, par le département du Gard et l'extrémité sud de celui de l'Ardèche.A l'ouest et au sud, un fleuve, le Rhône, sur une longueur de 63 kilomètres, et une grande rivière, la Durance, sur une longueur d'environ 96 kilomètres, forment ses limites. Au nord et à l'est, ses limites sont en majeure partie conventionnelles; cependant le Toulourenc, affluent de l'Aygues, les crêtes des montagnes de Bluye, celles de la chaîne du Ventoux au nord-est, le haut cours du Coulon et les sommets du Luberon vers le sud-est, lui servent çà et là de frontières, sur de faibles parcours, avec les départements de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence. Un canton, celui de Valréas, situé sur la rive droite de l'Aygues, est en entier enclavé dans le département de la Drôme. Physionomie généraleLa vallée du Rhône forme à elle seule environ le tiers du département, dont la région orientale est entièrement hérissée de collines et de montagnes qui, çà et là, s'élèvent à une hauteur considérable. Le fleuve, resserré au passage du Robinet entre les rochers de Donzère (Drôme) et les collines de l'Ardèche, pénètre tout à coup dans une vallée qui appartient au département du Vaucluse et dont la largeur est de près de 10 kilomètres. Un peu plus bas, aux rochers de Mornas, la vallée se resserre de nouveau; mais, peu après, elle forme une plaine qui atteint sur plusieurs points 25 kilomètres de largeur, et qui s'étend jusqu'aux confins du département, au point où la Durance se jette dans le Rhône. En aval du département les collines s'écartent plus encore : la vallée se transforme en une vaste plaine au sud de laquelle s'élèvent les crêtes aiguës de la chaîne des Alpilles. Cette large vallée, comprise entre les collines du Gard, que baignent les eaux du fleuve, et les derniers contreforts des Alpes, qui se dressent à l'est, est la partie la plus peuplée, la plus fertile, la plus industrieuse du département. Des villages qui, pour la plupart, sont de petites villes, sont disséminés en grand nombre depuis les rives du fleuve jusque sur les pentes des coteaux. Une ligne de collines peu élevées part d'Orange, et se dirige vers Avignon; un autre petit chaînon de collines minuscules, peu éloigné du premier, se montre à l'est d'Avignon, et va s'abaissant jusqu'à la Durance. Ces petites hauteurs, qui interrompent la monotonie de la plaine, séparent le territoire qu'arrose la belle rivière de la Sorgue, du fleuve dans lequel elle tombe, un peu en amont d'Avignon. Elles divisent l'immense vallée du Rhône en trois plaines : la première, au nord, celle d'Orange la seconde, au centre, celle de Carpentras; la troisième, au sud, celle de Cavaillon.Le canton de Valréas, situé au delà de la rivière de l'Aygues, au nord du département, dont il est séparé par une étroite bande de terre qui appartient à la Drôme, est, comme toute la partie orientale du département, hérissé de collines dont les plus élevées atteignent seulement 420 mètres d'altitude. Au-dessous de la vallée de l'Aygues, qui appartient presque entièrement à la Drôme, s'ouvre une autre vallée plus étroite, mais pittoresque, arrosée par l'Ouvèze. Une courte chaîne de montagnes, dont la plus élevée, le Saint-Amant, a 734 mètres d'altitude, dérobe aux habitants de la plaine d'Orange la vue de cette vallée. Au-dessus du Saint-Amant et des crêtes dentelées des collines de Vacqueyras se dresse le mont Ventoux (1926 mètres, soit plus de 22 fois l'altitude de la tour du palais des Papes, à Avignon, qui est de 84 mètres). « Cette superbe montagne, écrivait Élisée Reclus, à l'énorme base toute ruisselante de sources et ceinte de verdure, est l'une des plus fameuses des Alpes, grâce à son isolement, à la majesté de son aspect, à l'immensité de l'espace qu'elle domine. Comme le Canigou et l'Etna, on la voit dessiner son profil régulier sur tout un côté de l'horizon, et, quoique beaucoup moins haute que ces deux montagnes, elle est d'une apparence à peine moins grandiose. »Le Ventoux se relie aux Alpes par les montagnes de Lure, et aux monts de Vaucluse par les collines qui séparent la riante et pittoresque vallée de Sault du reste du département. A Monieux, ces collines, coupées par la vallée de la Nesque, atteignent encore 940 mètres. Les monts de Vaucluse
vont en s'abaissant du nord-est au sud-ouest. Le point le plus élevé
de cette chaîne est le signal de Saint-Pierre (1242 mètres),
à l'est de la commune de Lagarde, qui est la plus élevée
du département (1087 mètres).
Ces trois chaînes de montagnes, aux plateaux froids, aux croupes nues, aux rochers arides, déchiquetés, coupés à pic, forment un contraste frappant avec les plaines qu'elles dominent. Ces plaines, grâce à l'innombrable réseau de canaux qui les sillonnent, ont une fécondité surprenante, et, dans une région brûlée par le soleil, rappellent par la verdure sombre qui les couvre les fraîches et riantes campagnes du nord de la France. Sur les bords du Rhône, dans les îles du fleuve, autour des nombreux étangs formés par ses débordements, se pressent, les uns contre les autres, des platanes, des peupliers, des aubes, des aulnes, des saules, des frênes, qui poussent vigoureusement au milieu d'un fouillis inextricable de roseaux, de lianes de clématites, de vignes sauvages, etc., qui rendent ces bois poresque impénétrables. Les trois chaînes parallèles du département appartiennent au grès vert et au calcaire; elles sont séparées par des plaines de terrain tertiaire. Les terrains miocènes du Ventoux, et plus encore ceux du Luberon, sont d'une richesse extraordinaire en débris de vertébrés, grands lions, sangliers, gazelles, hipparions, etc. Les plaines d'Orange, de Carpentras et de Cavaillon, que la mer a primitivement couvertes de ses eaux, ont été formées par les alluvions du Rhône, de la Durance et de leurs affluents. Ainsi que l'indique le cours des affluents du Rhône, le sol du département est généralement incliné du nord-est au sudouest. Le point le plus élevé est le sommet du Ventoux (1926 mètres) ; le point le plus bas (12 mètres) se trouve au confluent du Rhône et de la Durance, à quatre kilomètres au sud-ouest d'Avignon. Régime des eauxRégion moderne géologiquement parlant, sans aucunes roches paléozoïques, fait surtout de craie, d'oolithe, de collines tertiaires, d'alluvions quaternaires, le département du Vaucluse se signale, hydrographiquement par un beau fleuve, un immense torrent, une fontaine magnifiquement grande, des pertes de rus, des puits naturels innombrables, et par un réseau de canaux d'arrosage tirés du Rhône, de la Durance, de la Sorgue et d'un certain nombre de rus et de sources. Toutes ses eaux gagnent, immédiatement ou non, la rive gauche du Rhône.Le Rhône.
Il est ici, comme partout à peu près, large, rapide, orgueilleux, souvent embarrassé «-d'îles » dont les unes sont rattachées au département du Vaucluse, les autres domaine de l'Ardèche ou du Gard. Il coule avec violence sous les vingt et une arches du Pont-Saint-Esprit, long de 840 m, dont 616 sur les eaux du fleuve. Il laisse Mondragon à 2500 m à gauche, Mornas à 1500, Piolenc à 3 km, la ville d'Orange à 6 km dans sa grande plaine d'Orange, autrefois fond d'un lac fluvial, et embrasse des îles allongées : îles du Colombier, qui a 4500 m de bout à bout; île de la Piboulette, longue de près de 7000, devant le bourg de Caderousse; île d'Oiselet, longue de plus de 5000, devant Châteauneuf-Calcernier; île de la Barthelasse, longue de 7 km, grande de 1100 hectares. Ces quatre îles sont vauclusiennes, et la dernière appartient à la ville d'Avignon; des deux bras qui l'entourent, devant cette « cité des papes », l'un a 225 m de largeur, l'autre 437; à 6 km en aval, le fleuve cesse d'effleurer le territoire, par 12 m d'altitude, pour séparer les Bouches-du-Rhône du Gard, se fondre en delta et s'abîmer en Méditerranée, à raison de 460 mères cubes par seconde en étiage, 8000, 10.000, 12.000 en crue, 13.900 au grand maximum, à Beaucaire, 2000 en moyen volume, et 3100, à la hauteur moyenne de 2,66 m au-dessus du 0 de l'étiage, à Arles. Donc grand fleuve, navigable et navigué malgré la force de ses courants et l'embarras de certains seuils de peu de profondeur. Il a deux étiages : en janvier, parce que les glaciers de son bassin sont commode la pierre dure que nul soleil ne dissout; en août, après la fusion annuelle de ces mêmes glaciers en Suisse, en Savoie et en Dauphiné. Ses tributaires vauclusiens se nomment Louzon, Lez, Eygues, Sorgue, Durance, desquels un seul n'appartient qu'à Vaucluse. Le
Louzon.
Le
Lez.
L'Eygues.
La Sorgue.
La
fontaine de Vaucluse.
La
Sorgue de l'Isle et la Sorgue de Velleron..
La branche de l'Isle baigne Thor, la branche de Velleron s'annexe Nesque et Lauzon, puis, réunissant ses deux bras, la rivière s'empare de la Grande-Levade, et de l'Ouvèze à Bédarrides; enfin la Sorgue passe à Sorgues et s'évanouit dans le Rhône, ou plus exactement, dans le bras de gauche de l'île de la Barthelasse. La
Nesque.
L'Auzon.
La
Grande-Levade.
L'Ouvèze.
Le
Groseau.
La Durance.
On estime que l'étiage le plus bas est de 40 m3/s. Les plus grandes crues ont roulé probablement plus de 6000 m3/s. La Durance arrive à toucher de sa rive droite le sol de Vaucluse un peu, très peu au-dessus de la rencontre d'un fort bel affluent, le Verdon, par 250 m, au-dessus de la mer; elle court quelque temps vers le Sud-Ouest, puis passe à l'Ouest, ensuite au Nord-Ouest. Elle effleure ou avoisine plus ou moins dans le département, d'abord au pied méridional du Luberon, puis en bordure de la plaine du Comtat : Mirabeau, à 1500 m; Pertuis (étranglement de 200 m), à 2300 m; Cadenet, à 1500 m; Lauris, Puget, Mérindol; le Cheval-Blanc (1170 m de largeur); Cavaillon, Caumont; le pont de Bonpas; son embouchure est en aval d'un pont de 534 m pour le passage du chemin de fer de Paris à Marseille. Aucun de ses tributaires vauclusiens, Lèze, Merderic, Aiguebrun, CouIon, n'a une grande importance. La
Lèze.
Le
Merderic.
L'Aygue
brun.
Le
Coulon.
Les canaux.
Le Canal de Cadenet a pris en 1859 la suite des affaires du canal de Moulin de Pertuis, qui datait du temps des comtes de Provence et qui fut acheté en 1859 et «-retouché » en 1873; il prend 4200 litres par seconde au grand torrent, dont 1600 servent aux moulins de Per- , tuis et à l'arrosage de 1600 hectares; en dehors du territoire de Pertuis, il rafraîchit aussi ceux de Villelaure, de Cadenet, de Puyvert; longueur: du tronc principal, 23 km; des sous-canaux, 11 km; des canalicules ou rigoles, 130. Le Cabédan Neuf date de 1770; il prend théoriquement 10 mètres cubes par seconde, que le torrent, saigné de tous côtés, n'est pas toujours capable de lui fournir; 4 mètres cubes lui appartiennent en propre, à lui, Cabédan Neuf, et au canal de l'Isle qui le prolonge dans la plaine d'Avignon, spécialement dans la plaine qui va de Cavaillon à l'Isle-sur-Sorgue; 6 sont pris par le canal de Carpentras (89 km, 500 en compatnt les sous-canaux et rigoles), oeuvre entreprise en 1857. Tout ceci pour la Durance. Pour le Rhône, il faut dire deux mots du canal de Pierrelatte, qui dépend surtout du département de la Drôme, où il puise 8 mètres cubes par seconde dans le fleuve; le tronc principal date de 1880-1884. Dans le Vaucluse, il passe à ou près de Bollène, à Mondragon, Marnas, Orange, Châteauneuf-du-Pape, et se termine dans la Sorgue, en aval de Bédarrides; longueur, 77 à 78 km; sous-canaux, 150 km; rigoles, 500 km; périmètre arrosable, 20.000 hectares. Etangs, marécages.
Le seul véritable étang qui existe dans le département est celui de la Bonde, situé au sud-ouest de la Motte-d'Aigues et alimenté par des sources. Sa superficie est d'environ 10 hectares. Son canal s'écoule dans la Lèze. Sur les bords du Rhône on rencontre aussi des étangs dont quelques-uns ont une certaine étendue; mais, formés par le fleuve qui les alimente par infiltration, ils sont souvent modifiés, comblés, ou agrandis lorsque le fleuve franchit ses digues. Il existe sur certains points du département des terrains marécageux, connus sous les noms de Pouillagues à l'ouest de Carpentras, de Confins sur le territoire de Monteux, et d'lscles sur les bords de la Durance. ClimatLe département du Vaucluse, quoique situé dans l'intérieur des terres, au nord du Delta du Rhône, a, par les phénomènes du climat, comme par l'aspect du sol et la nature de ses produits, une grande ressemblance avec les contrées qui bordent le golfe du Lion; aussi appartient-il au climat méditerranéen. Sur les confins de la Drôme, dans la région montueuse de l'est, le climat est sensiblement moins tempéré que dans les plaines. Toutefois la vallée de l'Aygues, la plus septentrionale du département, est une des moins froides parce que le mistral, ce vent terrible et glacial qui désole la vallée du Rhône, n'y souffle pas avec la même violence. La vallée du Coulon, moins bien protégée contre le fléau de la Provence, quoique plus méridionale que la vallée de l'Aygues, est peut-être plus froide, tandis que la belle et large vallée de la Durance, abritée par la longue et haute crête du Luberon, est la partie la plus chaude du département.Dans les plaines, au milieu de l'hiver, lorsque l'atmosphère est calme et le ciel sans nuage, et, dans les lieux abrités, même lorsque le vent souffle, on jouit d'une température exceptionnelle : les lauriers-roses, les grenadiers, l'olivier, le jujubier, le figuier et une foule d'arbustes des régions méridionales y prospèrent en pleine terre. La température moyenne est de 5,8 °C en hiver, au printemps de 13,9 °C, de 23,1 °C en été, et de 14,6 °C en automne. La température moyenne de l'année est de 13,07 °C à Orange et de 14,42 °C à Avignon, soit 3,68 °C de plus que la moyenne de Paris. Pendant l'été, le thermomètre marque souvent 35 à 40 degrés à l'ombre. La température maxima peut atteindre +40,2 °C et la température minima -15 °C. Si toute l'eau tombée du ciel pendant l'année n'était pas absorbée par le sol ou évaporée par le soleil, elle fournirait, dans les douze mois, une nappe d'eau de 75 centimètres dans la région montagneuse et de 57 dans les plaines, ainsi répartis : en hiver, 106 millimètres; au printemps, 178; en été, 103; en automne, 308. Il ne tombe de la neige dans la plaine que très rarement, tous les cinq ou six ans seulement, et elle disparaît rapidement. Les jours de pluie sont au nombre de 59. Les orages sont rares, mais violents; ils éclatent, en général, au printemps et en été. Les vents qui règnent ordinairement sont : le mistral, qui souffle du nord-nord-ouest pendant la plus grande partie de l'année et dont la violence est telle qu'il déracine les arbres, renverse les voitures, et enlève les toitures des maisons sur lesquelles on a l'habitude, au moins dans les campagnes, de placer des rangées de lourdes pierres pour maintenir en place les tuiles, qui sans cette précaution seraient fréquemment enlevées. Le vent du sud, très fort aussi, souffle souvent en été et amène ordinairement la pluie ainsi que les vents du sud-est et du sud-sud-ouest. Curiosités naturellesAlors même que Vaucluse ne posséderait, en fait de curiosités naturelles, que la belle source à laquelle il doit son nom, il n'aurait rien à envier aux départements voisins. Cette source, d'une abondance extraordinaire, est sans doute alimentée, en partie, par les eaux de pluie qui s'engouffrent dans les avens ou puits naturels ouverts sur le vaste plateau qui domine Sault à l'est. Il existe de ces avens à Monieux, à Villes, à Saint-Christol et sur divers autres points de cette région.Les curiosités les plus dignes d'une mention spéciale sont dans les environs du Mont-Ventoux, qui se dresse brusquement à près de 1700 mètres au-dessus de la belle plaine qu'il domine. Quelques sources peu abondantes jaillissent sur les flancs du Ventoux à des altitudes diverses : la source d'Angel est à 1164 mètres; le puits du Mont-Serein, à 1455 mètres, et enfin la Font-Filiole, à 1788 mètres; cette dernière source est remarquable par la fraîcheur de ses eaux dont la température ne dépasse jamais 5 °C. Au bas du versant nord du Ventoux jaillit la belle source du Grozeau. Nous citerons enfin les abondantes sources de Lafare, du Boulon, des Taillades, etc. Dans une région accidentée comme celle qui s'étend de la vallée de l'Aygues à celle de la Durance, les paysages agrestes, les grottes profondes, les gorges sauvages, les riantes et fraîches vallées ne sauraient être rares. Nous ne mentionnerons, parmi les gorges les plus remarquables, que celle de Lourmarin dans le Luberon, et celles du Croc, de la Nesque, de la Combe-Carnier dans le Ventoux; et, parmi les vallées, l'admirable vallée de Sault, celles de l'Ouvèze, de l'Aygues et de la Durance. (A. Joanne / E.-D. Grand). |
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