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Artaud est un archevêque de Reims, mort le 30 septembre 961. Il était moine de Saint-Rémi, lorsque, au cours de sa lutte contre le comte Herbert de Vermandois, le roi de France' Raoul, qui s'était emparé de Reims, le choisit pour remplacer sur le siège archiépiscopal le fils d'Herbert, alors âgé de onze ans (931); chassé de son siège lors de la reprise de la ville par le comte Herbert (940), il reçut les abbayes d'Avenay et de Saint-Bâle. Retiré quelque temps dans ce monastère, il ne tarda pas à rejoindre le roi Louis IV d'Outre-Mer et s'attacha à sa fortune; il fut replacé par lui sur le siège de Reims en 946 et devint son chancelier. | ||
Jean-Baptiste Artaud
est un littérateur français, né à Montpellier
le 26 décembre 1732, mort à Paris en 1796. Secrétaire du duc de Duras
jusqu'en 1774 et censeur royal, il reçut de la Convention
nationale une somme de 1500 livres (décret du 3 janvier 1793, 14 nivôse
an III).
Outre la (sic) Centenaire de Molière, comédie en un acte et en vers, représentée le 18 février 1773 au Théâtre-Français, imprimée la même année, et dont certains exemplaires renferment une dédicace au Dauphin (Louis XVI), d'autres une dédicace au duc de Duras, les bibliographes lui attribuent quatre pièces qui ne paraissent avoir été ni jouées ni publiées : l'Echange raisonnable (3 actes); l'Heureuse entrevue (1 acte, en vers); Sophie (5 actes, en vers); le Troc, opéra-comique. Il est aussi l'auteur de la Petite Poste dévalisée (Amsterdam et Paris, 1767, in 12), prétendu recueil de lettres dérobées à un facteur, idée assez ingénieusement mise en oeuvre ici, et qui a été reprise plusieurs fois, et de Taconet ou Mémoires historiques pour servir à l'histoire de cet homme célèbre (Amsterdam, 1775, in-12), sorte de parodie des éloges que publiaient le Nécrologe et les journaux d'alors. J.-B. Artaud aurait, selon Quérard, rédigé le Courrier d'Avignon à partir de 1775; mais cette particularité n'est pas confirmée par les bibliographes spéciaux. (M. Tx.). |
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Antoine-François-Marie Artaud
est un archéologue français, né à Avignon
le 17 avril 1767, mort à Orange le 27 mars
1838. Conservateur du musée de Lyon, il fut
élu correspondant (1844), puis membre libre de l'Académie des inscriptions
(20 novembre 1835).
Parmi ses principales publications on cite : Description d'une mosaïque de Lyon, représentant les jeux du cirque (Lyon, 1806, in-f°, pl.; 1817, in-8); Notice des tableaux du musée de Lyon (4847, in-8, souvent réimprimée); Cabinet des antiques du musée de Lyon (id., 1817, in-8); Discours sures médailles d'Auguste et de Tibère au revers de l'autel de Lyon (id., 1818, in-4); Mosaïques de Lyon et du Midi de la France (Paris, 1818, in-f°, 12 livr., ouvrage resté inachevé); Nouvelles et anciennes statues équestres de Louis XIV à Lyon (Lyon, 1826, in-f°, pl.), etc. Artaud s'est longtemps occupé de deux ouvrages sur la céramie et sur les vases sigillés qui n'ont pas vu le jour. Un travail posthume sur l'Arc d'Orange a été publié par J. Bastet (Orange, 1840, in-8). D'autres mémoires d'Artaud ont été insérés dans le Magasin encyclopédique ou dans divers recueils et tirés à part. |
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Le chevalier Alexis-François
Artaud de Montor est un littérateur et diplomate français, né
à Paris le 31 juillet 1772, mort le 12 novembre
1849. Il émigra pendant la Révolution
et fut chargé par les princes d'une mission près du Saint-Siège.
Rentré en France en 1800, il se rallia
au gouvernement, sollicita un emploi dans la carrière diplomatique et
fut nommé secrétaire de la légation que le premier consul envoyait au
pape, sous la direction de Cacault, pour négocier le Concordat. Remplacé
quelque temps par Chateaubriand, il reprit
son poste lorsque celui-ci eut donné sa démission après la fin tragique
du duc d'Enghien; il eut donc part aux négociations
qui déterminèrent le pape à venir sacrer l'empereur à Paris, et il
a pu les raconter avec exactitude.
En 1805, il fut envoyé comme chargé d'affaires de France à Florence; la sympathie qu'il montrait à la reine d'Etrurie, Marie-Louise, que menaçaient les projets de Napoléon, le firent soupçonner de trop de complaisance pour cette souveraine. Rappelé en décembre 1807, il se disculpa, mais ne reçut pas cependant de nouvelle mission. On ne lui accorda que la place de censeur impérial qu'il conserva jusque dans les premiers temps de la Restauration. Plus tard, le gouvernement royal lui rouvrit la carrière diplomatique; il fut secrétaire de légation à Vienne, puis premier secrétaire à Rome. Après la révolution de 1830, il se consacra tout entier aux lettres et, le 17 décembre 1830, devint membre libre de l'Académie des inscriptions. Les deux principaux ouvrages d'Artaud de Montor sont une traduction de la Divine Comédie, de Dante, et une Histoire de Pie VII, livre remarquable pour l'abondance et la précision des détails, que l'Académie couronna en 1838; le premier, l'une des versions de Dante les plus souvent réimprimées, parut en 1811-1813, 3 vol. in-8; le second, en 1836, 2 vol. in-18. Il a publié, en outre : Histoire de l'assassinat de Gustave III, roi de Suède, 1797, in-8; Considérations sur l'état de la peinture en Italie, dans les quatre siècles qui ont précédé celui de Raphaël, etc., 1808, in-8; Voyages dans les Catacombes de Rome, 1810, in-8; Machiavel, son génie et ses erreurs, 1833, 2 vol, in-8; l'Italie, 1834, in-8, ouvrage faisant partie de l'Univers pittoresque de F. Didot; Histoire de la vie et des travaux politiques du comte d'Hautérive, comprenant une grande partie des actes de la diplomatie française depuis 1784 jusqu'en 1830, 1839, in-8; Histoire de Dante Alighieri, 1841, in-8; Histoire des souverains pontifes romains, 1842, 8 vol. in-8 ; Histoire du pape Léon XII, 1843, 2 vol. in-8; Histoire du pape Pie VIII, 1843, in-8; diverses brochures sur Rome, la papauté, etc., des études littéraires non recueillies en volumes, les notices des peintres italiens dans la Biographie de Michaud. Sa collection de primitifs italiens a été gravée, 1841-1843, soixante planches in-4. Artaud a laissé des Mémoires. (R. de Gourmont). |
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Nicolas Louis-Marie
Artaud est un professeur français, né à Paris
le 6 décembre 1794, mort dans la même ville le 9 novembre 1861. Elève
du collège Sainte-Barbe, puis de l'Ecole normale, il professait une classe
de seconde au lycée Louis-le-Grand
lorsque sa collaboration au Courrier français et à la Revue
encyclopédique le firent mettre en disponibilité. Sous le règne
de Louis-Philippe, il fut nommé inspecteur
général et chargé en cette qualité d'organiser les écoles françaises
de l'Algérie (1848). Artaud était le
beau-frère de Haussmann, le préfet de la
Seine.
Outre les Chants populaires des frontières méridionales de l'Ecosse, recueillis par Walter Scott, traduits et commentés (1826, 4 vol. in-12), ses principaux travaux littéraires sont des traductions estimées et souvent réimprimées des Tragédies de Sophocle (1827, 3 vol. in-18); des Commentaires de César (1828, nouv. éd., 1869); des Comédies d'Aristophane (1830, 6 vol. in-32); des Tragédies d'Euripide (1842, 2 vol. in-12). Sous le pseudonyme de un Bourgeois de Paris, Artaud a écrit une Lettre au Président de la République (1849, in-8), dirigée contre le projet de loi Falloux. Son fils, Louis-Charles-Marie-Emmanuel Artaud, autorisé en 1864, par décret, à joindre à son nom celui de Haussmann, né à Paris, le 24 octobre 1842, fut auditeur au conseil d'Etat, puis attaché, en qualité de commissaire du gouvernement, au conseil de préfecture de la Seine. A la suite d'une tentative de meurtre provoquée, semble-t-il, par un accès d'aliénation mentale (février 1886), il aurait réussi à s'échapper d'une maison de santé et à gagner l'Angleterre. Artaud-Haussmann avait recueilli dans les papiers de son père des Fragments pour servir à l'histoire de la comédie antique (1861, in-8), avec préface de Guigniaut, et des Etudes sur la littérature depuis Homère jusqu'à l'école romantique (1863, in-8). Il a lui-même publié le Tournoi poétique de la Wartburg, poème allemand du XIIIe siècle, traduit pour la première fois en français, avec une étude sur la poésie chevaleresque en Allemagne (1865, in 8). (Maurice Tourneux). |
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Antonin Artaud (1896 - 1948) . - Poète, dramaturge, acteur, et théoricien du théâtre français, qui a profondément transformé le paysage théâtral du XXe siècle. |
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